img Le cri de la Cagouille  /  Chapitre 2 No.2 | 7.41%
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Historique

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 1752    |    Mis à jour : 04/03/2022

de la C

e et blanchie, au pied d’un mur de grange tout recouvert de lierre – et qui signalent le réveil de ces petites coquilles grises qui parcourent, par les nuits claires, nos territoires ! Leur chant, à nul autre pareil, révèle tout un monde étrange où se

page qui vient… Vous ne résisterez pourtant pas à l’attrait de ce petit monde étrange dont nous avions rêvé, mes frères et moi, de vous révéle

l avait mis fin le départ douloureux de notre frère et ami Patrick. Il a re

ocier sa présence à la lecture de ce roman. C’est une joie et nous en rendons grâce à notre frère Louis par qui nous quittons la

r, jui

de la C

s meur

s en

aisait-elle ce soir-là, en cette terrible fin

n dans la pénombre et dont l’écho arriva jusqu’aux murs de c

umois » aux sols blancs et arides couverts

à ce point distantes les unes des autres, que seuls les bruits, de loin en l

uillonnait, en cette époque troublée, sous les bonnets phrygiens, était venue imposer

emeure ancestrale des seigneurs de Vallade vers l’étang. Son regard était révulsé et sa chemise ouverte jusqu’à la fine corde qui serrait sa culotte. Il avait certainement vécu quelque chose d’effrayant juste

ctime jusqu’à la chambre qu’il occupai

puits près de la grange, tandis que les femmes, retenant leur émotion, lavaient respectueusement le corps du pauvre Paul. Le m

ain ce lieu ? Était-ce cela l’œuvre de la Cagouille, quel pouvoi

silence, avec cette retenue admirée de tous que

regard perdu, elle paraissait paralysée. Des souvenirs tournaient maintena

nt dans sa vie comme dans celle du

juin déjà, des rumeurs, venues d’on ne sait où, annonçaient du côté de La Rochelle, des bandes de brigands

vendanges. Il racontait que l’Anglais allait débarquer et mettre le pays à feu et

la cuisine du château, un gobelet de vin nouveau à la main. À côté de lui, Paul, l’air préoccupé, l’écoutait en silence raconter les atrocités de la Cagouille. Plus

cuisinière, aidée de Justine, lavait et rangeait la vaisselle, s

cques savait captiver son auditoire. Peu importait la véracité du

ecdotes toutes plus terrifiantes les unes que les autres, et augmentait ain

-il réellement

ns ? On parlait çà et là d’un enfant égorgé, d’une vieille femme retrouvée ligotée à sa chaise devant l’âtre, livide, les yeux exorbités par l’effroi, devenue subitement muette, incapable de raconter ce qu

e leur jeunesse et rêvaient d’en finir avec la Révolution. Et si la Cagouille était un résistant, une sorte de sauveur venu venger quelques châtelains de

puis avait rapproché son tabouret de la chaise de Paul et, s’assurant que la cuisinière et son aide étaient parties se coucher, il chuchotait à l’oreille de son voisin. Germaine revenant du petit salon bleu, dans lequel le maître terminait sa pipe de tabac blond, avait surpris les mots « Marquis », « Justi

nt l’âtre, l’air pensif. Lui n’avai

cet après-midi pluvieux et sombre, aux voix qui venaient du petit salon bleu, celle de son père et celle du marquis. Ce dernier avait brusquement haussé le to

rtie de la famille. Il avait joué le rôle de précepteur puis de conseiller personnel du marquis de Vallade : il était un

s que Paul sans doute lui adressait. Il s’agissait donc d’un

veille pour passer les fêtes en gente compagnie, et on ne le reverrait que dans trois j

fe si riche, car sa trésorerie, comme celle de la plupart des grands domaines angoumois en cette année de récoltes médiocres é

nt entre ses dents des menaces

rait bien être

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