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Regret éternel

Regret éternel

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Résumé

Table des matières

Eternel regret .

Chapitre 1 Chapitre 01

INTRO

Il n’était que 14 heures. Vu que je travaille la nuit je profite de la journée pour bien me reposer mais avec l’autre-là qui ne me laisse pas dormir ce n’est pas gagné. Il m’appelle depuis toute à l’heure mais je ne réponds pas. Il n’a qu’à me laisser tranquille c’est tout ce que je demande. Je sentis mon téléphone vibrer à nouveau. Je regarde et c’est encore lui. Ah où je vais avec celui-là

Badou : Allez Miss répond. J’ai vraiment besoin de tes services aujourd’hui. Je te payerai le double de ce que je te donne d’habitude. Je suis stressée par le boulot et ma femme ne me laisse pas en paix. Je suis tendue à cause de tous ses cris là. Un peu de bon temps avec toi me fera le plus grand bien. En plus tu sais comment me détendre. J’attends ta réponse

Ho je ne sais pas. Je voulais me reposer ce soir. Franchement je suis assez épuisée. Mais bon vu toutes les factures que je dois payer un peu plus d’argent ne me fera pas de mal. Au moins je n’aurai pas à toucher à mon compte donc pourquoi pas ? En plus le badou là est riche à souhait.

Moi : Je suis fatiguée. Je ne sais pas si je pourrais

Badou : Allez s’il te plait. J’en ai grand besoin là. Je débourserai ce qu’il faudra

Moi : Humm tu es sur. Il va falloir chauffer ta carte bancaire là pour me faire sortir de chez moi.

Badou : Tout ce que tu veux

Moi : Très bien tu me donnes le triple et c’est ok

Badou : Rhoo autant ? Tu n’exagères pas un peu toi aussi ? Si je sors tout cet argent ma femme va se douter de quelque chose. Ça fait 600000 FCFA quand même

Moi : C’est à prendre ou à laisser.

Badou : Bon ok. Je te ferai un chèque

Moi : Très bien. A ce soir alors

Badou : J’ai hâte. Je t’attends dans le restaurant Bar de Radisson hôtel vers 20 heures

Moi : J’y serai

Voilà avec ça je pourrai payer mes factures et rajouter de l’argent dans mes économies. Dès que j’aurai réuni assez d’argent pour ne plus avoir à travailler pendant quelques années j’arrête ce métier. Avant je n’étais pas trop mal à l’aise avec mon travail mais depuis un certain temps je commence à envier toutes ces femmes mariées heureuses dans leurs foyers et mères de beaux enfants. Je sais que ça ne m’arrivera surement pas si je continue ce métier. J’ai eu 24 ans il y’a peu donc il est temps que je pense à mon avenir et ce n’est pas comme ça qu’elle se construira.

Comme vous devez vous en doutez je suis une prostituée, une fille de bas étage si vous voulez mais pas n’importe quelle prostituée. Je ne touche pas aux petites marchandises là. Je vise haut. Si tu n’as pas un lourd portefeuille tu ne m’approches pas. Ce sont les hommes bien gavés d’argent qui m’intéressent. Ils payent bien et passent leurs routes cars ils sont soient mariés soient célèbres donc pas envie de se faire remarquer et moi non plus. Ce n’est pas difficile pour moi de les attirer. Je suis très belle ( jolie visage et formes là où il faut) et sexy à souhait quand je le veux et jeune donc c’est dans la poche. En plus avec moi ils en ont pour leur argent. Je les satisfais entièrement. Je travaille pour mon propre compte pas pour ses maisons où les gens s’amassent comme du bétail. Ce n’est pas le métier dont je rêvais mais c’était la seule chose que je pouvais faire vu la situation dans laquelle je me trouvai. Et comme Dieu m’a gâté bien comme il faut ce ne fut pas trop difficile de m’y intégrer. Avec ce que je gagne j’ai pu m’offrir un luxueux appartement à Fann Résidence, une superbe voiture et une garde-robe de rêve que toutes les filles m’envieraient. Le seul hic est que je ne suis pas satisfaite de ma vie. Je voudrais connaitre l’amour et le bonheur de faire l’amour avec l’homme de mes rêves et non seulement baiser (excusez-moi du terme) pour gagner ma vie

