Le pari d'un play boy

- Regardez qui arrive ! Dit Alejandro.

Une femme venait de faire son apparition dans le restaurant. Elle porte un tailleur gris qui ne la met pas du tout en valeur. Elle s'est coiffé d'un chignon sévère et porte sur son nez une paire de lunettes affreuse.

Elle s'assoit à une table assez loin du trio, consulte le menu tout en regardant chaque trente secondes sa montre.

-Mais c'est la fille qui t'a envoyé promener lors du gala de charité organisé par les parents de Vicente l'année dernière. continue Bruno.

-Arrête, elle ne m'a pas envoyé promener ! On ne s'entendait pas sur certains points, c'est tout ! Explique Alejandro

-Avoue tout simplement qu'elle ne voulait pas partager ton lit! Ton orgueil de mâle a pris un sacré coup ! Réplique Santiago.

-Waw! Regardez qui parle! Le dieu du sexe en personne! Si tu es si doué que ça, sort avec elle, met la dans ton lit et profite de l'occasion pour trouver un moyen de racheter son entreprise! Suárez entreprise est notre plus farouche concurrent depuis plusieurs années. Et depuis la mort de son père, cette chère Gabriella est une petite souris sans défense, ce ne sera pas trop difficile de l'avoir entre tes griffes. Dit Alejandro avec un sourire mesquin.

-Ce serait profiter de la situation et de la pire des manières qui soit! Si je veux dissoudre Suárez entreprise, je le ferai à la loyale comme je l'ai toujours fait ! Réplique Santiago.

-Depuis quand tu fais dans les sentiments ? Depuis toujours, lorsque tu as un concurrent à écarter, tu le fais sans hésiter ! De toute façon, je parie que tu n'y arriverais pas, mais regarde la, elle semble froide, bourrue, et elle rejette tous les hommes qui l'approchent selon la presse à scandale. Je te le dis c'est un véritable glaçon! S'offusque Bruno.

-Ouais, lançons un pari, tu devras séduire miss glaçon et t'accaparer de son entreprise. Je parie que tu échoueras! Et toi Bruno, tu crois qu'il a une chance? Questionne Alejandro.

-C'est sûr qu'il va se planter. Je te suis, je mise sur sa défaite. Répond Bruno

-C'est le pari le plus stupide que vous ayez lancé de toute votre vie ! Réplique Santiago.

-Écoute si tu gagnes ce pari, je te laisse dix pour cent de mes actions. Dit Alejandro

-Je ferai également de même. Assure Bruno

- Je n'ai aucun problème d'argent et je....

-Ouais ouais on sait que tu es plein aux as, on a tous du fric. Ce n'est pas le problème. Si c'est toi qui perds, tu nous donnes l'hôtel que tu as à New-York. Accepte! On va bien s'amuser. Mais où est passé le tombeur de Mexico ? Interroge Alejandro.

- Laissez tomber, écoutez je dois y aller, j'ai une réunion qui débutera dans une vingtaine de minutes. Ça m'a fait plaisir de vous voir. Dit Santiago en se levant de son siège.

-Waw! Ils sont fait l'un pour l'autre n'est-ce-pas Bruno, elle se prépare elle aussi à quitter le restaurant. Dit Alejandro en mimant deux personnes qui s'embrassent.

-On dirait qu'on lui a posé un lapin. Et honnêtement je comprends cette personne. Qui voudrait de la compagnie d'une femme pareille? Elle ressemble à une machine!

Santiago n'écoute plus ses amis et se dirige d'un pas décidé vers la sortie, il jette un coup d'œil vers la table de Gabriella Suárez. Elle était debout et elle galérait à bien fixer son attaché-case.

Elle finit par tout ranger et sort précipitamment du restaurant. Dans sa hâte, elle n'a pas remarqué qu'un de ses documents était tombé.

Santiago est loin d'être un preux chevalier qui vole au secours des demoiselles en détresse. Mais ce serait ennuyeux de perdre un dossier important surtout si il y avait une présentation prévue.

Il ramasse le dossier et sort du restaurant en courant.

Il la rattrape de justesse, elle allait monter dans sa voiture.

-Attendez! Vous avez ou...

Deux garde du corps l'immobilise, ils lui tiennent fermement les deux bras.

-Je vous arrête tout de suite! Si vous êtes journaliste, je n'ai pas de temps à vous accorder. Soyez présent à la conférence de presse ce samedi, pas besoin de me harceler.

-Mais...

-Si vous travaillez pour une magazine économique, téléphonez et prenez rendez-vous avec mon assistante. Et

si vous n'êtes aucun des deux, alors vous venez de me faire perdre deux minutes précieuses de mon temps. Je vous prie de débarrasser le plancher avant que je ne charge mes garde du corps de le faire.

-Je voulais juste...

-Assez parler! J'ai d'autres chats à fouetter.

Sur ces dernières paroles, elle monte dans sa voiture et claque la portière. Les deux gorilles lâchent Santiago et ils montent dans une autre voiture pour suivre celle de Gabriella.

Mais quel Affront! Comment oses t'elle? Il voulait l'aider tout simplement mais madame est monté sur ses grands chevaux, le prenant lui Santiago Ramírez pour un vulgaire journaliste. Le plus choquant c'est qu'elle ne l'a pas reconnu ! On dirait qu'elle se fiche de l'identité de ses concurrents, ça prouve qu'elle se surestime en affaires au point de le minimiser!

Non cela ne se passera pas comme ça. Et le pire c'était la réaction de cette maudite femme, d'habitude avec son visage d'ange, toutes les femmes bavent devant lui. Mais celle l'a lui a témoigné un mépris farouche comme si il était un vulgaire microbe! Elle l'a à peine regarder.

Si elle ignorait qui il était, c'est parce qu'il ne s'est pas suffisamment imposé. Il va montré à cette femme qui a le monopole des affaires à Mexico. Il fera tout pour avoir à sa merci Suárez entreprise.

Il tourne les talons, il monte dans sa voiture puis roule en direction de son entreprise Ramírez productions, il possède aussi une grande part dans BVSA, c'est une chaîne d'entreprises que le quatuor a développée. Il s'agit bien de Bruno, Vicente, Santiago et d'Alejandro.

Arrivé dans les locaux de Ramírez productions, il marche rapidement vers la salle de conférence avec une mine affreuse à en juger par l'expression sur les visages de ses employés.

Tout au cours de la réunion l'épisode de ce midi tourne en boucle dans sa tête. Une fois la réunion terminée, il analyse le document de Gabriella puis s'empare du téléphone et appelle son assistante.

-Écoutez Johanna, débrouillez vous pour obtenir un rendez-vous pour moi avec Gabriella Suárez dès demain matin. Et commandez des roses rouges, faites les parvenir à son bureau de manière anonyme, et assurez vous qu'elle les reçoivent avant mon arrivée. Ordonne t'il en souriant malicieusement.