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Historique

Chapitre 4 Chapitre 4

Nombre de mots : 2553    |    Mis à jour : 06/04/2022

ulés sont soyeux, ils tombent dans son dos en boucles élégantes. Son maquillage est léger, mais elle fait partie de ces femmes qui n’en ont pas besoin. Évidemment. C’est humiliant, je voudrais

’importe quoi, Tessa. N’importe quoi. – Tu m’as prouvé assez de choses, Hardin. La seule raison de ma présence ici, c’est que je me dois d’écouter ce que tu as à dire pour pouvoir tourner la page. – Je ne veux pas que tu tournes la page. Je soupire bruyamment. – Ça n’a rien à voir avec ce que tu veux ! Ce qui compte, c’est comment tu m’as blessée. Il répond, d’une toute petite voix fêlée : – Tu as dit que tu ne me quitterais jamais. Je ne me fais pas confiance quand il est comme ça. J’ai horreur que sa douleur me domine, qu’elle me fasse perdre toute raison. – J’ai dit que je ne te quitterai jamais si tu ne me donnais pas de raison de le faire. Mais tu l’as fait. Maintenant, tout me paraît parfaitement logique. Il était en permanence inquiet de me voir le quitter. Je croyais qu’il était paranoïaque, mais j’avais tort. Tellement tort. Il savait que quand je découvrirai la vérité, je partirai en courant. Je devrais le faire d’ailleurs. Je lui ai trouvé des excuses à cause de tout ce qu’il a subi pendant son enfance, mais maintenant, je commence à me demander s’il ne m’a pas menti à ce sujet-là aussi. S’il ne m’a pas menti sur tout. – Je ne peux plus faire ça. Je te faisais confiance. Hardin, je t’ai fait confiance de tout mon être ; je dépendais de toi, je t’aimais et tu m’as utilisée. As-tu la moindre idée de ce que ça fait ? Que toutes les personnes que je connais se moquent et rient derrière mon dos, toi y compris, toi, la personne en qui j’avais le plus confiance. – Je sais, Tessa. Je sais. Je ne peux pas te dire à quel point je suis dévasté. Je ne comprends pas ce qui ne tournait pas rond chez moi quand j’ai lancé le pari. Je croyais que ce serait facile. Ses mains tremblent dans sa supplique. – Je croyais que tu coucherais avec moi et que ce serait terminé. Mais tu étais tellement entêtée et si... différente que je me suis rendu compte que je pensais tout le temps à toi. Je restais assis dans ma chambre à chercher des moyens de te voir, même juste pour m’engueuler avec toi. Après notre sortie au bord de la rivière, je savais que ça n’avait plus rien à voir avec le pari, mais je n’arrivais pas à l’admettre. J’étais en conflit avec moi-même et je m’inquiétais pour ma réputation. Je sais que c’est tordu, mais j’essaie d’être honnête. Et quand j’ai raconté à tout le monde ce qu’on avait fait, en fait, j’ai dit n’importe quoi... Je ne pouvais pas te faire ça, même au début. Je ne leur ai pas dit ce qu’on a vraiment fait. J’ai inventé des mythos merdiques et ils m’ont cru. Quelques larmes perlent sous mes paupières, il tend le bras pour les essuyer. Je ne bouge pas assez rapidement pour éviter son contact qui me brûle la peau. Je dois rassembler toutes mes forces pour ne pas poser ma joue dans sa paume. – Je déteste te voir comme ça, murmure-t-il. Je ferme les yeux et les rouvre, essayant désespérément de retenir mes larmes. Je me tais tandis qu’il continue : – Je te le jure, j’ai commencé à raconter à Nate et Logan ce qui s’était passé au bord de la rivière, mais ça a commencé à m’énerver, à me rendre jaloux même, rien qu’à l’idée qu’ils sachent ce que j’ai fait avec toi, ce que je t’ai fait ressentir... alors je leur ai dit que tu m’avais fait une... Ouais, bon, j’ai juste inventé des conneries. Je sais que le fait qu’il ait menti à propos de notre intimité n’est pas mieux que de leur avoir raconté la vérité, pas vraiment. Mais pour une raison quelconque, je suis soulagée de savoir que seuls Hardin et moi savons réellement ce qui s’est passé entre nous, les véritables détails de nos instants passés ensemble. Mais ce n’est pas suffisant. Et puis, de toute façon, il est probablement encore en train de me mentir en ce moment. Je ne peux jamais savoir. Et maintenant je suis prête à le croire. Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Je réponds en chassant mes larmes : – Même si je te croyais, je ne peux pas te pardonner. Il se prend la tête entre les mains. – Tu ne m’aimes pas ? me demande-t-il entre ses doigts. – Si. Le poids de cet aveu pèse lourdement entre nous. Il baisse les mains et me regarde d’une manière qui me fait regretter d’avoir dit la vérité. C’est pourtant vrai. Je l’aime. Je l’aime trop. – Alors pourquoi ne peux-tu pas me pardonner ? – Parce que c’est impardonnable. Tu n’as pas seulement menti. Tu as pris ma virginité pour g

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