Enfin bref assez de lamentations. Avec tout ça je ne me suis même pas présentée. Je me nomme Raki. Je suis fille unique et orpheline de mère et de père dans un certain sens. De mon passé je n’ai aucune envie d’en parler. Je ne suis pas illettrée. J’ai fait des études jusqu’en terminale. J’étais une assez bonne élève. J’ai même eu mon bac avec mention assez bien mais je n’ai pas eu la chance de continuer mes études. Je parle parfaitement français et même je me débrouille pas mal en anglais. Voilà quelques renseignements sur moi. Si vous voulez connaitre toute mon histoire aimez et restez sur cette page. En attendant je me replonge dans les bras de Morphée pour récupérer un petit peu avant d’aller à mon rendez-vous

PARTIE 1

Je me suis réveillée il était 18 heures. J’ai dormi toute la journée. Je suis requinquée. Pour se reposer comme il faut là il n’y a rien de mieux que de bonnes heures de sommeil. Vous devez vous demandez si je ne prie pas et la réponse est non. Depuis que Dieu m’a abandonné je l’ai laissé de côté. Prier pour qu’on m’ignore je préfère m’épargner cette perte de temps. J’étais très croyante avant mais plus maintenant. Je vis ma vie punto basta

Je me suis levée direction ma salle de bain. J’ai pris une bonne douche avant de me préparer pour aller rejoindre Badou. Je ne reçois jamais chez moi. C’est mon cocon, mon seul refuge pour oublier tout ça donc je n’accepte personne ici. Mes clients réservent une chambre dans un hôtel de luxe. J’ai fait le boulot et on se sépare. Terrain neutre c’est mieux pour tout le monde. Quand je vais à mes rendez-vous je ne m’habille pas façon bordélique avec jupe courte et seins en l’air. Non ça c’est pour les ignorantes. Moi je suis classe et sexy. Quand je passe devant les gens je ne les laisse pas indifférent tellement je suis bien habillée, limites tu me prends pour une star ou héritière. Je sais ce qui me vas et me sied à merveille. Le plus souvent je suis en robe de soirée soit décolletée soit avec fente soit dos nu soit courte mais jamais les quatre à la fois. Le secret c’est de laisser voir sans laisser voir vous comprenez non. Ça marche à tous les coups. Je m’habille bien parce qu’avant de m’amener dans ton lit il faut remplir mon ventre. Donc c’est restaurant classe puis on passe aux choses sérieuses. Le seul repas que je prends chez moi c’est le petit-déjeuner vers cinq ou six heures du matin après être rentrée

Bref pour ce soir j’ai mis une longue robe bleue bustier avec une fente qui fais sortir ma fine jambe à chaque déhanchée. De quoi faire tourner la tête à tous les hommes. Je me suis maquillée légèrement, eye-liner pour mettre en valeur mes grands yeux, une touche de rouge sur les lèvres et me voilà prête à y aller. Je mis mes escarpins puis pochette en main je me dirigeai vers la sortie. Je suis très en retard. Oui j’aime me faire désirer donc je n’arrive jamais à l’heure convenue. Je ne prends pas ma voiture quand je vais au boulot donc je demande tout le temps à Louis le concierge de l’immeuble d’aller m’en chercher. Il s’est mis à baver sur moi quand il m’a vu. Cet homme est dingue de moi c’est sûr. A chaque fois que je passe devant lui il me regarde comme s’il voulait me sauter dessus pourtant il est marié

Louis : Encore une fois Mlle Raki tu es splendide. L’homme qui t’aura sera très chanceux

Moi : Oh merci louis c’est très gentil de ta part

Louis : C’est avec plaisir. Je me demande comment une superbe fille comme toi peut être seule. Les hommes sont aveugles ou quoi ? Dommage que je sois marié

Eh si ta femme t’entend là monsieur elle va chauffer ton derrière bien comme il faut. Je suis certaine que je lui aurai tendu une petite perche il aurait sauté sur l’occasion

Moi : A croire ou c’est moi qui suit difficile

Louis : C’est surement ça parce que toi là Dieu ne t’a pas oublié quand il servait la part de beauté.

Moi : Mdr louis tu es marrant mais merci du compliment

Louis : C’est où ce soir ?

Moi : Au Radisson. Je suis invitée à diner

Louis : Humm ok. Ton taxi t’attend. Bonne soirée

Moi : Merci. A plus

Je lui fis au revoir de la main avant de m’engouffrer dans le taxi. Louis est gentil mais très curieux. Il se dit étonné qu’une jeune fille comme moi vive seul dans un appartement luxueux et sort tous les soirs sans jamais ramener personne avec moi. Il m’a dit « Raki c’est quoi ? Tu n’as pas de famille ou des amis ou même un petit ami. Depuis que tu as emménagé ici je n’ai jamais vu personne venir te rendre visite. Tu trafiques quoi ? Une fille riche et seule ce n’est pas fréquent » Je lui ai répondu que j’étais orpheline et qu’à la mort de mes parents j’ai hérité tous leurs argents. Et que pour les amis là je ne fais confiance à personne. J’ai ajouté que je n’avais aucune envie d’en parler donc il a laissé tomber. Il m’a fallu moins de 10 minutes pour arriver à mon RV. Il était 20 heures trente que je suis rentrée dans le restaurant de Radisson.

