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Un goût de terre et de mort dans ma bouche. Je me suis réveillée en suffoquant, luttant pour l' air, dans l' obscurité totale d' une tombe. C' était la fin. Je mourais, seule, dans cette grotte maudite, trahie par mon patron et ma propre sœur. J'ai accepté l'inévitable. Puis, j' ai rouvert les yeux dans mon lit, la lumière du matin filtrant à travers mes rideaux. Mais c'était impossible. Je devais être morte la veille. Un frisson glacial m' a parcourue : j'avais été ramenée en arrière, un jour en arrière. Ma sœur, Léa, est entrée, un sourire innocent, une tasse de café à la main. « Jeanne, je rêve d' explorer une grotte, emmène-moi, s' il te plaît ! » Ses mots ont résonné, la phrase exacte qui m' avait menée à ma mort. J' ai senti la nausée monter. C' était réel. Tout recommençait. Je devais l'arrêter. « Non, Léa. » Son sourire s' est figé, remplacé par une fureur que je ne lui connaissais que trop bien. « Tu n' as pas le droit de décider pour moi ! » La confrontation s' est intensifiée, culminant dans un café où elle m' a accusée, devant tous, de jalousie et de cupidité pour l' héritage. Dans la lutte, le médaillon de nos parents, symbole de notre famille, s' est brisé. Mon cœur s' est serré : elle était de mèche avec lui, l'argent était leur motif. La spirale infernale était lancée, et je ne pouvais rien faire. Puis j'ai découvert la preuve irréfutable de leur complot : un bracelet trop cher, un plan de sabotage de mon équipement, et l'idée de droguer mes boissons... C'était une préméditation froide et calculée. Mon sang s'est glacé en comprenant que ma propre sœur, la petite sœur que j'avais élevée, cherchait non seulement à me nuire mais à me tuer. Le souvenir de la première fois m' a frappée : elle avait assisté à mon meurtre, impassible. C'est là que j'ai su. Elle n'était pas une victime. Elle était ma complice de bourreau. Je devais changer de tactique, jouer son jeu, et cette fois, je serais celle qui tiendrait les cartes.