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quinze a
apa
milière. Mon père m'empoignait par les épaules, ferme, presque brutal, et me secouait pour attirer mon attention. Les yeux de son Loup lançaient des éclairs - colère, haine -
r que je l'entende : « Pars, Hannah ! Va chez
sous mes doigts. Des entailles profondes parsemaient sa peau, des marques de griffes et de morsures qui flottaient dans l'air comme autant
Des larmes coulaient sur ses joues noircies par la fumée. Sa
lui qui me laissait choisir mes tenues pour les goûters, qui inventait des chansons idiotes pour m'endormir -
Sa violence semblait avaler tout autour de lui, si intense que même ses subordonnés en paraissaient tétanisés. Il apparut en haut de l'escal
omme une présence physique. Ses muscles se contractaient à chaque respiration rapide. Malgré la poussière et les débris, ses cheveux noirs scintillaient. Une barbe de que
prédateur. Le regard de son Loup, d'un bleu mêlé d'améthyste, ne quittait qu'une cible : mon père, Alpha de la
protection maladroite de mon père, je crus que mon cœur allait cesser de battre. C'était insensé. J'avais quinze ans - pas encore une changeuse - et lui, il était un homme fait. Tout ce que j'avais entendu sur le jeune Alpha qui, à vingt ans, avait pr
plus de confusion que de colère. Mon père rugit : « Jamais... tu n'auras ma fille ! » Puis il se ru
mbres, descendant deux étages, tournant à la hâte à travers la maison qui s'écroulait. Le feu, la fumée - tout
t croisés, je n'avais rien ressenti. Pourtant, l'expression fuyante sur son visage, le mot qu'il avait laissé échapper - « ma compagne » - tout cela avait transformé son visage
Mais l'idée d'un espoir mêlé à une possessivité froide s'immisça : son Lo
ais que quelques secondes pour m'échapper. Mon père, lui, n'en avait plus beaucoup. Jusqu'à la fin, il avait donné
as ici. Je n'avais pas le droit de m'effondrer. Les émotions pouvaient attendre. Ma survie était la priorité. Mouri
déjà dans la cuisine au fond de la maison, juste au-dessus du bunker en béton. J'ouvris la porte du jardin pour donner l'illusion d'une fuite par là, puis je me glissai dans la réserve et refermai derrière moi. Je me jetai au sol, les ongles raclant le bois à la recherche du loquet. Un clic sec. J'
umide, jusqu'à la petite porte qui ouvrait sur le tunnel. Elle s'ouvrit sur un boyau qui filait sur un bon kilomètre et demi vers la montagne. À ce moment-là j'entendis des pas précipités à l'étage et la porte du jar
manque d'air d'où je venais. Je ralentis ma respiration, forcée : inspirer, expirer, répéter. Je connaissais ma vitesse. Moins de quatre minutes pour atteindre la cache. Et s'il était en vie, Luka m'attendrait. Pas mon frère de sang - i

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