BADOU

Mais elle fait quoi Raki. Trente minutes que je l’attends elle n’est toujours pas là. Elle arrive toujours en retard mais bon il vaut la peine d’attendre. Cette fille est tellement magnifique. Elle me fait tourner la tête à juste la regarder. Elle a tout là où il faut. Si je n’étais pas marié avec ma sorcière je l’aurai sorti de ce métier pour l’avoir rien qu’à moi mais malheureusement je ne peux surtout qu’on a des enfants et que si je quitte ma femme elle va ruiner et je ne parle même pas de si elle est au courant que je vais chercher du plaisir ailleurs. J’ai encore dû mentir et inventer un énième séminaire pour lui échapper. Elle est tellement ennuyante comparée à Raki. Raki est jeune, belle et fraîche et elle te fait ressentir et tester des choses que jamais tu aurais crues possible. Oh la voilà qui arrive. Je ne peux m’empêcher de loucher sur sa jambe. Cette fille est une déesse. Même si je ne suis rien pour elle je ne peux m’empêcher d’être jaloux quand je vois tous les hommes de ce restaurant la regarder avec envie. Elle serait ma femme je lui interdirai de sortir de la maison ou même je lui imposerai la voile parce que qu’est-ce qu’elle est bonne. Dès fois je me demande si je ne suis pas amoureux d’elle. Même quand je suis avec ma femme je pense à elle. Elle arriva à mon niveau. Je me levai et lui tira la chaise

RAKI

Moi : Merci

Badou : Mais de rien. Une princesse se doit d’être traitée comme il se doit et tu en es une

Je ne suis pas sure d’être une princesse sinon je ne serai pas là à vendre mon corps mais avec mon prince, pff vie de merde.

Moi : Humm

Badou : Quoi ? C’est quoi cette réponse sèche

Moi : Non rien mais les mots doux, les princesses et autres draguouillettes là je préfère que tu les gardes pour ta femme. Moi je ne suis là que pour le travail pas pour flirter

Badou : Raki toi aussi ce n’est pas la peine de sortir le visage des mauvais jours. C’est juste pour détendre l’atmosphère. Tu as quoi ces temps-ci ? Je ne te sens plus aussi joyeuse qu’avant

Moi : Oh c’est rien. Je n’ai pas envie d’en parler. On n’a qu’à commander

Badou : Très bien

On appela le serveur et commande. Ce fut salade composée, poulet et salade de fruits pour moi. Badou commanda aussi. On prit les couverts pour rendre hommage à tout ça

Badou : Raki tu as un homme dans ta vie ?

Moi : Pourquoi cette question ? Je ne mêle pas travail et vie privée

Badou : Relaxe toi aussi. C’est juste pour savoir

Moi : Non je n’en ai pas. Ça n’est pas en phase avec ce que je fais. Mon travail ne me le permet pas

Badou : Je vois. En tout cas j’échangerai bien ma femme avec toi

Moi : Je ne crois pas non. Tu n’es pas mon genre et puis il y a une trop grande différence d’âge donc non. Et je te l’ai dit …

Badou : Je sais. Tu ne mélanges pas travail et vie privée

Moi : Exactement

Badou : J’ai un cadeau pour toi

Je le vis sortir une boîte de son cartable et me le tendit. Je le pris même si je le soupçonne de me faire la cour. C’était un collier en diamant très joli. Le genre que j’aime

Moi : Humm merci c’est très beau

Badou : De rien tu mérites plus. Tu veux que je te le mette

Moi : Euh non pas la peine. Je le mettrai plus tard

Badou : C’est toi qui vois

Moi : Si on passait dans la chambre

Il appela le serveur et lui dit de mettre le tout sur son compte. Badou est un habitué des lieux donc il paye au mois. On se donne rendez-vous à chaque fois ici. Il réserve toujours la même suite. Une fois dedans il s’installa sur le lit pendant que j’allais me changer. J’enlevai ma robe pour endosser une tenue d’infirmière affriolante. Je me regardai dans le miroir et le reflet que celui-ci m’envoie ne me plait pas du tout. Ce n’est pas là où je me voyais à 24 ans, dans une salle de bain me préparant pour aller utiliser mes atouts féminins dans le but de gagner ma vie. Je me regardai une dernière fois avant de sortir rejoindre Badou. Il me regarda avec de gros yeux du genre « Je vais m’enjailler cette nuit ». Enjaille toi bien parce que bientôt je ne serai qu’un souvenir. Je grimpai sur le lit avec ma cravache et lui fit une légère pression sur la poitrine pour qu’il s’allonge, ce qu’il fit en souriant de toutes ces 62 dents. Je n’essaie de tirer le moindre plaisir pendant ces ébats, pas de gémissements ni rien. Je me contente de satisfaire mon client et de partir. Je ne reste même pas après donc dès que j’eus fini avec Badou vers quatre heures je récupérai mon chèque me changea puis partis

