img L'étoile tombée d'un arbre  /  Chapitre 3 No.3 | 6.00%
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Historique

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 2273    |    Mis à jour : 20/07/2022

radieux. Jenny lui sourit en retour. Sa fille ajoutait systématiquement du chocolat en poudre dans son lait chaud quand elle mangeait des céréales déjà eux-mêmes au chocolat ! Elle admirait ce

soixante de Jenny. Ses épaules semblaient faites pour supporter le poids du monde. Malgré cela son visag

arrivant à la porte, il se retourn

tracteurs sont passés au niveau du chemin vert et

lus en plus prégnantes entre son conjoint et elle-même. Pierre ne semblait pas partager les états d’âme de sa compagne. Pour Jenny la vie moderne était devenue au fur et à mesure des années une sorte d’esclavage qui l’obligeait à se lever toujours plus tôt, pour travailler tou

à déposer son enfant à la va-vite, comme le faisaient certains parents qui laissaient leur progéniture à peine le portail gris passé. Elle ne les blâmait pas et n’estimait pas être une meilleure mère qu’eux. Cependant il semblait à Jenny que la vitesse effrénée de sa

é du tout depuis ce matin. Elle se sentit affreusement coupable. Son frère… Mais rapidement elle se renfrogna. Dans le rétroviseur, ses yeux se tendirent et son front se rida. Dans le fond est-ce que ce n’était pas Olivier qui l’avait oubliée le premier ? N’était-ce pas à cause de lui qu’elle ne se rappelait pas le son de sa voix ou les traits de son visage ? De nouveau très confuse, son esprit s

sait, ce serait peut-être un nouveau départ ? Elle retrouverait son frère bel et bien vivant et ils rattraperaient le temps perdu. Elle lui présenterait sa famille. Elle lui dirait sa passion naissante pour le dessi

ravail en entreprise. Pendant ses premières expériences professionnelles, elle avait lutté contre les abus de ses supérieurs qui la harassaient de travail, parfois inutilement, juste pour asseoir leur autorité. Elle y avait détesté les rapports humains biaisés où chacun tirait la couverture à soi. Où il était impossible de savoir si la relation qu’elle établissait avec ses collègues était sincère ou s’il s’agissait d’une hypocrisie de circonstances, susceptible de se retourner contre elle au moment opportun pour eux. Elle avait donc décidé de créer sa p

regardant d’un œil sarcastique. Le visage penché vers le sol, l’air mélancolique, le philosophe, sous le ciel en feu, pris dans des spirales de couleur, semblait lui dire « Tu aurais dû t’en douter ». Le silence pesant des lieux avait amené peu à peu Jenny à mettre de la musique en fond sonore. Quand elle essayait de s’en

ait pas sûre que son frère en ait le souhait. Même si elle ne croyait pas à son macabre message. Elle réalisa qu’elle n’avait pas pris la peine de lui répondre hie

appris ? Comment

la célérité de la r

un acte de décès. Ils l’ont retrouvé

ours apr

ès sa

ageait toujours qu’Olivier était vivant et qu’il ne s’agissait que d’un malentendu, Martin ajouta

pas po

personne ne

t seul ? P

is pas pl

airie de Paris t’a c

la discussion était souvent plus efficace pour attirer son attention. Elle n’aimait pas utiliser ce genre de stratagème mais elle devait absolument en savoir plus. On n’avait jamais su être honnête dans cette famille, Jenny et Martin en étaie

e qu’il lui

ment. Il é

qui lui paraissait suffisamment indigne. Elle n’avait jamais cru à ces allégations, juste bonnes à dénigrer celui qui s’était permis de lui tourner le dos, à lui, le grand patri

st où mai

etière de la région parisien

t, rien ne lui serait épargné. Elle réprima un haut-le-cœur : l’image du corps de son f

rère ! La fosse commune c’est

dernière demeure de son frère. Les hommes n’étaient donc même pas égaux dans la mort. Elle allait lancer une recherche sur son ordinateur pour voir à q

ut de moi, ça doit faire un s

e empoigna s

ore des conneri

s’empêcher de le faire. Le plus souvent, elles ne mentaient pas par intérêt financier, pas pour se sauver, mais pour se sentir exister aux yeux de l’autre, pour devenir essentielles, pour établir, de la man

e pourrais mentir

anmoins une question en suspens : pourquoi n’avait-elle pas été avertie elle aussi par la mairie ? Du reste de la conversation elle n’apprendrait rien de plus. Elle devinait déjà que les versions des uns et des autres allaient diverger, qu’elle allait être obligée de chercher l

y aj

l ne sait rien de

saura jamais r

le parent suivant sur la liste lors des voyages scolaires ? Le décès de son frère ne serait rien de plus qu’un voyage chez un correspondant en Angleterre… Plus elle essayait de voiler cette invraisemblance, plus les côtés ubuesques et cruels de cette situation lui sautaient aux yeux. La mort d’un frè

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