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Aurore : Ombre de mes jours

Aurore : Ombre de mes jours

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Résumé

Table des matières

AURORE OMBRE DE MES JOURS Jour ou nuit, je n’ai jamais su faire la différence. J’ai toujours vécu dans la pénombre, dans le noir. Cette obscurité qui me noie dans l’océan de mes larmes. Je ne suis que l’ombre de ma pensée, l’ombre de mon être. Je ne me suis jamais sentie. Je ne me suis jamais vue. Cependant, on m’a toujours dit que j’étais sublime et que mes cheveux sont d’un brun profond. Et que j’avais les yeux d’un marron à en rendre la vue au aveugle.(Rire) Si seulement j’avais ce pouvoir de rendre la vue, je me serais rendu moi-même la lumière... la clarté. Si c’était possible, j’aurais quitté depuis bien longtemps les ténèbres. Mon prénom c’est Aurore. Aurore du matin, lorsque le vent doux venant du nord vient vous caresser le nez. Aurore du jour quand le soleil se lève et commence sa course vers le zénith en vous éclairant de ses rayons. Je raconte, je parle, c’est vrai. Mais que sais-je réellement de tout cela puisque je ne suis que l’ombre de mes jours. *********** Aurore : Jeune PDG, vit sa vie et suis le destin qui lui est tracé mais un jour l’amour frappera à sa porte. Saura-t-elle lutter contre ces émotions entre lâchés prise et travail. _____

Chapitre 1 Chapitre 01

Partie 1 (Ombre de mes jours)… “Histoire de famille ?”

Que sais-je? Je ne suis que l’ombre de ces quatre murs qui parle mieux de mon histoire que moi-même.

Je ne sais même pas par où commencer.

J’ai tellement à dire , mais peu de mot dans mon vocabulaire pour vous expliquer cette impression de vide qui règne autour de moi.

Lazare, cet homme qui m’a accueilli chez lui depuis mon jeune âge, devient de plus en plus bizarre au fur à mesure que le temps passe.

Pourquoi doit-il me déshabiller chaque matin et chaque soir?

Pourquoi ne me permet-il pas de monter chez lui et enfin rencontrer cette lumière qui m’éclaire depuis les petits trous du plafond.

Je ne peux pas parler, ni manger pendant ce qu’il appelle la journée. Aussi loin que je me souvienne, je suis toujours entre ces 4 murs. Je pense avoir 22 ans et… »

-“Sors de ton livre de conte de fée miss Aurore, tu as une longue journée qui t’attend.

On débute tout de suite avec un rendez-vous avec ton coach sportif de 10 à 12h, puis on enchaîne avec une conférence dans l’immeuble du PG à 13h.

Et il y’ a aussi une réunion de la plus haute importance…”

- “Ok! ok! Suzanne c’est bon on y va”.

Cette femme d’une classe irréprochable aux épaules carrées et à la posture de star s’appelle Aurore DJANZ.

Au-delà d’être une femme magnifiquement belle, elle était grande femme d’affaires. Il faut dire que la réputation et la carrière de son père lui conférait une certaine aura.

C’était un des plus grands hommes d’affaires au monde. Un magnat de l’immobilier et un géant de la restauration. Il avait également réussi dans l’hôtellerie. Sa réussite était connue de tous.

Malheureusement, ce dernier rendit l’âme le lendemain du 14ème anniversaire de sa seconde fille.

Etant la “tête” de la famille et l’aînée des deux filles de ce grand homme, Aurore reprit les affaires familiales non san mal. Mais tel était la volonté de son père. Mourrant, ce dernier savait qu’Aurore voulait devenir écrivain et certainement pas PDG d’une multinationale, mais il insista pour qu’elle dirige l’entreprise.

Elle attendait que son assistante personnelle lui donne les prévisions de la semaine concernant son habillement. Aurore n’avait même pas le droit de choisir ses vêtements seules.

Aurore se devait d’être toujours à l’affût de la mode, tout comme sa mère, qui d’ailleurs ne tolérait jamais un fashion faux pas.

Elle n’acceptait aucune faute de goût et aucun retard sur les tendances actuelles. Ces filles devaient avoir un style irréprochable.

(Suzanne, l’assistante)

- “Boucles ta ceinture Aurore, nous sommes déjà très en retard sur le planning de la journée”.

- “Ok”, répondit seulement Aurore. De toutes les façons elle ne pouvait rien dire d’autre. Elle ne faisait jamais son programme seule, on le lui imposait.