Une fois chez moi je me déshabillai vite fait puis me fit couler un bain pour enlever toute cette souillure. J’allai par la suite me glisser dans mon lit. Au moins dans mes rêves j’ai la vie que je souhaite

Deux mois plus tard

Une heure que j’attends dans ce bureau où je crève de chaleur et on ne m’a toujours pas appelé. Pourquoi les sénégalais manquent autant de sérieux dans leur travail. C’est un truc de dingue quand. Ils ne sont ni professionnels ni consciencieux. Juste pour un petit bout de papier on va me faire perdre une journée entière. Depuis toute à l’heure je demande au monsieur qui s’en occupe ce qui lui prend autant de temps mais il me répond à chaque fois « Mademoiselle il va falloir patienter comme tout le monde. Ça prendra le temps que ça doit prendre. Vous n’êtes pas le seul dossier que nous avons ». Attends je sais quoi faire pour sortir d’ici vite fait. Je me mis debout et me dirigeai vers les toilettes. Je sortis ma trousse de maquillage pour me faire une beauté puis je rehaussai mon soutien-gorge pour mettre en valeur mes seins avant de ressortir.

Je m’installai bien en face du monsieur qui n’arrêtait plus de me jeter des coups. Je fis tomber mon mouchoir exprès puis me penchai pour le ramasser. Je le vis déglutir du coin de l’œil surement il doit avoir une bonne vue bien plongeante sur le balcon. Je me redressai et l’observer quelques instants avant de me rediriger à nouveau vers lui. Je m’appuyai de façon à ce qu’il ait la vue là où il faut

Moi : Combien de temps croyez-vous que ça prendra parce que je suis vraiment pressée et l’attente devient trop longue. Je commence à suer et quand je sue là c’est pas bon

Lui : Euh… Je… Je ne sais pas.

Moi : Il n’y a pas moyen d’accélérer les choses. Sinon voici ma carte, vous pouvez me contacter quand ce sera prêt

Lui : Attendez un peu. Je vais voir ce que je peux faire

En même pas cinq minutes j’avais le document devant les yeux. Vous devez dire n’importe quoi sur mon compte mais c’est comme ça que ça fonctionne ici. Pour avoir ce qu’on veut c’est soit de cette manière soit débourser quelques billets de banque

Moi : Oh merci beaucoup. Vous êtes un gentil garçon. Pour vous remercier je vous laisse ma carte. Appelez-moi

Lui : Sans faute

Les gens dans la salle me regardaient avec mépris mais qu’est-ce que je m’en fous. Je lui mis la carte dans ma poche et sortit. Toute façon il peut appeler il aura personne. Enfin j’ai obtenu l’autorisation d’ouvrir mon commerce. Dans moins d’un mois la vie de prostituée sera terminée pour moi. J’ai gagné beaucoup d’argent ce mois-ci. Je n’ai pas accepté de toucher moins de 500000 FCFA et vu que j’ai trois clients par semaine ça m’a fait un bon pactole. Quand j’ai appelé Badou pour lui dire que je vais bientôt arrêter le métier il a failli devenir fou. Il m’a sorti tous les arguments possibles et inimaginables pour que je revienne sur ma décision mais rien ne peut me faire changer d’avis. Néanmoins je lui ai accordé un dernier rendez-vous parce qu’il m’a promis beaucoup d’argent et qu’il m’a trop supplié. D’ailleurs c’est pour ce soir

Comme d’habitude je me pointai en retard. Après le diner on passa dans la suite. J’étais sur le point de passer d’aller me changer quand une femme débarqua dans la chambre comme une furie

… : Elle est où ta pute avec qui tu me trompes ? Je vais vous tuer toutes les deux ce soir

Tuer qui ? Madame excusez mais moi là je suis jeune. La vie m’entend. Depuis cinq ans que je fais ce métier je n’ai jamais eu de problèmes et il a fallu que ça arrive quand j’ai décidé d’arrêter.

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Mis à jour : Chapitre 5 Chapitre 05   06-28 10:53
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