PIT
nceinte! J’ai tellement hâte d’apprendre la nouvelle à Pierre! Je vais annoncer nos fiançailles à ma mère dès que je rentr
e enveloppe dans laquelle je lui confirmais ma grossesse, avec un généreux pourboire : elle l’a largement mérité. Je n’arrive plus à détacher mes yeux de Pierre, mon Pierre. Un jour prochain,
ppelle communément un laideron. J’étais grosse comme un ballon de volleyball. Je faisais de l’acné sévère, je portais un appareil dentaire et pour couronner le tout, j’avais un problème de sudation. J’étais systématiquement le souffre-douleur de ma classe : garçons comme filles ne me faisaient aucun cadeau. Alors, tant que je pouvais pa
je me cachais toujours derrière la salle d’eau : lieu de rassemblement de tous les loosers de l’école. Un malheureux jour, j’ai fait une indigestion et je suis sortie de ma cachette en courant pour atteindre les toilettes. Sur mon passage, j’ai bousculé l’une d’entre elles. Comme mon envie était pressante,
vait pas vraiment comment m’approcher, ni ce qu’il pourrait me dire pour m’intéresser. Elle m’a suggérée de me montrer plus souvent, et de choisir d’autres personnes avec qui me tenir : en gros, je devais quitter le camp des loosers pour « entrer dans la lumière ». Ce que j’ai fait. Bastien n’a évidemment pas arrêté de ne pas me voir, mais le reste du collège lui, a commencé à me voir! Aujourd’hui encore, quand j’y pense, j’ai dû mal à croire que j’étais aussi crédule. La réalité était bien différente : elles s’étaient arrangées pour liguer la quasi-totalité des élèves contre moi. Trop populaires pour qu’on leur résiste, la masse avait cédé. Je n’ai compris le stratagème qu’une longue semaine plus tard… trop tard! Et quand elles ont réalisé que la lumière avait fini par s’allumer dans mon ciboulot, la même Stéphanie est revenue vers moi, à la cantine –pour s’assurer d’avoir le plus de pub
s l’envoyer aux États-Unis une fois! ». J’étais habituée à ce genre de remarque. Je n’y faisais plus attention. Mon père disait souvent que si bébé je ne lui avais pas ressemblé, il aurait douté de
ble. Il est sorti de la zone internationale, s’est arrêté et s’est mis à me chercher dans la foule. Je le voyais s’impatienter : il pensait sûrement que j’étais en retard. Nos regards se sont croisés et il ne m’a pas reconnu. Il a continué à balayer la foule du regard et brusquement, il a tourné la tête pour me regarder à nouveau. Il m’avait enfin reconnue. Il était saisi de stupeur. Je suis donc allée vers lui, pour lui confirmer ce qu’il soupçonnait mais refusait visiblement d’accepter. Plus je m’avançais, plus je voyais l’incrédulité se dessiner sur son visage : on aurait dit qu’un énorme « IMPOSSIBLE » était tatoué sur sa face! Il n’en était qu’à sa première surprise. J’avais aussi décroché la médaille du gouverneur général pour l’excellence de mes résultats académiques, mais ça
istance le plus souvent- n’hésitaient pas à me poser des questions plus complexes les unes que les autres. Elles étaient quelques fois hors propos, simplement pour valider qu’au final je n’étais qu’une « femme »! Mais à leur grande surprise, je répondais parfaitement et clairement. Plus jamais je ne voulais courber l’échine, ou encore me laisser humilier pour quelques raisons que ce soient. Pierre lui n’a pas été désarçonné par ma froideur lorsqu’il m’a abordée : ça m’a plu. Au début entre nous, ce n’était qu’une histoire de sexe… pour moi tout au moins. Mais avec le temps
