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Forget You

Forget You

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Résumé

Table des matières

Richie Tozier est la grande gueule de son groupe d'ami : il aime les blagues triviales, parler fort et faire des choses peu recommandables. Mais il est surtout inévitablement et irrémédiablement amoureux de son meilleur ami, Eddie Kaspbrack. Mais ça, il ne l'avouera à personne. Plus encore, il va tout faire pour l'oublier.

Chapitre 1 chapter one

- je sors m'man ! s'exclame le jeune richie tozier en claquant la porte d'entrée.

le bouclé enfourche son vélo et s'en va, profitant de la sensation du vent sur son visage provoqué par la vitesse avec un grand sourire. après quelques minutes, il s'arrête devant la maison sombre et inanimée de son meilleur ami eddie. les deux garçons se connaissent depuis la maternelle, et, au grand désarroi de sonya kaspbrak, ils seraient chacun prêts à tout pour l'autre.

richie n'est pas ce qu'on peut qualifier de bonne fréquentation, c'est d'ailleurs plutôt le contraire. le jeune adolescent, à seulement 17 ans, traîne derrière lui une réputation faisant de lui le délinquant que les parents veulent voir loin de leur enfant. il fume beaucoup sans vraiment se cacher, organise des soirées réputées pour l'abondance d'alcool et autres substances illicites, et des rumeurs circulent sans arrêt sur le nombre en constante croissance de filles qu'il ramène dans son lit. mais richie est surtout un très bon ami (mais ça les parents refusent de le savoir), et surtout en ce qui concerne son eddie.

il laisse tomber son vélo sur le trottoir et franchit les quelques pas qui le mènent à la porte d'entrée des kaspbrak, avant de sonner. un sourire grandit sur son visage à la vue de la personne qui lui ouvre la porte.

- on va au où aujourd'hui ? demande eddie, replaçant un boîte de médicament dans sa banane, visiblement réjoui de l'apparition de son ami.

- on va nul part, eds, je suis là pour baiser ta mère ! s'exclame richie, un air satisfait peint sur le visage.

- oh mon dieu tais-toi, soupire le plus petit en se mettant sur la pointe des pieds pour donner une tape sur le haut du crâne de son ami. ma mère est dans le salon. puis m'appelle pas 'eds' tu sais très bien que je déteste ça.

cette phrase, eddie la répète sans arrêt, mais le garçon à lunette ne cesse jamais de lui donner des surnoms idiots. au fond, ils savent tous les deux que l'asthmatique aime bien toutes ces petites choses qu'il prétend détester ; mais seulement lorsqu'il s'agit de son meilleur ami.

eddie laisse la porte entrouverte tandis qu'il va embrasser sa mère, pour ensuite retourner vers richie. il ferme la porte et va chercher son vélo pour se placer à ses côtés.

- je dois être de retour pour huit heures, donc où que tu veuilles m'emmener, dépêche toi.

- pas de soucis eddie spaghetti ! répond l'autre en déposant un baiser sur la joue de son ami.

les deux garçons montent sur leur vélo et commencent à pédaler, richie devant, n'ayant toujours pas dit au plus petit leur destination. les autres losers étant occupés à diverses activités que le bouclé n'a pas pris la peine de retenir, il a décidé d'en profiter pour passer du temps avec son eddie dans la cabane souterraine aménagée par ben. richie a l'impression que les autres ont une envie constante de passer du temps à sept, rien de mal à ça, et il comprend sans problème qu'on ne puisse pas se passer de sa présence, mais il a un besoin profond de se trouver seul avec son meilleur ami.

arrivés à destination, eddie réalise vite que le lieu dans lequel ils sont n'a rien d'exceptionnel.

- donc tu me fais sortir de chez moi juste pour aller ici ? on y est tout le temps !

l'autre affiche une fausse mine triste.

- je voulais avoir mon premier rendez-vous amoureux avec toi ici, eddiechou, mais si ça te plaît pas on peut très bien rentrer...

celui-ci ne répond pas et se contente de déposer son vélo contre un arbre en levant les yeux au ciel, avant d'ouvrir la trappe de leur petit refuge et de se glisser à l'intérieur. l'autre le contemple sans rien dire, avant de reprendre ses esprits et de le rejoindre, pour retrouver son ami dans le hamac. bien sûr qu'il veut aller dans le hamac avec eddie, il aimerait se dire que ce n'est que pour l'embêter, mais il sait au fond de lui que c'est plus que ça. alors, après avoir tenté d'arrêter de rougir, il se jette sur son ami. il se place en face de lui, croisant leur jambes.

