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Amélie Dubois, étudiante en histoire de l'art à la Sorbonne, épousait Antoine Moreau. J'avais vingt ans, enceinte de cinq mois, et je pensais vivre le conte de fées parisien ultime. J'étais sa reine, choyée, follement amoureuse de ce galeriste influent. Puis, un après-midi, en fouillant son bureau, mon regard est tombé sur une petite boîte en bois. À l'intérieur : des croquis d'une femme étrangement familière et une liasse de lettres jaunies, toutes adressées à «Sophie, mon Aline éternelle». Le nom de son compte Instagram privé... "PourAline". «Aline» n'avait jamais été pour moi. J'étais Sophie Lefevre, son ex-petite amie, une artiste influente, le portrait craché de celle dont il n'avait jamais cessé d'être obsédé. J'étais une doublure, un substitut. Brisée, j'ai mis fin à cette grossesse secrète, une décision rapide et douloureuse. Quand Sophie m'a poussée dans l'escalier, j'ai chuté. Antoine, mon mari, m'a laissée là, blessée et sanglante, pour se précipiter au secours de SA Sophie. La douleur était physique, mais la trahison était incommensurable. Chaque mot doux, chaque week-end romantique, chaque cadeau n'était qu'une répétition sinistre de ses souvenirs avec elle. Comment avais-je pu être si aveugle ? Pourquoi m'avait-il cruellement utilisée pour revivre une obsession passée ? Dans cet hôpital, abandonnée alors qu'il croyait encore que je portais son enfant, j'ai pris une décision implacable. Finie l'Amélie naïve et amoureuse. Je devais me libérer de cette prison dorée et de ce mariage toxique. Adieu Paris et ses mensonges. Mon départ pour Genève n'était pas une fuite, c'était ma renaissance. C'était l'heure de la revanche.