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Ma lumiÚre dans les ténÚbres.

Ma lumiÚre dans les ténÚbres.

4.8
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Résumé

Table des matiĂšres

Aux yeux de tous Lucianna Ă  une vie de rĂȘve : une famille aimante, des Ă©tudes intĂ©ressantes et surtout un petit-ami passionnĂ©, doux et tendre. Ça c'est ce qu'elle veut faire croire. En rĂ©alitĂ© depuis deux ans Lucianna vit un enfer quotidien. Son amoureux et son bourreau, il a fait d'elle sa poupĂ©e qu'il martyrise, brise et dĂ©chire selon ses dĂ©sirs. Et il exerce sur elle le plus odieux des chantages :  si elle lui Ă©chappe....sa petite sƓur prendra sa place. Alors Lucianna se sacrifie sans savoir combien de temps elle pourra tenir. Mais sa rencontre avec Zac un escort boy aux yeux lumineux, pourrait bien tout bouleverser.

Chapitre 1 Lucianna

Aujourd'hui, tout va changer.

J'ai du mal Ă  croire ce que je m'apprĂȘte Ă  faire. Et, pourtant je vais le faire. Il faut dire que mon sens critique et moral est rĂ©duit Ă  nĂ©ant depuis quelque temps. Tout comme moi. Alors ne me demandez pas pourquoi je vais le faire ni ce que ça va m'apporter car je n'en sais rien. Je ne sais plus rien.

J'ai l'impression étrange que c'est mon dernier espoir, la derniÚre façon de savoir si je pourrai me relever de tout ça.

Sans que j'y pense mes doigts composent le numĂ©ro. Ça sonne. Je peux encore raccrocher ce n'est pas trop tard .

- Alicia Ă  votre service. Que puis-je faire pour vous ?

- Je... Non, je n'aurais pas dĂ» vous appeler. Je regrette.

- Ne raccrochez pas mademoiselle. C'est normal d'hésiter. Mais notre société est là pour vous guider. Avez-vous consulté notre site ?

- Oui, oui...

- Il y a un modĂšle en particulier qui vous attire ?

Un modĂšle ? Bordel mais qu'est-ce que je fous ?

– Non, je...

– Ce n'est pas grave. Donnez-moi vos critĂšres et je vous enverrai une sĂ©lection.

– Non, pas de sĂ©lection.

– Vous prĂ©fĂ©rez la surprise alors ? Vous ne serez pas déçue, donnez-moi vos envies, vos attentes ou vos besoins.

Ce n'est pas ce que je voulais dire. Pourquoi je ne raccroche pas ? Argh !

– Mademoiselle ?

– Oui, je...

– Grand, petit, brun, couleur de peau ? Des choses classiques pour commencer. Laissez-vous aller !

– Oh euh... Quelqu'un de jeune, grand et patient. Ça suffit ?

– Hu hum. Et concernant les accessoires ?

Je l'entends pianoter sur son clavier alors que je rentre dans un Ă©tat second.

- Quoi ?

- Uniformes, menottes ? Pratiques ou mƓurs particuliùres ?

- Non, non, surtout pas.

- Parfait. Je peux prendre le numéro avec lequel vous appelez comme référence ? Et une adresse mail s'il vous plaßt.

- Oui. Je vous la donne.

- Parfait ! Je vous envoie un mail de confirmation avec nos clauses et plusieurs précisions. Si vous avez le moindre doute ou des questions, n'hésitez pas.

- TrĂšs bien.

- Au revoir et merci de nous avoir choisis pour votre commande.

Elle a raccrochĂ©. À moins que ce ne soit moi ? Ma commande ? Putain mais qu'est-ce qui me prend ? Me voilĂ  un monstre au mĂȘme titre qu'E.

Ding. Ma messagerie s'affole déjà. Bon sang ils n'ont pas perdu de temps.

Lucianna ?

– Oui professeur ? Excusez-moi.

Je suis avec ma prof de lettres. Une femme adorable avec des lunettes en forme de demi-lunes et des cheveux en bataille. Je crois qu'elle lit plus qu'elle ne dort. Mais elle enseigne vraiment bien. Elle m'aide Ă  tenir sans le savoir.

