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Pour notre troisième anniversaire, j'avais tout prévu. Une suite de luxe sur la Côte d'Azur, une guitare vintage pour Léo. Je le considérais comme mon sauveur. Mon frère Julien m'accompagnait, surveillant toujours mes arrières. J'ai ouvert doucement la porte de la suite, un sourire aux lèvres. Puis, mon monde s'est figé. Léo était là, avec une autre femme, Chloé Girard, son ex. La guitare a glissé de mes mains, tombant avec un bruit sourd. Léo, à peine gêné, a lâchement lâché : « Amélie n'a jamais été qu'un substitut, une pâle copie de toi, Chloé. » Ses mots m'ont frappée comme des coups. J'ai eu du mal à respirer, ma relation secrète s'effondrait. Léo n'a pas bronché, affichant même de la tendresse pour Chloé devant moi, une douceur qu'il ne m'avait jamais accordée. J'ai compris : je n'étais qu'une illusion pour lui. Anéantie par cette trahison, j'ai fui, conduisant à l'aveugle. Trois ans durant, j'avais tout sacrifié pour lui, ma carrière, mon argent, convaincue qu'il était l'homme qui m'avait sauvée d'un terrible accident. Moi, Amélie Dubois, femme d'affaires influente, m'étais montrée d'une naïveté déconcertante en amour. Pourquoi avait-il accepté mon dévouement ? Cette trahison était intolérable. À Paris, Julien, mon éternel protecteur, m'a accueillie. Puis, il a lâché la bombe : « Celui qui t'a sauvée, Amélie, ce n'était pas Léo. C'était Antoine Moreau. » Toute ma vie avec Léo n'était qu'un mensonge. La douleur pour Léo s'est dissipée, remplacée par une étrange clarté, une lueur d'espoir. Mon véritable sauveur m'attendait. J'allais le trouver. À Rome.