Elle aurait préféré finir son idée pour son nouveau livre. Livre, qui devait être sans intérêt pour Aurore d’après sa sa famille. Les affaires étaient plus importantes que ses divagations littéraires.

Suzanne lui tendit le téléphone, c’était sa mère:

« Tu es en retard, jeune femme. Je suis déjà à la salle Aurore. Quel est ton soucis ? Dépêches-toi petite sotte », puis elle raccrocha sans lui laisser le temps de s’expliquer.

- “ Une journée comme les autres quoi! “, pensa aurore en soupirant.

(Suzanne)

- “Zut! Nous sommes à peine arrivés et il y’a déjà plein de paparazzi, on va attendre un peu”, dit son assistante.

Aurore ne voulu pas écouter Suzanne et prit l’initiative de descendre immédiatement de la voiture.

Une foule de photographes et de journalistes l’entourait et aucun moyen de s’échapper.

-“Miss Aurore, à ce qu’il parait votre ligne de restaurant a été vendue ?”

- “Miss Aurore, êtes-vous mariée ? -Miss Aurore. Miss Aurore….

Répondez bon saang ! “

Ces agents de sécurité l’entourèrent enfin et l’emmenèrent jusque dans l’immeuble.

Elle ne pouvait pas répondre aux questions des journalistes. Il fallait d’abord que tous les dossiers soient officiellement signés.

- “Bonjour Aurore, tu es en retard. Vas vite te changer pour l’entrainement de.”

- “Ok! J’y vais”

Une rencontre anodine?

Aurore, il faut que tu apprennes à être à l’heure. Te rends-tu seulement compte de l’impact que peut avoir ton retard sur l’entreprise. C’est inadmissible, lui dit sa maman.

- “Mais Mam”...

- “Ça suffit”! L’interrompit sèchement sa mère.

- “Ne perds pas plus de temps. Entraines-toi vite et rejoins-nous en salle de réunion pour préparer la conférence”.

Abigaël, était souvent très dure avec Aurore, pour on ne sait qu’elle raison, elle exigeait qu’elle fasse du sport. Sa devise était “un esprit sain dans un corps sain”.

En fait, elle exigeait toujours plus de son aînée, sans tendresse ni compassion.

Aurore ne la comprenait pas. Mais elle se résignait à faire sa volonté. Elle n’aimait les conflits et ne voulait surtout pas être un problème pour les siens et encore moins pour sa mère.

Elle avait accepté son destin et agissait du mieux qu’elle pouvait pour servir les intérêts de l’entreprise familiale.

Après l’intense séance de sport que le coach lui avait imposé, elle prit le temps de se doucher et de se pomponner.

Toujours impeccable et tirée à 4 épingles, Aurore sortit de la salle d’entraînement pour se rendre directement à cette fameuse réunion.

Suzanne veillait toujours à ce qu’elle respecte le planning.

- “Dépêches-toi stp, Aurore, où je ne répond plus de rien”, rouspétait-elle.

En effet, Aurore traînait des pieds et Suzanne ne pouvait que lui suggérer de montrer plus d’entrain si elle voulait être libérée de ses activités au plus tôt.

Pendant qu’elles avançaient vers l’ascenseur principal, un homme fonça sur elles. Il ne les apparemment pas vu arriver, et était concentré sur le document qu’il avait en main.

Tous les dossiers que Suzanne tenait s’envolèrent suite au choc.

Aurore s’empressa d’aider son assistante à ramasser les feuilles éparpillées sur le sol. Il fallait tout remettre en ordre rapidement, tandis que le jeune homme se confondait en excuses.

- “Ne vous inquiétez pas, ce n’est rien”, dit Aurore calmement en relevant la tête vers son interlocuteur. À l’inverse, Suzanne fulminait.

Il s’excusa à nouveau, en ignorant l’assistante et en regardant Aurore droit dans les yeux. Il lui proposa un déjeuner pour se faire pardonner.

Ce qu’elle accepta immédiatement, car cet homme ne lui était pas indifférent. Pourtant, elle n’en montrait aucun signe.

C’était un homme grand, avec une sacrée carrure. Il devait avoir une trentaine d’années. Il était indéniablement beau, le teint mat et le regard incroyablement profond. Il était parfait dans son costume noir. L’élégance au masculin.

Intérieurement, Aurore bouillonnait. Tout chez cet homme lui plaisait. Son allure, son style, sa voix. C’était électrique.

