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Que dit l'avenir ?

Que dit l'avenir ?

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Résumé

Table des matières

Rien n'est écrit. Sinon, il nous suffirait de lire le mode d'emploi de la vie pour savoir quel chemin emprunter... Peu importe que l'on regarde l'avenir avec confiance ou appréhension, il s'agit à chaque pas, d'attraper le cœur...

Chapitre 1 Chapitre 01

1-

~~~Les déboires de tante Agnès.~~~

Les blancs ont des problèmes. Maintenant j'en ai la preuve. Le type qui jurait m'aimer, celui pour lequel j'ai abandonné mes enfants à Port-Gentil, a le courage de me dire qu'il m'aime. Il a une sacrée drôle de façon de m'aimer, ce Charles-Hippolyte ! Je tombe dans les pommes et le type au lieu d'appeler le SAMU pour me transporter à l’hôpital, non ! Il me laisse là sur le lit, attend que je retrouve mes esprits et ensuite, reste là à se rincer l’œil pendant que les deux zouaves qu'il a fait venir, me viole.

Oui, Ils m'ont violé. J'ai dit non ! J'ai crié à l'abomination. J'ai hurlé que chez moi ça ne se passe pas comme ça ! Depuis quand un homme qui t'aime te partage t-il avec d'autres hommes !

J'ai pleurer en appelant même mes ancêtres en omiènè. Mais rien, rien n'a empêcher ces deux gars d'en finir avec moi. Plus je criais, plus ils y trouvaient du plaisir et plus Charles-Hippolyte s'en délectait.

Oui ! C'est ça le blanc, je veux dire l'homme que j'ai suivi ici en France. Il a un nom prestigieux, il est instruit et éduqué, il est riche à millions. Pourtant, il a eu le courage de se lever de son fauteuil après le massacre, est venu me prendre dans ses bras en me murmurant dans l'oreille : « merci pour tout bébé, je t'aime. » une fois ces deux zouaves partis, il m'a couverte de bijoux aussi somptueux que chers et m'a signé ce chèque de 5 mille euros avec lequel j'ai pu faire les boutique le lendemain à Paris.

Cela fait 2 semaines que je vis avec cette idée là et cette contrainte. Il a été doux après cette torture qui a duré près de 4 heures dans cette belle chambre, dans cet hôtel huppé. Il m'a avoué qu'il venait de vivre un de ses fantasmes et qu'il m'en était reconnaissant. Après, cela n'a été que dîners aux chandelles et shopping dans les grand magasin. Moi qui pensais que l'affaire s'arrêterait là...Voici que cette nuit, dans son bel appartement, chic et meublé avec goût, dans la banlieue de Bordeaux, il vient de remettre le couvercle. « Ce n'est qu'ainsi que je prends réellement mon pied », ose t-il me dire en m'offrant le dernier parfum de Guerlain, ainsi que cette broche sur laquelle j'ai louché dans ce grand magasin à Milan. Moi qui pensais que c'était l'histoire d'une fois, je suis devenue sa chose !

Il est 20 heures quand je rentre en sa compagnie après des soins esthétiques et relaxants dans un institut de beauté. Nous arrivons chez nous et sommes accueillis par un somptueux dîner aux chandelles. Je suis époustouflée par tout cela. C'est tellement beau ! La table rayonne de mille feux, surplomber par ce lustre en cristal. Le luxe, j'y suis sensible. Tellement sensible que Charles-Hippolyte a fait livrer des draps en soie pour tous les lieux d'habitation où nous descendons. L'esprit reposé et zen, je m'assois à table. Le repas est servi par un chef étoilé que ce type a fait venir spécialement pour cette soirée. Je ne sais pas ce que nous fêtons. Le chef ouvre cette bouteille de champagne Veuve Cliquot et nous en sert deux coupes.

« J'ai oublié de célébrer ta liberté retrouver ! », fait Charles-Hippolyte en trinquant.

Il se lève de table et vient vers moi. Il pose un genou par terre, sort un écrin tout rouge de sa poche et me demande :

« Agnès, veux-tu m'épouser. »

J'ai souvent regarder des film dans lesquels ce genre de scène se jouait. Jamais personne dans ces films là, assistait au viol de leur dulcinée avant de la demander en mariage. Je n'ai plus les idées en place, entre le choc et la violence subi, tous les cadeaux, le shopping et l'argent dont on me nourri. Ma tête n'a pas eu un seul instant pour se remettre les idées en place. Je ne sais ni quoi penser ni comment agir. Je ne sais même plus si j'ai encore le courage de penser. Tout ce que je sais, c'est que la nuit dernière, j'ai pleurer dans la salle de bains en me rendant compte que je n'ai même pas une photo de mes enfants pour me rappeler que oui, je suis UN ETRE HUMAIN et non une chose.

Les larmes me viennent aux yeux. Impossible de les arrêter. Je suis tellement secouée par le sanglot, que Charles-Hippolyte est obligée de me serrer fort dans ses bras en m'embrassant :

« Je sais que c'est une surprise et que tu ne t'y attendais pas. C'est ma manière à moi de te prouver combien je t'aime, Agnès. Je n’imagine pas ma vie sans toi. Je te veux comme épouse. Je t'aime, je te le répète. »

Il sort alors la bague de son écrin et me pose de nouveau la question en me passant cette bague au doigt. Là, je ne dis rien. Quoi dire lors ?

« Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé ! », me fait il m'embrassant partout, sur le visage, le cou.

Je me fait alors violence en arrêtant mes larmes. Je me promets de ne plus craquer jusqu'à ce que je puisse calmement réfléchir. Le temps, il m'en faut pour un peu jauger la situation et voir quelles sont mes alternatives. Alors, je souri quand il me glisse dans les main, cette enveloppe contenant des billet d'avion.

« Nous allons aux Baléares le week-end prochain. Tous les deux en amoureux. Cela te convient, Agnès ? »

« Oui. Cela me va. »

Le repas se termine tranquillement. Il semble tellement heureux et détendu. Je retrouve dans son sourire, le Charles-Hippolyte pour lequel j'ai craqué à Port-Gentil. Il est tellement prévenant quand il s'y met !

Nous nous levons de table. Il se dirige vers le salon et y met du jazz qui résonne dans toute la maison. Je vais dans l'immense salle de bains dans laquelle j'aime me réfugier pour être au calme. J'ai mes règles, alors je me change rapidement. Puis, un réflexe, semble t-il salvateur, me pousse à prendre mon téléphone portable. Je compose ce numéro que j'ai enregistré et tombe sur une voix que parfois j'aimerais entendre tous les jours :

« Bonsoir Urielle ! Comment vas-tu ? »

« Tante Agnès ! Je vais bien. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'obstine à nous appeler avec un numéro masqué. Tu sais, personne ne viendra te déranger en France dans ta nouvelle vie. On aimerait simplement pouvoir te joindre plus facilement au cas où ! »

« Oh ! Je comprends. Comment vont les jumelles ? Je parie qu'elles ont grandi ! »

« Elles vont très bien. Elles viennent tout juste de s'endormir. Et toi, comment vas-tu ? »

« Oh, ça va ! Je voyage beaucoup. Je découvre un peu l'Europe. C'est vraiment beau. »

« D'accord. Je suis contente pour toi, ma tante. Mais j'aimerais que tu appelles un peu plus souvent les enfants pour prendre de leurs nouvelles. Ce serait bien tu sais. »

« Je vais le faire quand j'aurais le temps. J'appelais juste pour faire un coucou. Dis bonjour à Alexandre. »

« D'accord. Porte-toi bien, tante Agnès. »

« Merci ma fille ! »

Sitôt que je raccroche et me lève du rebord de la baignoire où je me tenais, j'entends cogner à la porte. Depuis quand Charles-Hippolyte me dérange t-il quand je suis dans la salle de bain ? Je vais ouvrir. Et là, il m'accueille avec un sourire qui me fout la chair la chaire de poule. Il m’entraîne dans notre grande chambre au lit à baldaquin. Là, est posé sur le lit, un ensemble de sous-vêtements ultra sexy, de couleur rouge.

« C'est pour toi. Mets-le, j'aimerais voir l'effet que cela a sur ton corps. », fait-il après m'avoir poser un baiser sur les lèvres.

Je l'arrête net en lui disant :

« j'ai mes règles, Chéri ! »

« O ! ce n'est pas grave. On va changer de programme. »

Je n'ai pas le temps de poser de question car la porte de la chambre s'ouvre dans mon dos. Je me retourne. C'est avec frayeur que je tombe sur le chef cuisinier, qui est là, tout nu, avec ce sourire concupiscent sur le visage.

« Qu'est ce que cela veut dire, Charles-Hippolyte ? Tu m'as pourtant promis que... »

« Il me fait taire en me donnant un baiser. Il se met à genoux et me supplie :

« Fais ça pour moi, je t'en supplie Agnès. Fais-le pour moi. J'en ai besoin. Tu auras tout ce que tu voudras. Je t'en supplie. »

Où donc est l'amour dans tout ça ???? OU EST L'AMOUR dans tout ça.

Suis-je vraiment Agnès ? Ai-je vraiment des enfants ? Ai-je vraiment été marié plus de 15 ans ? Ai-je vraiment quitter ma famille, mon pays ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Je devrais dire, que suis-je devenue ?

Je n'ai même pas la force de simuler la folie ou de crier mon dégoût et ma désespoir. Je n'ai même pas le temps de dire tout ce qui à ce moment me passe dans la tête. Je suis devenue une chose...et les choses ne parlent pas.

Quand ce type que je ne connais même pas, se permet de s'approcher et de me voler un baiser, je n'ai même plus de force pour résister. Une seule idée me vient en tête : PARTIR. Je partirai. Je vais quitter ce blanc complètement fou. Sinon, c'est moi qui finirai à sa place dans une maison pour fou. Je n'ai jamais eu pour objectif dans la vie de finir à Melen (à l'asile psychiatrique). Je vais partir.

Je suis là avec cette idée fixe dans la tête pendant que je type, sans même se soucier de mon état d'esprit, entreprend de me violer après avoir mis un préservatif et cela, malgré le fait que je suis en mauvaise période. Et pour clore le spectacle, c'est en sodomie qu'il finit puis me laisse là sur le lit, comme une épave.

J'ai mal dans ma chaire, dans mon esprit. Mon être tout entier. Et là, impossible de pleurer, de bouger, de parler. Je perd simplement connaissance comme si ma honte souhaitait se cacher et quitter mon être.

2-

