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Assise seule dans le bar chic du Bristol, à la veille de minuit, je fixais ce verre de vin rouge immaculé. Il y a à peine deux heures, l'excitation de surprendre Antoine, mon fiancé chef étoilé, s'est transformée en cauchemar glacial. Je l'ai découvert dans notre lit, avec Manon, ma demi-sœur, sa voix mielleuse complotant à voix haute : "Une fois l'héritage de ses vrais parents entre ses mains, tout reviendra à notre famille." J' ai compris que ma famille adoptive, les Dubois, ne m' avait jamais aimée, ne voyant en moi qu' un pion pour leur fortune. L'idiote utile, la marionnette. La douleur était si vive qu' elle m' a coupée le souffle. J'ai serré les poings, la tristesse laissant place à une rage froide. Ma décision était prise. Si je devais jouer un jeu, je le ferais avec les meilleures cartes en main. J' ai sorti mon téléphone, tapant un simple message à mon contact nommé "Le Paon" : "J'attends." Puis, Jean-Luc Moreau, l'escort le plus cher de Paris, s'est approché de ma table, une aura de danger et de séduction émanant de lui. "Je veux vous louer," ai-je dit, ma voix étonnamment ferme. "Me louer ? Intéressant," a-t-il répondu, un sourire amusé jouant sur ses lèvres. "Je veux que vous jouiez le rôle de mon amant. Je veux que vous soyez à mes côtés, que vous fassiez semblant d'être follement amoureux de moi, et que vous m'aidiez à détruire ceux qui m'ont trahie." En le voyant, j'ai eu une pensée fugace. Il était le seul homme digne de moi, le seul avec qui je pourrais mener ma vengeance à bien.