encadrée sur la commode, celle de son père, un militaire au visage sévère mais aux yeux doux, sa poitrine bardée de décoration
es pour que lui puisse poursuivre les siens. Et il avait réussi. Antoine était devenu un jeune ar
tré alors qu'il ajoutait les dernières touches à une toile. C'était son chef-d'œuvre, une peinture qu
ine décrocha, le visage illuminé d'espoir. Jeanne l'observait, le cœur battant pour lui. L'e
qu'il y a,
disent que c'est un honneur pour un jeune artiste comme moi d'être exposé
tion. C'était plus qu'une offre insul
tte toile, c'est ton âme. Tu
Je leur a
la dans le silence de l'appartement. La famill
mmes, des brutes épaisses au service des Fournier, se tenaient sur le seuil. Ils ne dirent pas un mot. L'un se dirigea vers Antoine, le saisit par le col e
visage. Le son mat des poings s'écrasant sur la chair, les craquements sinistres, les gémissements étouffés d'Antoine. Ils détruisaient méticuleusement son visage, ce visage qui portait tant de promesses
a comme une seconde agression. Le policier d
us dites ? Vous êtes sûrs
un regard pour Jeanne ou pour le visage tuméfié et bandé d'Antoine, il posa une "lettre de conciliation"
chose. Ils regrettent. Ils vous proposent une compensation financière généreuse.
érité était à vendre. Sous la pression et la menace à peine voil
uteur. Le jeune héritier Fournier, Charles, était au volant, un sourire narquois aux lèvres. Il baissa sa vit
votre frère. N'estimez pa
Jeanne ramassa la photo de son père. Elle regarda la médaille de service distingué, cet objet qui symbolisait le sacrifice pour une patrie, pour une justice, pour un honneur. Une patrie qui laissait ses enfants se f