~~~ Tout va bien pour Pupuce.~~~

« Hey Pupuce ! Tu m'écoutes ? »

« Désolée Charline ! Je pensais à mon père. Je...C'est la fête des pères dans deux jours. Depuis que je suis rentrée du Gabon, je sens beaucoup de vide, tu sais. Chaque fois que mon téléphone sonne, j'espère que c'est lui au bout du fil. »

« Tout va bien, Pupuce. Il est en vie, tout le monde gère l'affaire. Il faut garder l'esprit positif. »

« Oui, je sais. C'est ce que me répète Tantine tous les jours. Mais j'avoue que je stress pas mal. »

« Tu ne devrais pas. Tes examens c'est pour bientôt, ne l'oublie. Après ça, tu pourras tranquillement partir de Cape Town comme tu le souhaite. »

« Oui ! J'ai hâte. Ne le prends pas pour toi, mais j'ai toujours au fond de moi cette envie de partir et d'être seule loin de tout. Et surtout, j'ai envie d'apprendre à vivre toute seule. »

« Hum ! J vois. Je te souhaite de réussir tout ce que tu espères moi, je vais rester là et attendre de tes nouvelles chaque fois. »

« Tu es la sœur que j'ai trouvé ici, même si je crois fermement que tu te retiens parfois de me donner des baffes ! », fais-je en souriant.

« C'est un coup de gourdin que je t'aurais donné si je me le permettais. Je ne veux pas de nouveau t'agacer mais je ne comprends pas ta décision. Tu n'aurais pas pu attendre avant de plaquer Dimitri ? Je veux dire, tu aurais pu essayer et attendre d'avoir vécu ce séjours en France avec lui au mois d’août, avant de te décider ! »

Oui, j'ai finalement plaqué Dimitri. Cela c'est fait après deux journées passé à Libreville. J'étais stressée en assistant au départ de mon père pour la France. Là, j'ai ressenti du vide. Un vide que même la présence et les attentions de Dimitri n'ont pu combler. Comme je ne voulais pas faire de gaffe, j'ai longtemps discuter avec Kenneth et Tantine avant d'annoncer ma décision à Dimitri. Il est gentil, il est prévenant il est vraiment très aimant et c'est sûrement l'oreille la plus attentive que j'ai eu ces derniers temps, mais ...Je n'ai pas pu. Je ne saurais expliquer pourquoi. Le fait de voir mon père étendu sur ce lit à l’hôpital et s'en allé comme ça loin de nous m'a réellement fendu le cœur, au point que j'ai eu envie de crier pour me décharger du trop pleine émotionnel qu'il y avait en moi ; et la chose m'est apparue comme une évidence. Je suis descendue 3 jours à Port-Gentil pour voir mes frères, passer du temps avec eux. Et en remontant sur Libreville, j'ai annoncé à Dimitri ma décision. JE PREFERE ETRE SEULE, pour le moment. Je veux prendre le temps de réfléchir à l'avenir sans faire de tord à quoique se soit. J'aimerais que personne n'ai à me juger si je me montre égoïste ou complètement immature. Je ne veux en aucun cas que mon comportement de nouveau ait un impact négatif sur la vie de quelqu'un.

