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Pupuce

Pupuce

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Résumé

Table des matières

Le baccalauréat a lieu dans 6 mois. Ensuite, ma soeur Pupuce et moi aurons la vie devant nous: La liberté. Plus de maman pour nous empêcher de vivre. A nous la belle vie à Accra ou à Pretoria. Enfin...

Chapitre 1 Chapitre 01

1-

"Mon Dieu, mon Dieu! Que vais-je devenir? Enceinte!!!!!!!!"

"Sache que tu es morte. Parce que Kaba ne va pas te rater. Une fois qu'elle apprendra la nouvelle, elle prendra soit son couteau de cuisine pour t'éventrée soit son balai pour te rosser. Dans les deux cas, elle te foutra à la porte de sa maison."

"Snif! Merci pour le soutient, Tania."

"De rien, ma chère Pupuce. Tu savais les conséquences, non! Nous sommes allées là-bas pour nous amuser, faire les folle sur la piste de danse. Pas pour aller coucher, ma belle!"

"Snif! Je ...je...j'étais loin de me douter que tout cela finirait ainsi. Je...Que vais-je devenir."

"Une fois morte, plus de souci. Tu as au ciel ou en enfer. Et l'affaire est réglée."

"Merci pour ton soutien, Tania."

"Y a pas de quoi. Si jamais Kaba t'épargne, tu auras appris une leçon: on ne couche pas sans capote à moins d'être complètement conne! On nous l'a appris en classe, non?"

"Je... C'est facile à dire, Hein! Je voudrais t'y voir toi dans le feu de l'action, penser à une capote à ce moment là!"

"Sois pas bête Pupuce! Nous sommes de grande fille! Ne me dis pas qu'à 17 ans, tu es incapable de prononcer le mot CAPOTE! T'as eu honte de quoi???"

"De rien... Tu peux pas comprendre. Je pensais pourtant que tu étais ma frangine... Mais je constate que je n'ai plus personne sur qui compter."

"Ma go, le bac c'est là, à la fin de l'année. Nous n'avons plus que six mois à tenir. Ensuite, on s'envole pour l'Afrique du Sud, pour la liberté. Plus de Kaba ni de papa Jimmy pour nous emmerder. Et au lieu d'être patiente, tout ce que tu as trouver d'intéressant à faire, c'est d'aller écarter tes jambes sur le banc d'une salle de classe et laisser Peter éjaculer dans ton vagin!"

"Mais... je... je."

"Tu bégayais aussi comme ça quand il t'a proposé de le suivre dans cette salle de classe! Pupuce, nous avons fait le mur pour aller danser, tu comprends. Nous sommes allées là-bas pour DANSER. Pas pour coucher. Et surtout pas sans capote. Et surtout pas avec un imbécile, même trop mignon, qui couche avec toutes les fille qui lui tombent dans les bras."

"C'est mon mec, Tania."

"Et cela ne l'empêche pas de se taper d'autre fille. Je te signale qu'une fois la fête fini, il a atterri dans le lit de Roseline. Elle l'a raconté à tout le monde. C'est ça le type dont tu es amoureuse. Que dis? C'est ça le type dont tu es enceinte."

"Merci pour ton soutien!"

"Oh, tu ne me remercieras jamais assez. Bien, je te laisse. Il faut que j'aille à la morgue pour commander ton cercueil, ma belle. Car lorsque Kaba va te tomber dessus, il ne restera plus que des miettes de toi. Je les mettrai dans ce cercueil. Et t'inquiète, tu auras un bel enterrement. Salut, ma vieille.

"Tania!"

"Quoi, Tania? Il faut bien que j'aille réfléchir à une solution pour te sortir de là, non!"

"De quoi parles-tu?"

"Je ne sais pas, moi. Là, j'ai l'esprit un peu embrouillé. Mais la nuit porte conseil, dit-on. Alors, à demain Pupuce."

La nuit est tombée depuis longtemps au moment où j'abandonne Pupuce dans sa chambre. Elle a décidé d'y rester enfermée jusqu'au jugement dernier. C'est mieux pour elle car lorsque Kaba apprendra la nouvelle, l'Apocalypse aura lieu au même moment.

Qui est Kaba? C'est notre mère. En fait, en regardant un dessin animé il y a quelques année, le nom de la sorcière dans le film nous a marqué. Cette sorcière se nomme Karaba. Nous avons tout de suite pensé à celle qui nous a mise au monde. Mais pour ne pas qu'elle se sente insulté en apprenant l'affaire, nous avons coupé le nom et l'appelons simplement Kaba. Pourquoi? Parce qu'elle ressemble à une lionne toujours prête à bondir sur sa proie. Et parce que tout le monde dans la famille et dans le quartier l'a craint plus que tout. Donc, voilà, on l'appelle Kaba au lieu de Karaba. Bref, toute une histoire.