- RICH ! oh mon dieu, t'es tellement chiant !

- t'en pense pas un mot, eds, tu sais très bien que t'aime ça quand je te touche !

le plus grand affiche un sourire narquois pour gêner eddie, mais surtout pour s'empêcher de penser. comment ignorer le fait que c'est lui-même qui ne peut pas se retenir de sentir la peau de son ami sur la sienne, que c'est l'une des seules manières qu'il a de se sentir vivant. "c'est tellement mal", c'est néanmoins ce qui lui traverse l'esprit chaque fois qu'il ressent ce besoin pressant de le toucher. eddie est un garçon et moi aussi, j'ai pas le droit.

- alors eddie spaghetti, quoi de neuf dans ta vie ? ça fait longtemps qu'on s'est pas retrouvé tous les deux entre amoureux !

le brun lève les yeux aux ciel, mimique récurrente dès lors qu'il se trouve en présence de son richie, mais il ne peut pas cacher le fait que ses joues soient en train de rosir. il déteste lorsque son ami plaisante sur le fait qu'ils soient amoureux, mais la légère douleur qui réveille son bas ventre lorsque ce type de blague est prononcé, il veut qu'elle reste pour toujours.

- on se voit tous les jours !

- oui mais là on est dans l'intimité eds, on peut dire tout ce que l'on veut dire et faire tout ce que l'on désire faire... le bouclé susurre la fin de sa phrase, sachant tout de même que lui ne sera jamais autorisé à faire tout un tas de choses.

- les cours sont en train de me faire perdre la boule, je suis plutôt sûr que je vais pas avoir la moyenne en maths ; maman va me tuer à coup sûr.

- je connais un moyen de la fatiguer si tu vois ce que je veux dire ! ça pourrait l'empêcher de commettre un meurtre.

richie agrémente sa phrase d'un clin d'œil et eddie lui tape la jambe. "tellement adorable, il ne serait pas capable de faire de mal à une mouche".

- je peux presque t'entendre penser, et c'est pour cette raison que je te demande d'arrêter.

le garçon acquiesce mais son esprit est incapable de savoir à quoi il a approuvé, focalisé sur la sensation de la main de son ami restée sur sa jambe. il a l'impression que son cerveau va exploser d'une minute à l'autre si le contact se prolonge, tant la sensation de bien-être qu'il ressent est forte. la peau d'eddie est douce, si douce qu'il aimerait la sentir partout sur son corps. mais il doit arrêter d'y penser.

- je peux t'aider spaghetti. les maths c'est ma meilleure moyenne.

- très bien, mais si tu continues à m'appeler comme ça, je te jure que je ferais en sorte d'attendre que tu dormes pour t'étouffer avec ton oreiller.

richie écarquille les yeux, saisi de surprise. la main d'eddie. elle a commencé a bouger sur sa jambe, dessinant des cercles lentement, laissant le bouclé parcouru de frisson. il déteste ça, quand inconsciemment, le petit le rend incapable de nier son attirance pour lui, il se sent piégé par l'impossibilité de ses propres sentiments.

- tu seras tellement absorbé par ma beauté que t'oseras pas, parvient-il tout de même à dire. tu sais que j'ai raison.

eddie s'apprête à répondre mais se trouve interrompu par la sonnerie de son téléphone. il regarde son écran, c'est sa mère. au grand désarroi de richie, le brun s'extirpe tant bien que mal du hamac où leurs jambes se trouvaient entremêlées pour s'assoir sur le dernier barreau de l'échelle menant au dehors.

le bouclé plonge sa tête dans ses mains tandis que la voix de son ami qui répond à sa génitrice devient un simple arrière plan sonore. il sait très bien ce qu'il a ressenti. à la seconde où eddie s'est détaché de lui, à la seconde où sa main à quitté sa jambe ; il a senti toute la chaleur le quitter. mais il ne peut pas accepter le fait qu'il soit si affamé de la présence de son eds, si désespéré lorsqu'il se trouve brusquement séparé de lui. il a envie de tellement de choses, mais il n'a pas le droit, il n'oserait pas les écrire même si c'était pour tout brûler après.

alors, trop effrayé par l'idée de devenir fou devant son meilleur ami, il se dépêche de sortir en prenant soin de ne pas le toucher, pour s'assoir près de l'entrée. de la poche arrière de son short, il extirpe son paquet de cigarette et un briquet avant de s'en allumer une. il tente de se concentrer sur la sensation de la fumée descendant dans ses poumons, mais ses pensées s'accrochent à la sensation de la main d'eddie sur sa cuisse, dessinant des cercles de ses doigts fins. le garçon va le rendre complètement fou. richie sait pertinemment ce qu'il veut mais refoule tout, et, même si l'exercice devient de plus en plus difficile, il se trouve qu'il est très bon pour se donner l'impression que la nicotine chasse ses problèmes.