hambre s’étendre : le voyage l’avait fatig
DRING
ll
man
elle! Pourq
en mariage! Tu vois? Je t’av
vrai ma
is une photo de la bague
oué! Tu ne vas plus
ier choix, je n’ai jamais vu ça comme un « péché ». La Bible a été écrite il y a trop longtemps pour s’y référer d
man
inventé le monde! Comme tu as mis Dieu dans une boîte là, ne t’en fais pas
pas le sujet q
se pour toi ma fille. Vous av
uveau. Tu es la pr
lez vite hein! Tu n
ison mama
i q
dérée et le résultat d’une mauvaise évaluation de la situation. Le risque
dois te laisser. Emb
acc
ongé pour se reposer. Je me suis couchée à côté de lui pour lui parler. J’espérais qu’
oudrais te deman
je t’
lle. Tu sais que les rapports entre toi et eux sont ten
ressée pour mi
omprends pas. De
choses se passent de la meilleure des façons entre nou
que là je suis larguée. J’a
que tu ne c
Ça tombe bien, il n’est pa
tu attendes l’accord de tes parents. Si tu avais besoin de leu
oujours tout
-moi que je comprenn
t aussi
être accompagné de mes parents! Non? Alors laisse-moi-
s j’ai toutefois une q
Va
fusent? Que
rmes de scénario optimiste et scénario pessimiste! Quelques fois, il faut
ne précises pas que c’est conditionnel à l’approbation de tes parents. Dois-je vraiment te rappeler que ta mère n’est pas capable de me v
VEUX-TU QU
ui dises que tu m’as choisie, MOI et pas une autre.
t et je n’ai aucune
pas les tiens! OK? Il y a une faç
homme, qui plus est de ton âge, demande une femme en mariage il n’attend p
ler. En réalisant qu’il va être papa, il comprendra qu’il est temps de sortir des jupes de ma
re…
e le ton de sa voix exprime, mi
rre! NOT
es 100 pas dans la chambre et chuchote des choses à peine audibles dans sa langue. Pierre semble complètement désorienté. Je m’attendais à ce qu’il
la pilule ou un truc pour
s garder mon sang froid et ne pas perdre de vue que je suis sup
quer que ce n’est statistiquement pas plausible, elle a toutefois tenu à m’apporter un test de grossesse. Je l’ai fait juste pour me rassurer. Techniquement il y a 0.3% de chances de concevo
tais me le
n pour confirmer ou infirmer le
hose de pas net d
h
ait des questions. C’est
sûre que cet enfan
emps tu vas sortir prendre de l’air et ne reviens pas tant que tu n’as pas les idées claire
rais nulle part! Tu vas
e t’ai piégé! Voilà! Tu t
vec moi Anna-B
vie entre parenthèses sans aucun engagement de ta part. Si encore j’étais tombée enceinte deux mois plus tard après ta demande en mariage, j’aur
er
e? ME
lère est
nn
enfant je l’élèverais sans toi. Je n’ai pas 18 ans pour courir pleurer dans les jupes de ma maman. J’ai un t
resté immobile un moment, puis s’est avancé vers m
pas ce qui m’a pris. Je suis vra
s ses bras mais je me sui
’ai besoin d’êtr
e un moment av
vais faire un to
que je lise entre les lignes. Je comprends que Pierre n’est pas prêt à m’imposer à sa famille. Et l’enfant? Il semble l’avoir accepté mai
tée des macarons. Sans doute pour se faire pardonner. Il m’
e, j’ai bi
plaît… pa
ent d’être pendue à ses lèvres, me langui
’est très important c
ccroupi devant moi. Bien sûr, je faisais celle qui n’en avait rien à fa
prie écoute
de la tête pour lui
ux, toi, et personne d’autre. Je vais m’occuper d
main sur mon ventre
l’élever ensemble en
mpter sur toi et être déçue ensuite. Je préf
çu un baiser. Mais ce n’est
veux t’ente
le pr
romets exactement? J’a
oi et notre enfant nous formerons une famil
atisfaite? P