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La nuit de ma mort

La nuit de ma mort

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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 3666    |    Mis à jour : 20/04/2023

e Keatley qui a to

t ar

llé tellement vite. En une fraction de seconde, ma

jamais entre Satigny et Ferney-Voltaire. J’étais épuisé. J’avais passé une bonne partie de la journée et de la soi

tunnel qui traversait une partie de la forêt. Les arbres qui la bordaient filtraient toute source de lumière, seuls les phares d

resté à côté de mon corps, observant les secours s’affairer autour de ma voiture, la désincarcérant comme on éventre une épave. Les cris, le bal de

penser de manière saine à sa disparition. Il peut l’envisager et la comprendre pour les autres, mais pas pour lui-même. Je me

on regarde sur les écrans. Tout semble être en deux dimensions. Mais à bien y réfléchir, je pense que c’est parce que

is entre eux. Je n’étais pas triste, je n’ai pas pensé une seconde à la suite, je n’avais plus peur. Comment suis-je arrivé à accompagner ma dépouille à la morgue ? Aucune idée. Sans doute de la téléportation, comme dans les films de science-fiction. Dans le

« tunnel » ; pas tout de suite en tout cas, comme dans les documentaires sur les expériences 1de mort

st réel. C’est une liberté, une joie permanente. J’en ai profité pour rendre visite aux personnes que j’avais connues dans ma vie, je voulais savoir si ma disparition les touchait. Par contre, j’ai mis p

lle que j’avais quitté le soir de mon accident, car je voulais des réponses. Je savais que ces personnes souffraient

e fut une

s, d’appeler à l’aide, mais en vain. Je suis simplement resté là, constatant mon impui

dates. Ma mort est arrivée fin février, le 25. Je m’en souviens, car il faisait froid, et la neige était tombée quelques jours auparavant

retourné au cimetière, à l’hôpital, dans les églises. Je me suis rendu

bus. J’ai su qu’elle était un fantôme quand j’ai vu quelqu’un s’assoir sur elle, la faisa

ait celle de la belle époque des années 30. Sa coiffure remontée en c

j’ai voulu commencer par me pr

e regardait sans vraiment m

nouveau n’

z plus comment

en e

chose à faire, cher Monsieur, v

les vivants se souviennent des morts, mais aussi

l n’en demeure pas moins qu’il

trouvâmes à côté de ma pierre tombale au ci

e Meyer, 19

lein de douceur et de compassi

ntée, M

me Marie

r, mon corps se trouve de l

ages du temps s’étaient inexorablement attaqués à la décrépitude de la pierre. Cependant,

t épouse, Marie Von Hart, n

ous poser u

? Il n’y a donc pas d’issue, nous so

dans le vague, ne me ré

voir manqué. Puis, je suis restée pour attendre ma fille. Mais elle a mis fin à ses jours. Les suicidés ne passent pas par la case fantôme. La sanction pour eux est l’expiation. Ils demeurent d

r si vous n’avez plus

on ami. Le temps n’est

me sourit puis s’évap

ue personne avec laquelle j’avais été en m

bservais ce champ de mausolées à l’affût d’autres spe

Un homme d’une cinquantaine d’années vêtu d’un costume mi

r Chri

ui ai-je l

elet pour v

le relai. Suivez-moi, l’instructio

ion ? Quelle

ce champ de repos, me guida sans que je comprenne comment, dans un

ange sensation s’était imposée à moi. Si je tente de l’expliquer, c’est comme des pensées qui viennent s’immiscer dans votre imaginaire, mais par

pense, c’est comme retenir un nuage avec un filet. Il s’évapore, il disparaît. Tout ceci p

aient chercher chacun d’entre nous. Mais je suis resté à quai. J’ai vu une sorte de tunnel, j’ai vu la lumiè

re mon travail dan

n voyant mon nom gravé sur le marbre, une partie de mes souvenirs est revenue. M

senté à moi sous le patronyme de « Vic », m’a expliqué qui j’étais e

t cela me fascinait, voire m’obsédait. J’ai suivi une formation universitaire en histoire et en biologie. Puis, j’ai continué mes recherches dans le paranormal où j’ai rencont

