/0/26377/coverbig.jpg?v=20250709111421)
Pendant cinq ans, j'ai vécu à genoux, frottant le sol pour un mari obsédé par la propreté. Antoine Leclerc, mon époux, disait que la saleté était sa phobie, que le contact le répugnait, surtout le mien. Notre mariage arrangé était une cage dorée où j'avais tout perdu, ma dignité, ma liberté, ma voix. J'ignorais que cette farce de "phobie" n'était qu'un paravent cynique pour me garder intacte. Toute ma vie était un mensonge orchestré par lui. Un soir, mon monde s'est effondré quand Antoine a brisé sa façade glaciale. Face à ma stupéfaction, il a ri, un rire cruel que je ne lui connaissais pas. Devant son amante complice, il m'a annoncé, sans fard, l'horreur. « Je mets ta virginité aux enchères, Élise. » Ces mots, sortis de sa bouche, ont fait chavirer mon âme. J'étais la pièce maîtresse de sa prochaine fortune, un objet à vendre au plus offrant. Puis, l'humiliation a atteint son paroxysme, m'arrachant mes vêtements, me jetant sous une douche glacée. Je me suis retrouvée à moitié nue, exposée comme un spectacle pour ses "amis" à travers la fenêtre. Leurs rires et les offres grimaient ma détresse. Je me sentais à la fois vidée et remplie d'une rage que je ne connaissais pas. Comment osait-il me traiter ainsi après toutes ces années de soumission ? Comment avait-il pu être si parfait dans sa cruauté ? Puis, une lueur : le souvenir du numéro de téléphone de Madame Leclerc, sa grand-mère. C'était ma seule chance, mon dernier espoir, avant d'être vendue à des inconnus. La vente aux enchères avait commencé, mais la partie n'était pas encore terminée.