JE SUIS JEUNE JE SUIS LIBRE JE PEUX FAIRE DE MA VIE QUELQUE CHOSE DE BEAU DE DIFFERENT. La vie me laisse une nouvelle chance et je veux la saisir sans faire de gaffe.

Cela même si personne ne me comprends vraiment. Seule Tantine m'encourage dans cette voie parce qu'elle veut croire que je suis capable du meilleur. Elle me l'a dit :

« Quoique tu décides, fais bien les choses et rappelle-toi que cette vie là, c'est la tienne et celle de personne d'autre. Tu seras seule là bas en France tu n'auras plus personne sur qui rejeter la faute au cas ou tu échoues. Bonne chance. »

J'ai eu beau discuter avec Shanelle et Euphrasie pour leur expliquer ma position, elles ne m'ont pas comprise. Elles ont eu du mal avec l'idée que je décide de laisser Dimitri sans même essayer de vivre quelque chose avec lui, maintenant qu'il n'y a plus ce ventre entre nous.

Je me suis garder de parler de tout ça avec Urielle. Elle vit sur un petit nuage en ce moment. Toute sa vie tourne autour des jumelle, d'Alvin. Elle est incapable de faire une phrase sans citer leur nom. Elle m'a fait flipper, je l'avoue. Je me suis demander comment quelqu'un pouvait autant s'abandonner à aimer les gens de cette manière, comme s'ils étaient son oxygène ! Quand j'ai fait la réflexion à ma sœur, elle m'a simplement répondu :

« C'est ça le bonheur, Pupuce ! Dommage que tu ne le comprennes pas ! »

Elle m'a tout juste séchées et je suis restée bêtement là, à la regarder alors que nous partagions une pizza au Tivoli et qu'elle n'arrêtait pas de consulter sa montre pour être sûre qu'elle pourrait faire des bisous aux jumelles avant qu'elles ne s'endorment. C'est ainsi que c'est passé notre unique « soirée » entre sœur. Elle a maintenant des priorités dans sa vie qui font que mes états d'âme passent au second plan.

Avec Tante Bernadette, cela a été la même chose ; tout son esprit était focaliser sur le bien-être de mes petites sœurs. S’occuper d'elles, s'assurer qu'elles ne pleurent pas en demandant des nouvelles de papas, répondre à leurs interrogations. Autant dire, que moi, elle a tout juste eu le temps de m'embrasser quand je suis arrivée et pour le reste, j'ai dû me débrouiller avec Julien qui avait encore du temps pour s’intéresser à moi.

Quand à mes frères à la maison, leur esprit était tout tourner sur papa. J'ai quand même ressenti l'attachement et le lien qui nous unis quand ils insistaient pour que nous mangions tous ensemble à table comme si papa était là. Et que nous prions tous ensemble le soir.

Il m'a fallut aller au Gabon pour me guérir. Oui, me guérir de l'habitude que tout le monde me reprochait en me disant : Pupuce, le monde ne tourne pas autour de toi.

Et c'est en discutant avec Mamie que tout s'est décanter dans ma tête. Elle a été cash avec moi en me disant : « Imagine les responsabilités qui te seraient tombées dessus si ton père nous avait quitter. » Mon cerveau à pas mal tourner et j'ai saisi le message qu'elle a voulu me transmettre. Elle m'a dit : si tu n'es pas la mère de tes enfants, tu la sœur de tous ces petits qui sont là. Quand on est l’aînée, il faut montrer l'exemple et être prêt à prendre le relais au cas où. »

Oui, j'ai compris que le monde ne tourne pas autour de moi. J'ai finis par comprendre que peu importe les liens qui nous lient, mes sœurs , mes parents ne sont pas tenus d'arrêter de respirer parce que je me sens mal. Et là, j'ai compris que j'ai envie d'être quelqu'un que l'on prendrait en exemple, quelqu'un qui n'a pas pas tout rater dans sa vie. Et comme il me faut du temps, de l'espace, de l'énergie pour avancer et devenir cette personne là, j'ai décider d'avancer seule.

