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LIANN

LIANN

5.0
4 Chapitres
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Résumé

Table des matières

Liann Ekila est une jeune fille ambitieuse et vénale. Elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut, peu importe les conséquences. Elle est également la meilleure amie de Tima, une fille douce et généreuse, mais qui ne partage pas les mêmes valeurs que Liann. Un jour, Liann rencontre le père de Tima, Monsieur Eyano. C'est un homme d'affaires riche et influent, il est marié depuis plusieurs années. Mais pourtant Liann voit en lui une opportunité de réaliser ses rêves de luxe et de richesse. Elle commence alors à flirter avec lui, sachant pertinemment que cela peut mettre en péril son amitié avec Tima. Au fil du temps, Liann et Monsieur Eyano deviennent de plus en plus proches. Elle le séduit avec ses charmes et son intelligence, tandis qu'il est de plus en plus attiré par sa jeunesse et sa beauté. Ils commencent une relation secrète, se voyant en cachette pour éviter que sa famille puisse découvrir leur liaison. Mais un jour, Tima finit par découvrir leur petit jeu et fut dévastée. Elle se sent trahie par sa meilleure amie et par son propre père. Elle ne peut pas comprendre comment Liann a pu lui mentir de la sorte et trahir leur amitié pour de l'argent et du pouvoir. Malgré les supplications de Tima, Liann refuse de mettre fin à sa relation avec Monsieur Eyano. Elle est trop obsédée par l'idée de devenir sa femme et d'avoir accès à sa fortune. Elle sait que cela provoquerez la colère et la tristesse de Tima, mais elle est prête à tout sacrifier pour ses propres intérêts.

Chapitre 1 LIANN

J’ouvres doucement les yeux, le soleil qui se faufile à travers les rideaux me fait grimacer. Je ressens une douleur lancinante dans ma tête et me rends compte que je suis encore habillée de ma tenue de la veille, une robe blanche moulante et des talons hauts. Je me redresse péniblement, le corps lourd et ma bouche sèche. En tournant la tête vers la porte j’aperçois une bouteille de vin vide sur la table de chevet à côté de moi.

Je me frotte les yeux, essayant de me remémorer la soirée qui venait de s’écouler. Je me souviens avoir passé une bonne partie de la nuit à danser et à boire avec mes amis dans un bar branché du centre-ville pour célébrer mon admission dans ce lycée pour les élites. Mais après quelques verres de trop, mes souvenirs sont flous et j’ai du mal à me rappeler comment je suis rentrée chez moi.

Je me lève avec difficultés, mes jambes tremblantes sous mon poids. Je me dirige dans la douche en me tenant aux murs pour éviter de tomber. Je réussis à me retrouver devant le miroir de ma douche, je suis choquée par mon apparence. Mes cheveux sont en bataille, mon mascara a coulé sous mes yeux et j’ai des cernes sous les yeux. Je ressemble à une épave. Je me frotte le visage, essayant de me débarrasser de la sensation collante de sueur et d’alcool.

Je me sens épuisée et malade. Je me déshabille rapidement et me glisse sous l'eau chaude pour me remettre les idées en place, l’eau chaude soulage un peu de ma gueule de bois qui commence à se faire sentir.

Alors que je me savonne, j’examine mon corps. Je remarque des bleus et des égratignures sur mes bras et mes jambes, probablement causés par mes chutes sur la piste de danse. Je me souviens avoir embrassé un inconnu, un beau noir aux yeux noirs.

Après m’être séchée, j’enfile un peignoir et descends les escaliers en colimaçon pour me diriger vers la cuisine à la recherche d’un remède pour la migraine. Je me sens mieux maintenant mais mon estomac gargouille et j’ai terriblement envie de manger pour me remettre de ma cuite.

Alors que je fouille dans le frigo, je vois mon colocataire assis sur la table, un sourire amusé sur le visage.

« Tu as l’air d’avoir passé une belle soirée hier » dit-il en me tendant un café.

Je ne peux m’empêcher de rire en prenant une gorgée du café et en mangeant un morceau de la pizza que nous avons commandé la veille.

« Tu as exactement cinq minutes si tu veux que je te dépose au lycée ma belle. » Je râle en prenant deux morceaux de pizza en montant les escaliers pour me diriger dans ma chambre.