J'ai dis que c'est notre mère, oui. Mais elle ne m'a pas élevé. Je suis Tania. Ma sœur Pupuce et moi, somme jumelles. Nous sommes née en mi-mai, il y a 18 ans maintenant. À l'annonce de cette grossesse, Nzigou Etienne, notre géniteur, a pris la poudre d'escampette et est allé se terrer du côté de Mbigou, dans le sud du Gabon. C'est ainsi que notre mère, qui en réalité se prénomme Agnès, s'est retrouvée toute seule, sans travail, sans argent, avec une grossesse jumellaire de 5 mois.

Est alors arrivé dans sa vie, le sauveur, du nom de Malgloire Akendengue. Il a payé la layette et tous les frais médicaux pour le suivi de la grossesse. Et à notre naissance, il nous a officiellement reconnu à la mairie du 2nd arrondissement de Port-Gentil.

Je suis Tania Akendengue. Pupuce se nomme Marjorie Akendengue. Mais comme le sort s'acharnait encore, madame notre mère a abandonné, monsieur notre très cher père car il la violentait sérieusement, au point de lui casser le bras, après avoir prit une cuite, un samedi, au bar du coin. Son bras cassé et son œil au beurre noir, Kaba a quitter monsieur Magloire Akendengue et a cogné, à 3h du matin chez sa sœur Bernadette, avec une valise et deux bébé de 3 mois dans les bras. C'est là que ma vie devenait commencer. Pour le meilleur.

Quand 3 mois plus tard, Jimmy Mbeng est arrivé dans la vie de Kaba, elle lui a fait chanté la sérénade un an durant. Elle ne voulait surtout pas revivre les même histoire qu'avant. Alors, elle a fait trainer l'affaire en longueur avant de lui dire oui. Nous avions 1 an et demi Pupuce et moi, quand la famille Mbeng est descendu de l'estuaire pour venir enlevée notre mère à sa vie de célibat. Elle s'est mariée à la coutume, à la mairie et à l'église. Depuis, elle fréquente assidument la Cathédrale St Louis. Et est très strict dans sa vie au quotidien et dans sa manière de nous élever.

Et moi alors?

Avant que le mariage de Kaba ne soit célébrer, mam tante Bernadette, qui en fait s'occupait de nous plus que ne le faisait Kaba, s'est mise à genoux devant sa sœur. Une nuit durant, elle l'a suppliée de lui laisser un enfant. Kaba n'a pas jouer la difficile: elle a dit oui. Elle m'a alors donnée à sa sœur, qui malheureusement était stérile. C'est ainsi que la tante Bernadette, est devenue ma man à moi; et Kaba est restée celle de Pupuce.

Et je ne m'en porte pas plus mal; car lorsque Kaba rugit, pupuce atterri toujours dans la maison de Bernadette.

Donc pour moi, maman c'est Bernadette. Et Papa, c'est le cher monsieur Akendengue, qui malgré toute la boisson qu'il ingère chaque jour, joue son rôle de paternel. Il paie notre scolarité et il nous donne chaque mois 35mille francs d'argent de poche, pour que nous puissions payer le taxi pour se rendre au lycée.

Ma sœur et moi sommes en classe de terminale au lycée Raponda Walker. La scolarité lui coute plutôt cher, mais comme nous sommes ses uniques enfants, il fait de son mieux. Monsieur notre papa est magasinier dans une compagnie pétrolière. Il est célibataire, par la force des chose: monsieur cogne dur sur les femmes lorsqu'il est ivre. Qui peut supporter un tel homme!

Un jour, quand nous avions 10 ans, nous étions passées lui dire bonjour. Ses parents étaient là dans la cour. Il y avait réunion de famille parce que trop c'était trop, aux dires de nos tantes paternelles. Il fallait trouver une solution à la situation de Magloire Akendengue. Beaucoup d'idées ont fusé. Et quelqu'un a décidé qu'il devait se faire initié au rite OKUYI. Yo!

Pupuce et moi nous avons ri; pourtant nous n'avions que 10 ans! Lui, se faire initier??? nous pensions déjà, avec notre espièglerie, que se serait Okouyi qui aurait peur de notre père et qui s'enfuirait en le voyant.

Cela n'a pas raté. Les provisions ont été acheté, le passage pour Lambaréné, payé. Le vendredi matin au port d'embarquement, la famille à attendu notre père en vain. Il avait été hospitalisé la veille à l'hopital Paul Igamba. Quelqu'un l'avait ramassé en route, en état d'ébriété avancé.

C'est notre père. Nous demandons tous les jours à Kaba de prier pour que Dieu jeté un regard compatissant sur lui et le remette sur de bons rails. Mais Kaba, n'en a plus rien à foutre de notre paternel et elle nous répond immanquablement: ce soulard, même en enfer, il n'en voudrait pas car il est capable d'éteindre les flamme par son haleine avinée.

Yo!

Que dire après ça!?

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Mis à jour : Chapitre 65 Chapitre 65   03-30 00:08
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