En remontant sur Libreville après cette discussion avec Mamie, j'ai appelé Dimitri. Nous sommes retrouvés au bord de mer, en face du Lycée Léon Mba. Je lui ai annoncé la nouvelle alors que nous avancions main dans la main, les pieds nus dans le sable. Il a été choqué. Il lui a fallut près d'un quart d'heure pour revenir de sa surprise. Il est resté sans voix en me regardant comme s'il me voyait pour la première fois. Et quand j'ai eu le courage de lui dire :

« On reste amis. », le type m'a répondu : « Le jour où je t'ai vu la première fois, je ne t'ai pas approché avec l'intention de devenir ton ami. Donc, autant se dire au revoir maintenant. Je te souhaite bonne chance, Pupuce. »

Il est parti en oubliant qu'il m'avait emmené à la plage en voiture. Je suis rentrée chez l'oncle Alexandre en taxi.

C'est Kenneth qui m'a accompagnée à l'aéroport il y a une semaine pou mon vol retour pour l'Afrique du Sud. Il m'a tenu longtemps dans ses bras en me disant : « Prends soin de toi Pupuce. » J'ai senti dans sa voix comme un besoin d'être rassuré. Alors je lui ai dit : « T'inquiète pas pour moi. Tout ira bien. »

Je suis rentrée à Cape Town. Je n'ai pas raté mes deux rendez-vous avec ma psy. Et je suis heureuse de pouvoir partager un hamburger tranquillement ce matin avec Charline. Il est 18 heures, nous sommes vendredi. Nous sommes toutes les deux en célibataires car Nick, son fiancé, est allée à Jobourg à la rencontre de sa mèree qui arrive du Gabon, pour des vacances.

« Tu as promis qu'on ne reviendrait pas dessus, Charline. J'ai besoin d'avancer. »

« Ok, ma belle ! Je ne dis plus rien. On ne parle plus de Dimitri, c'est ça ! »

« J'aurais aimé qu'il accepte mon amitié. »

« Vu comment il est amoureux de toi, pour lui c'est comme une torture de devenir ton ami. Il faut le comprendre. »

« Ok. Bon, j'espère qu'il ne m'en veut pas trop. »

Elle sourit et me dit :

« On ne parle plus de Dimitri. Il me semble que c'est ce que tu m'as dit. »

Nous continuons à manger en silence. Puis elle me demande :

« As-tu appelé Paris pour avoir des nouvelles de ton père ? »

« Il en a fini avec la chirurgie. Il se repose et la rééducation viendra ensuite. Ils ont réussi à sauvé sa jambe. C'est le plus important. »

« D'accord. Je suis heureuse de l'entendre. Bon, je finis cet hamburger et je rentre. Je vais en profiter pour dormir un peu et paresser au lit demain, vu que mon chéri n'est pas là. »

« Ok. Je vais rentrer et me jeter dans un bon livre. »

Alors que nous continuons de manger en silence, un type se lève de la table où il se tient assis avec semble t-il un ami et vient vers nous :

« Excusez-moi, mesdemoiselles. Mon ami et moi nous vous avons entendu parler et nous demandions de quel pays vous êtes. »

« Gabon », répond Charline.

« Oh ! D'accord. Nous venons du Congo. Pouvons-nous nous joindre à vous ? »

Je lève tout à fait le regard vers le type qui parle. Je l'observe. Rasé de près, cheveux coupés cours, teint noir luisant bien soigné, il est vêtu d'un pull over vert olive sur un jean noir ; Grand de taille et plutôt frêlee, il a un très beau sourire et son visage est agréable à regarder. Il doit avoir au plus 30 ans.

Son ami arrive alors et se présente :

« Je m'appelle Tumi. Fédor et moi sommes arrivés au Cape il y a une semaine. »

Charline leur fait signe de s’asseoir en leur précisant que nous avons fini de manger et que nous n'allons pas tarder à partir. Le fameux Tumi, qui est beau avec son teint noir ébène, et qui donne l'impression d'être le frère de Kenneth tellement ils ont des traits de ressemblance, sourit en me regardant. Ou peut-être est-ce moi qui me fais des illusions. Je prends le temps d'inspecter discrètement mon accoutrement. Je crois être pas mal ; Même si...je ne devrais même pas me soucier de mon apparence vu que j'ai envie de profiter de mon célibat.