D’ailleurs Aurore, ne savait plus quoi faire de ses jambes, de ses bras. Elle ne savait plus comment se tenir devant lui. Mais elle savait jouer la comédie mieux que personne et ne laissa absolument rien transparaître de ses émotions.

Son cœur battait pourtant à mille l’heure. Ce sentiment nouveau qui naissait en elle lui était inconnu, tout comme cet homme d’ailleurs.

Ce dernier semblait étonnait car Aurore ne semblait pas intéressait par sa personne.

- “C’est bien la première fois que je ne fais aucun effet à une femme”, pensa-t’il.

“Cette fille est froide comme un glaçon. Mais j’en fais mon affaire. Tôt ou tard elle succombera, elle ne se passera plus de moi. Personne ne me résiste” se dit-il avec orgueil.

En effet, il avait ressenti quelque chose d’étrange en plongeant son regard dans celui d’Aurore. Il la trouvait magnifique certes, mais très étrange aussi.

- “J’espère juste que je ne m’ennuierai pas avec elle pendant le dej’”.

Il prit un bout de papier et un stylo et y griffonna son numéro de téléphone.

- “Tenez!” Lui dit-il en souriant. “Et à demain pour le déjeuner”ajouta t-il sans laisser Aurore répondre. Puis il s’en alla, laissant disparaître sa silhouette imposante vers la sortie de l’immeuble.

Aurore lança un grand soupir, comme pour laisser tomber sa carapace.

- “Mon Dieu! Qu’il est beau ... “ Se surprit à dire la jeune femme encore tout émoustillée.

Son assistante ne manqua pas de lui rappeler que sa priorité était la réunion de préparation, et qu’il était largement temps de prendre ce maudit ascenseur au lieu de rêver à une amourette impossible.

- Ok! Ok! Allons-y! Soupira Aurore.

Mais tu ne le trouves pas beau Suzanne?

- “Peu importe ce que je pense ma grande. Mais un conseil, ne t’emballes pas trop. Il t’a juste invité à déjeuner. Ce n’est pas une demande en mariage. Et puis je te rappelle, que tu diriges une multinationale. Reprends toi immédiatement” lui dit-elle sur un ton agacé.

Tout le monde était enfin installé dans la salle de réunion.

Il fallait vraiment qu’une décision soit prise concernant la cession des parts des restaurants DJANZ à un groupe concurrent.

L’heure de la conférence approchait, et en coulisse, les membres du conseil d’administration n’avaient toujours pas tranché sur leur décision.

Mais les pensées d’Aurore étaient ailleurs. Elles étaient captivées par ce bel inconnu qui lui avait laissé ses coordonnées, sans préciser le lieux et l’heure du rendez-vous.

Les questions se bousculaient dans la tête de la jeune femme:

“Je suis transie d’effroi à l’idée de le rappeler... Et puis, je ne lui ai pas demandé son nom... Je n’ai pas dit le mien non plus...J’aurai dû être moins froide...Oh Mon Dieu! Pourquoi ai-je accepté sans réfléchir!”

Elle qui était à la tête d’une entreprise, ou plutôt d’un groupe mondialement reconnu, avait peur d’un déjeuner en tête à tête avec un homme. C’était un comble!

Aurore malgré son jeune âge, avait su assoir son autorité au sein du groupe DJANZ (avec l’aide de sa mère et de son assistante évidemment). Elle était respectée par ses employés et par ses pairs.

En revanche, sa vie personnelle était un désastre... Un vrai désastre!

Ce qui était certain, c’est que cette rencontre avait déclenché des sentiments rares et inhabituels chez Elle.

Qu’allait-il advenir de cette rencontre ? Était-ce le début de la fin?

*****

Quand plus rien ne va

Voilà enfin que cette rude journée se terminait pour Aurore.

Entre les signatures de contrats, et les débats interminables avec les éventuels acheteurs du groupe DJANZ, Aurore ne pouvait plus réfléchir. Elle avait besoin de repos.

Elle n’avait plus aucune force et n’était plus capable de rien. C’est en se traînant, qu’elle rejoignit sa chambre.

- “Merci mon Dieu”, dit-elle en séchant une larme qui s’écoulait sans sur sa joue sans raison. Aurore pleurait souvent le soir. De fatigue et de frustration.

Elle ôta ses habits, et les jeta au sol. D’un bon, elle se laissa lourdement tomber sur le lit.

- “Il faut que j’écrive”, se dit-elle en fermant calmement les yeux.