- RICH ! l'appelle eddie en sortant de leur refuge, un air déçu se dessinant sur son visage à la vue de son ami une cigarette à la bouche. putain rich, je t'ai dit au moins mille fois que je voulais pas que tu fumes, encore moins avec moi !

- ta mère trouve que ça me rend sexy pourtant eddiechou.

- argh tais-toi, ma mère serait la dernière à trouver ça sexy, tu le sais très bien.

- et toi ? demande richie pour le provoquer.

- de quoi "et moi" ?

- tu trouves ça sexy ?

le cerveau d'eddie s'arrête de tourner quelque seconde. une réponse lui vient immédiatement à l'esprit mais il l'ignore.

- je trouve ça stupide. mais bref, ma mère veut que je rentre, la vérité c'est qu'elle dormait quand on est parti. j'ai pensé qu'on aurait jusque huit heures mais pas du tout. elle était tellement effrayé au téléphone, rien d'inhabituel mais je ferais mieux d'y aller.

- je te raccompagne chez toi alors ! je devais voir sonya ce soir de toute manière, autant arriver plus tôt, on pourra le faire deux fois comme ça !

- beep beep richie.

le bouclé s'esclaffe et les deux garçon sortent de la forêt avant d'enfourcher leur vélo pour rouler vers la maison des kaspbrak. une fois arrivé, eddie pose son vélo à l'endroit prévu pour avec précaution, tandis que richie laisse simplement tomber le sien sur le sol avant de rejoindre son ami sur le porche de sa maison.

les deux amis sont face à face, les yeux dans les yeux, et le plus grand profite de cette sensation qu'il ressent dans chaque parcelle de son corps lorsqu'ils sont seuls, il a envie de tellement plus qu'un échange de regard, mais il ne peut pas se plaindre. il a besoin de cette distance entre eux.

- ce rendez-vous fut incroyable mon cher edward, mais bien trop court à mon goût, espérons ne pas être dérangé la prochaine fois.

- s'il y a une prochaine fois, se moque eddie, faisant naître un sourire sur le visage de richie.

- bonne nuit eds.

- m'appelle pas eds, putain. et bonne nuit.

le bouclé hésite une seconde, avant de se décider à poser ses lèvres sur la joue du plus petit. il se rend compte de son erreur chaque fois trop tard, ce geste lui donne encore plus faim du garçon. il a envie de le toucher partout et de l'embrasser partout. "non, c'est faux, juste une illusion créée par mon cerveau pour me distraire, eddie est mon meilleur ami."

richie remet en place ses lunettes avant de s'éloigner d'un pas assuré, en totale contradiction avec son état intérieur, et eddie se dépêche de rentrer pour que son ami ne remarque ses joues prendre une teinte rosée. un sourire pointe sur les lèvres de tozier, pour disparaître aussitôt, c'est tellement mal, putain. il part à pied, marchant en tenant son vélo, tentant de se concentrer sur la route mais incapable de retenir ses pensées de vagabonder sur ce foutu asthmatique au short rouge.

- PUTAIN !

il s'arrête, laissant son vélo tomber sur une clôture, déversant sa rage sur une poubelle plantée sur le trottoir en la faisant tomber. il s'assoit sur le bord de la route et s'empare de son téléphone, pour envoyer un message à sa mère pour la prévenir qu'il ne rentrerait pas ce soir. puis, déroulant ses contacts, il tombe sur celui de greta, la pire pimbêche du lycée, mais l'un de ses meilleurs coups.

richie : besoin de relâcher la pression un peu, t'es dispo ?

puis, sans attendre sa réponse, il se dirige vers chez elle, dans l'espoir que tous ses sentiments disparaissent miraculeusement.

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Mis à jour : Chapitre 3 chapter three   01-29 20:03
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