Je me suis réveillée à l'hôpital, l'odeur âcre de l'antiseptique et le bip monotone des machines étouffant le souvenir de ma chute. Mais alors que l'infirmière parlait, une voix résonnait dans ma tête, claire et distincte : ses pensées les plus intimes. Le choc fut brutal quand mon fils, Marc, est entré, son visage dévasté par l'inquiétude. Sa pensée, froide et cynique, a traversé mon esprit comme un éclair : « Putain, elle a survécu. Comment c'est possible ? L'héritage... tout mon plan tombe à l'eau. » Je l'entends, lui. Mon fils unique, ma chair, mon sang, celui pour qui j'ai tout sacrifié, désirait ma mort. Il avait orchestré ma « chute », utilisé Chloé, sa petite amie naïve, comme alibi et couverture pour ses mensonges. Son but : me dépouiller, pour une autre femme. Mon monde s'est effondré, la trahison était inouïe, intolérable. Comment avais-je pu être si aveugle ? Mais cette même trahison m'a offert un cadeau inespéré : la vérité. Une colère froide et déterminée a remplacé ma douleur. Je n'étais plus une victime. Le jeu venait de changer. Et cette fois, c'est moi qui allais fixer les règles.