En arrivant dans la chambre, je choisis une tenue qui épouse harmonieusement mes courbes généreuses. Le pantalon en jean noir moulant souligne parfaitement ma fine taille et mes fesses rebondies. Je l’associe avec un débardeur à fine bretelles bleu ciel qui met en lumière ma peau noire caramel. Ce débardeur est légèrement décolleté, laissant entrevoir ma poitrine généreuse et mon dos. Mes cheveux sont attachés en une queue-de-cheval sur la nuque, me donnant un air frais et décontracté.

Pour finaliser ma tenue, j’applique une fine rouge à lèvres légèrement rosé et j’enfiles une paire d’escarpins blanches et un sac à main ainsi qu’une boucle d’oreille et un bracelet.

Je me sens un peu nerveuse mais je n’ai pas d’autre choix que de fréquenter ce lycée si je veux devenir une personne importante dans cette société. Je respire profondément, gonflant mes poumons à bloc pour tenter de me détendre.

‘Je suis la meilleure.’ Je répète cette phrase à deux reprises devant le miroir avant de sortir de ma chambre.

Je descends les escaliers pour rejoindre mon colocataire qui a un sourire au coin de ses lèvres. Depuis le divorce de mes parents, j’ai fait une longue dépression. Du jour au lendemain, j’ai arrêtée de prendre soin de moi à cause de la douleur qu’a causé cette situation. J’ai détestée mon père d’être partie rejoindre cette fille qu’il connaissait à peine à Lubumbashi laissant la femme qu’il a rencontré à ses dix-sept ans.

Le plus dur était de voir ma mère détruite par mon père. Mon père était l’amour de sa vie, mais ce n’était pas le cas pour lui. Il m’a fallu du temps pour pardonner sa décision et la comprendre pour retrouver le courage de m’aimer à nouveau et ne plus prendre des décisions avec mon cœur mais ma tête.

Je ne dis pas au revoir à ma mère puisqu’elle ronfle surement dans son lit, cette séparation l’a rendue alcoolique. Elle passe ses journées à ne rien faire de sa vie à part consommer des substances illicites et se donner au premier homme qui s’intéressera à elle. En voyant mes parents, j’ai compris le style de vie que je ne souhaite pas avoir dans cinq ans.

« Liann, enfin ! J’ai cru que nous nous nous mettrions en route demain ! Mais. Waouh ! Où est passé Liann ? Ne chasse surtout pas cet imposteur de ton corps, elle fait des merveilles. Cet imposteur t’a rendue belle ma petite et il a bien fait grossir tes fesses et tes seins. »

« Chut, Akiba, allons-y au lieu de dire n’importe quoi. » Dis-je en souriant.

« Ne peux-je plus complimenter ma sœur ? Et si je ne te complimente pas qui vais-je complimenter ?» Je roule les yeux.

Nous nous rendons au parking pour monter dans sa petite citadine rouge vif. C’est une veille voiture, certes mais en bon état.

« N’es-tu pas stressée pour ton premier jour dans ce lycée prestigieux ? Si c’était moi, j’allais me désister par peur. »

« Je ne veux pas finir ma vie comme ma mère en commençant par l’épargne de chaque centime pour ne pas mourir de faim et tout dépenser pour oublier sa misérable vie. » Il soupire puisqu’il comprend parfaitement mes mots.

Ma mère s’est mariée à mon père alors qu'il était pauvre maintenant qu'il reçoit une somme décente de son travail, il s'en va sans le moindre remords.

Je pose ma tête contre la vitre et observe les alentours. On a encore une vingtaine de minutes. Je mets l’une de nos chansons préférées qu’on chante les paroles comme si nous sommes à un concert. Je pense que nous crions plutôt. Heureusement que personne ne peut nous entendre massacrer la chanson de Fally.

« Je compte acheter une bouteille d’eau. Veux-tu en prendre également ? » J’hoche la tête positivement.

J’observe la serveuse lorsque mon ami lui donne de l’argent, elle doit faire environs soixante-dix-huit centimètres, cette fille est fine voire très fine. Elle possède des sourcils épais soulignant magnifiquement son regard et sa bouche joliment dessinée.

Elle nous sert nos deux bouteilles d’eau en souriant.

« Il y a l’amour dans l’air. » Dis-je en le secouant avec mon coude.

Akiba rêve de trouver le grand amour, une femme qu’il va aimer et rendre heureuse toute sa vie, avoir des enfants et vieillir avec elle. C’est un signe de réussite pour lui mais malheureusement aucune de filles qu’il n’a fréquentées jusqu’ici s’avère être la chaussure à son pied.