Trois fois par semaine, on se retrouve en petit groupe pour un atelier d'écriture. Il y a quelque temps, elle a été absente pendant plusieurs semaines. J'ai cru mourir. On m'avait retiré mon seul moment de liberté. Et si elle n'était pas revenue ? Je préfÚre ne pas y penser.

– Tu vois, c'est ce que je disais. Tu es distraite depuis quelques mois pendant les cours. Tu ne rends pas tes devoirs Ă  temps et tes notes ont chutĂ©. J'en ai discutĂ© avec les autres professeurs et tous sont du mĂȘme avis. Tu es l'une de nos meilleures Ă©lĂšves, Lucianna, mais tu sembles ailleurs. Et je m'inquiĂšte pour toi.

– Je sais, oui, je suis dĂ©solĂ©e. Je vais tout faire pour me reprendre et faire remonter mes notes. Ne me renvoyez pas s'il vous plaĂźt, je tiens trop Ă  ce cours.

– Qui parle de renvoi ?

– Je connais la procĂ©dure. Si mes notes ne remontent pas, on va me forcer Ă  stopper les cours non obligatoires.

– Je sais que tu tiens Ă  l'atelier d'Ă©criture. Et tes Ă©crits sont toujours aussi Ă©tonnants. Je ne vais pas te renvoyer. Je voulais juste te dire que si tu as des soucis, tu peux m'en parler.

– Merci, c'est trĂšs gentil de votre part. Je n'hĂ©siterai pas.

Elle me libÚre mais je sens qu'elle n'est pas convaincue par ma réponse. Il va falloir que je sois plus vigilante. Et que je fasse quelque chose pour me sortir de ce merdier.

En fait, j'ai fait quelque chose. Hier, j'ai lu le mail, retenu la migraine qui m'a envahie et les nausĂ©es. Et j'ai validĂ© mes choix un par un, sans ciller. Je suis une garce, il a raison. À force de me le rĂ©pĂ©ter, il a fini par me convaincre. Ce sera plus facile sans le connaĂźtre. Si je ne franchis pas cette Ă©tape, ce sera inutile de continuer.

Je regarde les bus qui s'Ă©loignent. Plus d'une fois j'ai pensĂ© Ă  me jeter sous l'un d'entre eux. Mais il ne m'a pas laissĂ©e faire. Non pas qu'il s'en doutait, non. Mais il Ă©tait tout le temps avec moi, du matin au soir et du soir au matin. À me surveiller, Ă  m'Ă©pier, Ă  m'observer. Consignant chacun de mes faits et gestes afin de se mettre quelque chose sous la dent Ă  me reprocher le soir venu.

Ce n'est pas le moment d'y penser.

Je surveille mon tĂ©lĂ©phone. Ils ont dit qu'il allait m'envoyer un message pour savoir oĂč et quand. Je pourrai toujours ne pas rĂ©pondre. Ce n'est pas trop tard.

– Salut toi !

Je manque de faire tomber mon téléphone.

– Bordel Emmy, tu m'as fait peur !

– Qu'est-ce qu'elle te voulait la prof ?

– Discuter, c'est tout.

– Tu surveilles si ton amoureux t'a envoyĂ© un message ? Il a appelĂ© hier et a dit qu'il n'arrivait pas Ă  te joindre depuis son arrivĂ©e Ă  Cambridge.

– Je n'arrive pas à le contacter non plus, c'est bizarre.

– Votre amour fait exploser les lignes, que veux-tu !

– Oui, sĂ»rement...

Je suis rentrée chez moi. E essaie de m'appeler. Cinq fois en une minute. Fait chier. Je sais que plus je vais attendre pour répondre et pire ce sera.

Un texto :

[RĂ©ponds-moi ou je te jure que je fais le trajet du retour en trop peu de temps pour que tu achĂštes assez d'antidouleurs pour t'en remettre.]

Enfoiré.

Évidemment il rappelle.

– Allî !

– GĂ©nial ! Avec toi il n'y a que les menaces qui marchent. À croire que tu aimes ça quand je suis dur avec toi ! Mais ne me pousse pas trop, rĂ©ponds-moi ou je te jure que tu vas le regretter.

– Je te crois, oui.

– C'est ça, fais la maligne. J'ai dĂ» appeler mes parents hier et ma sƓur pour savoir ce que tu faisais. Tu te rends compte de ce qu'ils ont dĂ» penser ?

