Au rang de reine

#Au_rang_de_reine

Chapitre 1:

J'ouvre les yeux et la première chose que je remarque c'est la pluie qui fait des ravages dehors.

Moi: merde!!!!! Mon linge

Je me précipite vers la fenêtre pour voir les cordes mais il n'y avait plus rien à faire, mon linge est complètement trempé je vais le laisser là-bas alors pffffffff.

C'est toute ma journée qui vient d'être gâchée, j'avais un entretien d'embauche aujourd'hui à douze heures mais avec cette pluie je pense que ce sera impossible. Mais bon je vais essayer quand même, je me lève de mon lit et je vérifie qu'elle heure il est, dix heures double pffffffff.

Je m'en vais sous la douche en espérant que d'ici là cette pluie de malheur ait cessé. Je me suis levée tôt ce matin pour pouvoir m'entraîner une énième fois pour cet entretien. Il faut que j'arrive à décrocher ce boulot, il en va de ma dignité au sein de cette famille.

A vingt-cinq ans on est plus censé vivre chez ses parents et encore moins être une charge pour eux, à cet âge là on se cherche, on a du travail, on est épanoui, on a presque réussi dans tout les aspects de la vie. Toutes ces choses que je viens à peine de dire là c'est pour les personnes normales, moi on dirait qu'on m'a seulement maudit et que je ne devais jamais connaître tout ça. Je suis là honte de toute ma famille, même mes petits frères ont plus évolué que moi dans leurs vies respectives. Ils construisent des maisons et rendent les parents fiers d'eux . Moi à part mon diplôme je n'ai rien même pas un semblant de bien, pourtant avant j'en avais beaucoup mais malheureusement la vie m'a tout arraché. Depuis que j'ai tout perdu, j'erre dans les rues juste pour trouver un pauvre petit travail de misère qui ne me rapportera même pas la moitié de ce que valent mes compétences. J'ai couru d'entreprise en entreprise à la recherche d'un travail d'un travail pendant deux ans déjà. Les langues de vipères dans la famille n'ont pas tardé à mettre mon cas dans leurs histoires et à m'humilier lorsqu'elles en ont l'occasion, à chaque réunion de famille il faut toujours que ça parle de moi, même ma propre famille, mes propres parents en ont marre de moi parce que je ne leur sers plus à rien et je ne leur apporte plus rien. Pour éviter d'écouter leurs moqueries je suis obligée de m'enfermer dans ma chambre.

Après avoir fini de prendre ma douche, je vais chercher ma tenue que j'ai préparée depuis la veille. Une jupe droite en tissu noir avec une chemise blanche à points noirs. Je ne vais aller séduire personne là-bas donc pas besoin de maquillage " tape à l'oeil" , un petit truc simple suffira. Je finis de me préparer à dix heures cinquante et la pluie semble avoir entendu mes plaintes vu qu'elle n'est plus aussi forte qu'au début, je prends mon sac qui est prêt depuis une éternité déjà et je sors de ma chambre. Lorsque je passe près du salon j'entends mon père et ma mère rire aux éclats. Pas le temps pour ça il faut que je file s....

Papa: eh oh jeune fille tu vas où comme ça ?

Je reviens sur mes pas.

Moi: bonjour papa , bonjour maman.

Lui : oui bonjour maintenant réponds à ma question.

Moi: euh...je... vais à un entretien d'embauche.

Maman : Vraiment ??

Elle ne cachait pas sa surprise et papa lui s'est juste contenté de me regarder de la tête aux pieds.

Moi: oui vraiment.

Papa : ok on ne te retiens pas plus longtemps. J'espère juste que cette fois les choses se passeront mieux.

Il a dit ça sur un ton sec, maman s'est juste contentée de me souhaiter bonne chance. Même dans leurs encouragements on sent qu'ils mentent , qu'ils n'attendent qu'une chose c'est que je revienne déçue comme à chaque fois parce qu'ils se sont déjà habitués mais cette fois-ci ce sera différant et ils verront que je ne suis pas bonne à rien comme ils le pensent.

Je sors de la maison avec mon parapluie en main, je ne perds pas de temps et lorsque j'arrive à la route à la route, j'arrête le premier taxi qui passe devant moi.