« Elle est belle mais je ne pense pas que les garçons comme moi puisse être sa tasse de thé. »

Nous continuons notre route jusqu’à arriver au lycée. Il gare la voiture et je sors. Il me fait un signe de main avant de continuer son chemin vers le garage dont il est le propriétaire.

Dès l’entrée, une imposante grille en fer forgé annonce la grandeur du lycée. Pour accéder à l’intérieur, nous devons montrer notre carte d’identité et l’autorisation. Une fois le portail franchi, une magnifique pelouse parfaitement entretenue, les arbres sont taillés avec précision et les fleurs multicolores apportent une touche de gaieté à l’ensemble.

En avançant dans l’allée principale, je suis accueilli par un immense escalier en marbre menant aux différents étages. Des colonnes élancées soutiennent un fronton sculpté avec finesse, orné du blason du lycée. Des tapisseries aux motifs sophistiqués recouvrent les murs, apportent une touche de raffinement.

A force d’admirer le bâtiment, je percute le torse de la personne en face de moi et mouille son t-shirt. Paniquée, je reste toute droite comme l’alphabet I et ne bouge plus, aucun mot ne sort de ma bouche.

Le garçon relève la tête doucement…

Il est beau. Vraiment beau. Grand et un physique athlétique. Son visage tire vers le rectangle avec une mâchoire bien équilibré et des yeux noir espiègle. Son visage est déformé par la colère. Ses yeux semblent brûler d’un feu intense, capable de consumer tout sur son passage. Ses sourcils sont froncés, formant une ligne profonde entre eux. Ses lèvres sont crispées en une fine ligne, relevant sa dentition blanche serrés.

Des frissons parcourent mon corps, ce ne sont pas des frissons de peur mais d’excitation, du danger qui émane de cet homme.

« Tu ne peux pas faire plus attention à là où tu mets les pieds ? Tu sais combien coûte ce t-shirt ? Non et en plus la fille de pute ne sait pas s’excuser. » Je pose ma main sur son torse en le regardant droit dans les yeux.

« N’insulte pas la chatte dans laquelle ton père a pris du plaisir et dans laquelle tu es sorti mon beau.»

Je me décale de lui mais il me retient fermement en posant sa main sur mon avant-bras sans le moindre sourire, il me retourne pour que que nos regards sans qu'aucun de nous ne puissent se décroiser ou baisser les yeux.

« Tu vas le regretter. » Je ris doucement en me détachant de son emprise.

En avançant, je trouve le plan du bâtiment qui m’aide à trouver mon chemin sans questionner une tierce personne. La salle est spacieuse et lumineuse avec de grandes fenêtres qui laissent entrer la lumière naturelle.

Un grand bureau en bois massif trône devant la salle, j’avance sans faire attention aux personnes autour de moi tandis que tout le monde me regarde en chuchotant, je choisis de me mettre à coté de cette fille petite et ronde.

« Je penses que ton charme et ta beauté t’attireront des ennemies plus que des amis. Tima Eyano »

« La guerre ne me fait pas peur, je suis la meilleure. Liann Ekila. »

Soudain, la porte s’ouvre et le professeur entre dans la salle. Il a une allure imposante et un regard sévère qui en impose. Nous nous se raidissons sur les chaises et le silence se fait instantanément. Aucun bruit ne vient perturber cet instant solennel.

Le professeur prend le temps de nous saluer d’un simple hochement de tête avant de se diriger vers son bureau. Son pas est lent et assuré, comme s’il savoure ce moment où il a le contrôle sur la classe.

Une fois arrivé à son bureau, il se tourne vers nous et nous lance un regard scrutateur. Tous baissent les yeux ne voulant pas croiser son regard intimidant sauf moi.

《Bonjour à tous, annonce-t-il d’une voix calme mais ferme. Je suis M. Yanola votre professeur de mathématiques cette année.》

Son ton est sans appel, il est là pour enseigner et il s’attend à être écouté et respecté. Les lycéens sentent et cela les intimide encore plus.

Pendant tout le cours, le silence règne dans la salle. Nous prenons des notes avec application, répondant aux questions du professeur sans un mot de trop.

Le temps semble s’étirer pendant cette heure de cours, mais nous savons que le moindre bruit peut rompre le silence pesant et déclencher la colère du professeur. Alors nous nous taisons, et restons concentrés sur notre travail.

Lorsque la sonnerie annonce la fin du cours, le professeur nous salue brièvement avant de quitter la salle. Nous soufflons enfin, libérés de cette tension qui pesait sur nos épaules depuis le début du cours.

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Mis à jour : Chapitre 4 LIANN EKILA   04-25 16:10
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