s. Comme les scènes d’un film qui ont été choisies

tant que chasseur de fantômes devait continuer dans l’au-delà po

trouvé seul dans cet étrange hall d’usine. Je me rendis chez Yves. Je savai

erris au centre de son la

e première mission. Je me suis surpris à ressentir une émotion de tristesse et de mélancolie. Je ne pensais pas qu’en étant devenu fantôme de tels sentiments me seraient encore donnés. Les stigmates de cette première aventure revenaient en un éclair, les rires et les voix se firent entendre, je revivais chaque moment, je voyais la maison, je sentais l’odeur de moisi, je ressentais la chaleur étouffante de cet été qui im

puis d’attraper un crayon. Rien. Mes mains traversaient chaque bibelot et j’en ressentais leur structure moléculaire. Je compri

mon carburant spectral pour entrer en interactio

t il était difficile, voire impossi

tact avec les vivants de manière involontaire. Comment pouvaient-ils maîtriser leur énergie ? Nous avaient-ils observés ? Avon

Yves et Frédéric devaient essayer avec moi

Par moment, en tant qu’ectoplasme, j’ai des absences. Je pars, je me déconnecte. Mais je ne sais absolument p

salon et je me mis à l’appeler. C’était la première fois que je fis l’effort de prononcer des mots. Car le langage se

rler plus fort, toujours aucune réaction. Puis, je hurlais son prénom au milieu

Yv

io, l’éteignit. Il demeura dans le

ant mon ami, je vis son visage s

ophe ? C

t amputée d’un membre. Son cerveau se rappelle des sensations, alors que la jambe n’est plus. Mais un esprit n’a plus de corps, plus de cerveau non plus. Nous ne som

’énergie. Un concentré d’énergie telles de minuscules supernovas ayant implosé sur elles-mêmes. Aucun sentiment de lourdeur, plus de limites. Intégrer toutes ces nouvelles données prend du temps. Après l’exaltation de la découverte, il y a l’apprivoisement et l’apprentissage. Cepend

n effet, nous suivions de près les découvertes sur le boson de Higgs, communément appelé « particule de Dieu » et son influence sur l’énergie électromagnétique et nucléaire.

té grâce à l’uranium dont ils étaient constitués et, avec laquelle nous avions bon espoir de pouvoir attirer et communiquer avec les esprits. L’

cet élément avait pour but de renforcer le verre et lui permettre de supporter des températures très élevées, par ailleurs cela lui donnait des couleurs étranges et variées et conférait au verre une brillance sans égal. Dans les ann

ement dans le labo et je trouvais le fameux coffret. En m’approchant de la boîte, je ressentis des électrochocs, comme si mon ectoplasme vibrait. Voulant en savoir davantage, je pénétrais

escente. Je me mis à distinguer les contours de ma forme spectrale. Je pouvais me moduler à souhait. Il

ie demeurait. Je continuais de briller comme une étoile au mili

t ! J’étais persuadé que mes amis allaient no

. La lumière était éteinte et plus personne n’était assis sur le

mon esprit, je n’étais parti qu’une poignée de minutes. Seul dans

enais plus

paraissait inexorablement, je de

mais retourné chez moi depuis mon décès. Je ne savais pas

mes narines. J’aurais tant aimé respirer. L’euphorie que j’avais éprouvée en découvrant

a voiture, je revivais cette fatigue, les émotions que j’avais vécues avec cette famille remplie d’angoisse et de peur. J’analysais chacune de mes paroles et de mes réflexions, je réalisais à quel point je n’étais absolument pas concentré sur mon trajet. La colère, la

aquements de branche. La voiture arrivait. J’espérais que l’animal n’allait

s pour traverser la route

freiner sans pouvoir s’arrêter. Il finit sa course

Cette voiture ne m’était pas

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