Il me dépose devant l’immense structure belle et imposante qu’est cette entreprise. Je souffle un bon coup .

Moi : allez Gisèle ça va aller,tu es très compétente dans ce domaine, il n’y a aucune raison pour qu’ils te refusent.

Ma conscience : si tu en as une .

Non si j’ai choisi celle-ci c’est parceque je savais que ce salaud n’avait aucun pouvoir ici et qu’il ne pourrai pas me pourrir la vie. J’avance toujours avec appréhension, il n’est que onze heures trente, ça va j’aurais pu faire pire. J’entre dans l’enceinte du bâtiment et j’atterris directement à la réception. Je me mets à parler avec la réceptionniste qui m’accueille avec le sourire , elle est toute gentille mais en même temps c’est son travail.

Elle me conduit dans une salle d’attente et me dit qu’elle viendra me rappeler lorsqu’ils seront prêts à me recevoir, elle me laisse quand même avec une boisson rafraîchissante puis retourne à son poste. Pendant le temps que je reste ici je regarde mon dossier et je revérifie s’il est bien complet et j’imagine qu’elles sont les questions qu’on me posera. Tous ça c’est rien je sais comment leur répondre et ce qu’il faut dire pour les convaincre de me prendre ici. La seule difficulté c’est lui, je me demande encore s’il va encore me mettre des bâtons dans les roues. Je suppose que Oui vu que c’est ce qu’il a promis de faire. Je le chasse de mon esprit lorsque la réceptionniste revient vers moi pour me dire qu’ils sont prêts à me recevoir.

Elle me conduit jusqu’à un bureau où elle toque et me laisse passer devant pour entrer dans le bureau. Je me retrouve seule dans le bureau avec ce vieil homme qui certainement ferait l’âge de mon père. Je le salue, il me demande de m’installer et commence à me poser des questions auxquelles je réponds sans hésiter et avec assurance. Pendant tout le temps que ça a duré, il avait l’air convaincu mais comme on dit on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Lui : j’aime bien ce que j’entends, vous m’avez l’air de vous y connaître dans le domaine. Laissez moi vous dire que vous êtes retenue pour le poste de DRH, vous allez commencer lundi prochain et vous devrez nous faire une présentation sur ce que vous imaginez pour améliorer notre politique aux près de nos salariés.

Moi : pour de vrai ? Vous m’engagez ?

Lui : vous n’avez fait qu’une partie du chemin. Votre avenir ici dépendra de votre présentation. Vous avez beaucoup de concurrents qui sont tout aussi talentueux que vous donc il va falloir bosser dur pour gagner votre place ici.

Moi : merci monsieur.

Dis-je avec mon plus beau sourire, je suis hyper contente. J’ai déjà des idées en tête pour cette présentation. Avant de partir j’ai le droit de faire un tour , de questionner un peu les salariés et de voir quelques archives aussi.

Je suis toute excitée par ce challenge oui je considère ça comme un challenge. Je ne sais pas qui sont mes adversaires mais je ne vais pas les laisser gagner cette partie ce poste est à moi et à personne d’autre.

Je sors de l'entreprise encore plus confiante qu'à mon arrivée. Je l'avais bien dit que ce salaud ne pourra rien faire ici. Je crois que mon amie habite dans les environs donc je me mets à marcher jusqu'à ce que j'arrive chez elle. Je toque à la porte et elle vient m'ouvrir en pagne rien qu'à voir sa tête tu sens qu'elle n'a pas l'intention de sortir de sa maison. D'ailleurs elle c'est une grouveuse elle ne sort que la nuit pour aller en boîte de nuit, elle est comme ça mais je l'aime bien. Elle m'accueille avec le sourire et je la prends dans mes bras.

Moi: ma chérieeeeeee tu m'as manqué j'espère que tu vas bien ?

Elle : tchuiiipps si je te manquais vraiment, tu viendrais me voir plus souvent et non par occasion comme tu le fais souvent.

Moi: ohhh mais bébé toi même tu connais la situation. Je suis très prise par mes recherches en ce moment.

Elle : dac je comprends. Sinon qu'est ce qui t'amène ici aujourd'hui.