« Peut-on savoir comment vous vous appelez », fait le fameux Tumi dont les dents toutes blanche illumine son visage.

Il est là assis face à moi aux côtés de Charline, alors que son ami Fédor est assis à mes côtés.

« Je suis Charline et elle c'est Marjorie. Mais on va lever toute équivoque. Nous ne sommes pas à prendre. », fait Charline en montrant la bague de fiançailles à son doigts.

Alors, je me lance en disant :

« Elle se marie bientôt, si Dieu le veut. Quand à moi, je suis célibataire et compte bien le rester. »

C'est comme si je cherchais à me convaincre moi-même de perdre toute envie de me laisser tenter par la gourmandise. J'aimerais tellement y arriver ; mais, c'est comme s'il y avait une tablette de chocolat au noisettes devant mes yeux et que je mourrais d'envie de la croquer.

ZUT !

C'est Charline qui va à l'assaut en laissant parler sa curiosité.

« Que faites-vous à Cape Town ? »

« Nous sommes là pour une formation à CTUT. Elle dure 3 mois. »

« Ok. Nous sommes de simples étudiantes ! », fais-je.

Là, le fameux Tumi, me dévisage méthodiquement et me lance :

« Mon Dieu, vos yeux ! Je veux dire, tes yeux, Marjorie. Je n'en ai jamais vu d'aussi beaux ! Ils sont naturels ou tu portes des lentilles ! »

Charline éclate alors de rire devant mon regard hagard et dit :

« On peut dire que vous les congolais vous êtes directs ! C'est comme ça qu'on fait à Point Noire. »

Tumi souri en nous disant :

« Mon côté direct vient du Gabon. Je suis né à Libreville. J'y ai fait toute ma scolarité avant d’atterrir en France pour mes études supérieures. Et maintenant, je travaille pour Total à Pointe Noire. Désolé si je vous ai brusqué, c'est juste que pour ne pas vous mentir, cela fait près de 45 minute s que mon ami Fédor et moi vous observons. »

« Comme je vous l'ai dit, je peux vous offrir mon amitié et c'est tout. », fait Charline.

« Et toi Marjorie ? Puis-je t'inviter à prendre un pot, demain soir ? Tu choisi le lieu vu que tu connais la ville ? », me fait Tumi en souriant.

Je réfléchis un instant et puis dis :

« Je n'ai pas soif. Demain non plus je n'aurai pas soif. Désolé. Il y a beaucoup de jolies filles dans le coin, vous savez. »

Les deux me regardent et sourient. Alors, Tumi me lance :

« Si les autres m’intéressaient, je les aurais regarder, Marjorie. Ce n'est pas de ma faute si mon esprit a fait tilt en posant mon regard sur toi. Si tu refuses mon invitation à boire un pot, c'est donc que quelque part, j'ai toutes les chances de mon côté pour te faire fondre d'amour pour moi. Il vaudrait mieux ne pas me défier à ce jeu. Tu seras perdante et je pourrai plus tard dire à nos petits-enfants, combien tu jouais à la belle le jour de notre première rencontre. »

Là, j'avoue qu'il frappe fort. Cela me fait partir dans un grand éclat de rire. Je lui lance alors :

« J'ai une vie difficile, mon ami. Et je n'ai pas besoin que tu viennes encore la compliquer plus. Désolée, il faut que je rentre. J'aimerais appeler pour avoir des nouvelles de mon père malade avant qu'il ne s'endorme. »

Sur ce, je me lève suivi de Charline, que Tumi arrête en lui refilant rapidement son numéro de téléphone. Il me lance alors :

« Je serai là à Waterfront demain et les jours d'après. Rien que pour toi Marjorie. »

« C'est ça ! Je parie que tu t'es enfui d'un asile, Tumi. »

« Non ! Je dirais plutôt que ce sont tes yeux qui me rendent bêtes. », répond t-il.

« Dis donc, on peut dire que vous avez la tchachte vous autres ! Heureuse de vous avoir rencontrés. Passez une bonne soirée. », fait Charline en me prenant par le bras.

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Mis à jour : Chapitre 35 Chapitre 35   03-30 00:08
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