– Je m'en fiche. Tu ne peux donc pas me laisser tranquille quelques jours ? Je te signale que j'ai loupĂ© presque une semaine de cours par ta faute.

– Oh chĂ©rie je t'en prie, il fallait bien fĂȘter mon dĂ©part.

Bon sang, je vais gerber.

– Tu as perdu ta langue ?

– Non.

– Tu te remĂ©mores les nuits de folie qu'on a passĂ©es ensemble ?

La folie, ça, c'est sĂ»r que ça le qualifie trĂšs bien. Ça et salopard, pourri, dĂ©gueulasse, enfoirĂ©.

– Qu'est-ce que tu veux ?

– Toi. Viens me rendre visite ce week-end.

– Non.

J'ai raccroché. Je sais qu'il va s'énerver. Je m'en fous. Qu'il revienne s'il veut. Qu'il me cogne avec sa ceinture et ses poings jusqu'à ce que j'en crÚve. Tout plutÎt que de revivre ça.

Mon téléphone ne cesse de vibrer. Il est en train de faire exploser ma boßte vocale. J'efface ses messages sans les lire.

Soudain j'en reçois un d'un expéditeur que je ne connais pas. Et s'il se servait du téléphone d'un de ses connards de potes ? Tant pis, je dois savoir.

[Bonsoir. OĂč souhaitez-vous me rencontrer ? Votre heure sera la mienne. Zac.]

Merde, j'ai soudain super mal au ventre. Je cours aux toilettes et vomis tout mon déjeuner.

Je m'assois sur le carrelage. Zac, c'est un joli prĂ©nom. Peut-ĂȘtre que ça se passera bien. Ou alors c'est l'idĂ©e la plus stupide que j'ai jamais eue. Peu importe. Dans le mail que j'ai reçu, on me proposait de le rencontrer dans des suites rĂ©servĂ©es aux membres avec un vigile Ă  chaque porte pour nous rassurer.

Tu parles. Ce site est bien trop fréquenté par les mondaines du quartier pour embaucher des mecs dangereux. Et si je dois mourir d'un couteau dans le ventre, j'aime autant que ce soit dans un endroit que je connais.

[1360 Revello Avenue, appartement 361, Ă  19h30. Lucianna.]

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Mis à jour : Chapitre 160 Épilogue   06-13 09:38
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1 Chapitre 1 Lucianna
20/05/2021
2 Chapitre 2 Zac.
20/05/2021
3 Chapitre 3 Lucianna.
20/05/2021
4 Chapitre 4 Zac
20/05/2021
6 Chapitre 6 Zac
20/05/2021
8 Chapitre 8 Zac
20/05/2021
10 Chapitre 10 Zac
20/05/2021
11 Chapitre 11 Lucianna
20/05/2021
12 Chapitre 12 Zac
20/05/2021
13 Chapitre 13 Zac
20/05/2021
14 Chapitre 14 Lucianna
20/05/2021
15 Chapitre 15 Zac
21/05/2021
16 Chapitre 16 Lucianna
21/05/2021
17 Chapitre 17 Zac
21/05/2021
18 Chapitre 18 Lucianna
21/05/2021
19 Chapitre 19 Zac
21/05/2021
20 Chapitre 20 Lucianna
21/05/2021
21 Chapitre 21 Zac
21/05/2021
22 Chapitre 22 Zac
21/05/2021
23 Chapitre 23 Lucianna
21/05/2021
24 Chapitre 24 Zac
21/05/2021
25 Chapitre 25 Lucianna
21/05/2021
26 Chapitre 26 Lucianna
21/05/2021
27 Chapitre 27 Zac
21/05/2021
28 Chapitre 28 Lucianna
21/05/2021
29 Chapitre 29 Zac
21/05/2021
30 Chapitre 30 Zac
22/05/2021
31 Chapitre 31 Lucianna
22/05/2021
32 Chapitre 32 Zac
22/05/2021
33 Chapitre 33 Lucianna
22/05/2021
34 Chapitre 34 Zac
26/05/2021
35 Chapitre 35 Lucianna
26/05/2021
36 Chapitre 36 Lucianna
26/05/2021
37 Chapitre 37 Lucianna
26/05/2021
38 Chapitre 38 Zac
26/05/2021
39 Chapitre 39 Lucianna
26/05/2021
40 Chapitre 40 Zac
26/05/2021
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