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Grandir à l'ombre de ma sœur, Chloé, m'avait toujours laissée dans l'ombre, mais mon mariage avec Jean-Luc, mon Jean-Luc parfait, était mon seul havre de paix, ma seule victoire. Notre dîner de famille annuel au domaine viticole de Bourgogne, chargé de traditions et d'attentes tacites, semblait, comme toujours, être une épreuve de plus. Soudain, ma belle-mère, la matriarche impitoyable, a brisé le silence : « Chloé est seule maintenant. Jean-Luc, tu as un devoir : tu feras un enfant à Chloé pour perpétuer la lignée. » Sous le choc, mon cœur battait à tout rompre, mais c'est en le découvrant plus tard, enlacé avec ma sœur dans son lit, que son masque de loyauté s'est effondré, révélant une trahison nue et brutale. Je suis devenue une automate, regardant chaque nuit Jean-Luc quitter notre lit pour la rejoindre, me consumant lentement tandis que Chloé, elle, rayonnait d'un éclat triomphant. Ma propre mère me réprimandait pour ma fatigue, me sommant d'être une femme épanouie pour un homme comme Jean-Luc, tandis que ma belle-famille me traitait avec un mépris à peine voilé, me reprochant mon « ingratitude » et ma « paranoïa ». Quand Chloé a annoncé sa grossesse, la joie a explosé dans la pièce, et Jean-Luc, avec une fausse tendresse abjecte, a murmuré que nous élèverions cet enfant « ensemble », me prenant pour une idiote aveugle et docile. Une colère froide, pure et tranchante, grandissait en moi, ne voyant plus que l'horreur de cette mascarade et l'injustice de ma solitude. Mais ce soir-là, ma passivité est morte, remplacée par une résolution glaciale : j'ai décidé que je partirais, non pas en fuite, mais en architecte de ma propre libération, en glissant une convention de divorce dans les papiers qu'il a signés à la hâte, et en entamant une vengeance qui allait le détruire comme il m'avait détruite.