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Le jour du cinquième anniversaire de Lucas, le manoir Dubois résonnait de rires forcés, une mélodie glaciale depuis que Caroline, une marâtre à peine plus âgée que moi, avait envahi nos vies. Dans un instant de pure innocence, Lucas, mon petit frère, bouscule Caroline, éclaboussant sa robe immaculée d'un jus d'orange vif, et le silence tombe, lourd de présages funestes. Mon père, M. Dubois, dont l'autorité était absolue dans les affaires, transforme son visage souriant en masque de fureur et condamne sans pitié mon frère à vingt-quatre heures dans la terrifiante cave. Pour Lucas, pour le protéger de ce monstre que mon père était devenu, je me suis interposée, suppliant, « Papa, non ! C'est un accident. Il n'a que cinq ans. » Mais le sourire cruel de Caroline scelle mon destin : « Chéri, Sarah a raison... mais quelqu'un doit payer pour cette robe. » Sans hésiter, j'ai offert ma liberté pour la sienne, regardant mon père droit dans les yeux : « Très bien, j'irai à sa place. » La porte de la cave s'est refermée sur moi, me condamnant à un mois d'obscurité, de froid et de faim, mes cris étouffés par l'indifférence de tous, jusqu'à ce que mon dernier souffle s'échappe dans le silence. Pourtant, ma mort n'était pas un simple oubli; elle était le résultat d'un piège diabolique orchestré par Caroline, l'ancienne protégée de ma mère dont la haine m'a consumée. Mon existence n'est plus qu'un fantôme prisonnier de cette demeure, témoin impuissant de la folie de mon père qui torture Lucas et assassine Georges, le majordome, le seul qui osait dire la vérité. Ma vengeance serait totale, une tragédie inévitable que même la mort ne pourrait m'empêcher de voir.