Moi: j'étais à un entretien d'embauche près d'ici.

Elle : ça s'est bien passé ??

Moi: ouais en partie mais je ne suis pas totalement engagé, pour ça il faudra d'abord que je mette au tapis tous mes adversaires qui veulent aussi le poste.

Elle : je m'inquiète même pas pour toi parce-que t'es une dure et je sais que tu vas y arriver.

Moi: j'espère aussi.

Elle : aller fais pas cette tête, on doit se réjouir pour cet événement. Et si tu venais avec moi ce soir on sort.

Moi : hum d'accord ça va me détendre un peu , trop de tension dans ma vie.

Comme prévu je reste avec elle et le soir on sort. Elle me prête des vêtements à elle. Une robe moulante rouge avec des talons noir et une sacoche pour mettre mes affaires. Pas besoin de prévenir les parents je suis majeur et vaccinée en plus ça va leur faire des vacances de ne pas m'avoir dans leur maison pour cette nuit. Ce soir seulement j'ai envie de me lâcher, d'oublier un instant tous mes problèmes, pendant cette soirée je veux juste vivre comme si c'était le dernier jour. Ouais je crois que je vais faire ça m'amuser pour cette nuit puis retomber dans mon sérieux quotidien.

Heureusement pour nous elle a une voiture et nous prenons la route pour "la meilleure boîte de nuit de la ville" comme elle aime dire. On arrive et comme c'est une habituée des lieux, le vigile nous laisse passer sans problème et nous nous installons dans un des salons. La musique était très forte et les gens dansaient on dirait qu'ils s'amusent vraiment. Nous commandons d'abord à boire puis une fois nos deux bouteilles de bières vidées, on se lance sur la piste de danse. Cette fois je me lâche un peu et je fais ressortir mon talent de danseuse. Elle et moi nous sommes collées serrées sur la piste de danse mais ça n'empêche pas les vautours de venir tourner autour de nous, à chaque fois je repousse ceux qui essaient de trop se coller à moi. Après s'être défoulée sur la piste on retourne à notre salon et on recommande à boire.

Moi: je ne me suis jamais autant défoulée et pourtant la soirée ne fait que commencer.

Elle : tu m'avais caché ton talent. En tout cas tu as tapé dans l'oeil de beaucoup de gens,si tu regardes derrière toi, tu verras que le beau gars du fond n'arrête pas de te regarder.

Je me retourne pour voir si ce qu'elle dit est vrai et effectivement c'est le cas. À l'instant où le regard de ce type à rencontrer le mien j'ai senti comme une décharge dans tous mon corps, ça fait longtemps que j'ai pas ressenti ça, je suis choquée. Je me retourne juste pour refaire face à Amélia et on continue notre conversation tranquillement jusqu'à ce qu'elle retourne se défouler sur la piste de danse. Moi j'ai continué de boire.

: Je peux vous tenir compagnie pendant quelques minutes avant que votre amie ne revienne ?

Je lève ma tête pour voir à qui appartient cette sublime voix qui semble s'adresser à moi, c'est le gars qui me regardait tout à l'heure. Rien qu'entendre sa voix me fait de l'effet une fois de plus, mais qu'est-ce qui m'arrive, ça doit être un sorcier on peut pas faire ressentir ce genre de chose à une personne rien que son regard et sa voix. Si rien qu'avec ça il me fait autant d'effets je n'ose même pas imaginer ce que je ressentirais si j'étais dans son lit. D'ailleurs pourquoi imaginer alors que je peux expérimenter. On va pas être bête je sais ce que ce gars veut de moi et apparemment c'est la même chose chez moi en plus je me suis abstenue pendant trop longtemps , qui suis-je pour faire endurer cette souffrance à mon pauvre petit corps. Ouais je crois qune bonne nuit de sexe me fera du bien, on dit que c'est bon pour la santé non alors je ne vais pas me gêner. Et une fois que tout les deux nous aurons pris notre pied, il va disparaitre de la nature et ma vie va tranquillement reprendre son cours, je vais aussi me concentrer sur ma présentation de Lundi et donner tout ce que j'ai pour décrocher le poste...