Elle aimait écrire, c’était pour elle un exutoire, car elle vivait une souffrance indescriptible.

Une souffrance qui la consumait un peu plus chaque jour. C’était la souffrance de ne pas pouvoir prendre de décision seule. Mais aussi la souffrance de vivre enfermée dans les habitudes et dans le rôle qu’on lui imposait.

Elle ne manquait de rien matériellement. Mais elle manquait terriblement de liberté. Aurore ne supportait plus de ne pas être comme les autres. Elle supportait mal qu’on lui dicte chaque jour sa vie, et s’en voulait d’obéir tel un robot programmé.

Aurore n’avait réellement pas de vie. Sa soumission à sa famille était totale. Elle n’avait pas le pouvoir de se rebeller.

Depuis son jeune âge, elle devait se plier en quatre pour satisfaire les exigences des siens, sans jamais avoir la possibilité de donner son avis.

Elle aurait tout donné, pour s’échapper de cette prison et vivre libre comme les femmes de son âge le font.

Mais, cela lui était tout simplement impossible. Elle avait des devoirs envers les siens et ne pouvait pas les décevoir. Sa vie était verrouillée.

Lorsqu’il il lui arrivait de penser à son défunt père, une grande haine envahissait son cœur. La rage prenait possession d’elle.

- “ Tout est de ta faute Papa” se disait-elle chaque jour. Cette phrase résonnait en elle.

En effet, pour Aurore, tout était de la faute de son père.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, ce dernier ne lui avait jamais montré le moindre signe d’amour ou d’affection.

Et sa mère, encore moins. Cette dernière était obsédée par le luxe et ne pensait qu’à l’argent.

- “Aurore démaquilles-toi immédiatement, si tu veux garder ta peau de pêche. Tu risques d’avoir un tas de boutons. Et dans 2 jours nous avons un shooting. Tu devais faire plus attention.

Bouges-toi bon sang!

Pourquoi es-tu encore affalée dans ton lit?” dit Suzanne qui venait d’entrer dans sa chambre. D’un seul bon, Aurore bondit et s’exécuta tel un soldat.

En entrant dans sa salle de bain pour se démaquiller et prendre sa douche, elle remarqua qu’on lui avait apporté tout un tas de nouveaux parfums. Ils étaient posés sur sa coiffeuse.

Elle savait déjà que c’était un coup de son assistante qui n’oubliait jamais de la faire travailler même en dehors du bureau.

Suzanne souhaitait qu’elle les sente tous, et les note, pour pouvoir en parler dans sa prochaine interview pour un grand magazine de mode.

- “Ma vie est bien futile”, pensa -t’ elle.

Lorsqu’elle eut fini sa toilette, elle retourna dans sa chambre et se mît directement au lit.

- “ Au fait, je n’ai même pas dîné” pensa-t-elle en palpant son ventre.

“Tant pis”!

De toutes les façons, passé dix-huit heures, elle n’avait plus le droit d’avaler quoi que ce soit.

Cet ordre venait tout droit de son coach, qui avait pour mission de lui faire maintenir sa forme et surtout sa taille de guêpe.

Car, Aurore était également mannequin. Elle ne devait en aucun cas perdre sa jolie silhouette, sous peine de perdre par la même occasion, ses contrats avec les célèbres maisons de modes, pour lesquelles elle défilait.

Malgré la fatigue, elle eut le courage de se relever à nouveau et prit place à son bureau. Elle sortit de son tiroir son cahier d’écriture.

- “J’en étais où encore... à oui” dit-elle à haute voix. Puis, elle apposa son stylo plume sur la feuille et écrit:

《Toujours noyée dans l’obscurité de cette pièce, Aurore restait immobile dans un coin, attendant que Lazare lui...》

- “Non et non Aurore! Hurla sa mère” qui venait d’entrer dans sa chambre comme une sauvage. - “Quittes ce bureau et couches toi tout de suite, lui ordonna - t’elle.

- “S’il te plaît maman”... (sa mère L’interrompit)

- “ Non, non et non! Je ne veux pas que tu sois en retard demain. Cesses de griffonner tes histoires insensées, tu n’es pas écrivain, tu es PDG “

A nouveau, Aurore s’exécuta sans broncher.

Une fois sa mère partie, elle pleura à chaudes larmes, maudissant encore et toujours son père et ce destin cruel qu’on lui avait infligeait.

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Mis à jour : Chapitre 42 Chapitre 42   01-10 17:04
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