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Condamné à fuir

Condamné à fuir

4.8
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Résumé

Table des matières

Lindsay, épouse PETROVIĆ s'apprêtait à vivre un compte de fée auprès de son prince charmant. Elle ne s'attendait surement pas que ce soit Cruella qui soit la fée qui a écrit ce roman. Comment s'en sortir d'une pareille situation ? En fuguant ? Et après ? Serait ce la solution quand on sait combien sont nombreux les ennemis de son mari ? Entre temps des agents du gouvernement la contacte car ils sont entrain de monter un dossier contre son mari. Son histoire est un éternel recommencement. Encore une fois, elle se retrouve face à un grand dilemme. Son frère ou son mari. Entre un mari tyrannique et un frère aimant, le choix semble facile à première vue. Mais la facilité s'arrête là. Les blessures ne sont pas physiques, mais elles sont encore présentes. Et qu'en est il des sentiments entre nos deux tourtereaux ? Ont ils succombé par la force des choses ? Ou existe t'il encore un brin d'espoir que cet amour renaisse ? Lindsay, sera t'elle capable d'envoyer son mari en prison malgré tout ce qu'elle a subit aux côtés de ce dernier ? PS : Condamné à fuir est le tome 3 d'une quadrilogie titrée "A la vie, à la mort, oui je le veux". Il fait suite au livre 2 "La seule option, partir loin".

Chapitre 1 Nouvelle vie, nouveau départ

Des mois plus tard

Lindsay Kimberley PETROVIĆ

Après avoir passé le temps à changer d'adresse presque tous les mois, je me suis finalement installée à Cork avec ma fille. on dit que c’est la deuxième plus grande ville d’Irlande. Vue que c'est une ville universitaire, elle est une ville cosmopolite adorée par ses habitants. Appréciée pour la gentillesse de ses habitants et le charme pittoresque de la ville, son formidable essor économique et culturel, c’est une ville qui bouge et qui compte.

Je suis tout près d'Angleterre certes, mais je sais qu'Aleksandar ne se doutera pas une seule seconde que je sois restée aussi près. Ce n'est pas assez logique en fait que quelqu'un essait de fuir son geôlier pour rester à quelques kilomètres de lui alors qu'il y a tant de possibilités à explorer.

Tout juste après m'être installée, j'ai trouvé un petit boulot dans un bar non loin de la maison que je loue actuellement. C'est un job de serveuse à temps partiel. A vrai dire ce n'est pas le rêve. Même quand j'étais étudiante je n'ai jamais eu à effectuer ce genre de taffe. Ce n'est pas une manière de rabaisser ceux qui font ce job pour leur survie. Juste que je ne me sens pas à ma place là bas. Surtout avec ces hommes qui me reluquent sans aucune gêne souvent les fesses quand je passe à côté d’eux. J'espère trouver mieux d'ici le mois prochain. Car pour bosser je suis obligée d'emmener ma fille avec moi. Et ce n'est sûrement pas le genre d'endroit pour un enfant de son âge. Même si l’espace est assez sécurisé.

Il est maintenant l'heure d'aller bosser. Je nettoie ma fille, le pose dans son couffin et va en faire de même pour moi. On sort, il était déjà 20 heures. C'est à cette heure là que je commence habituellement. Le patron, qui est une personne âgée n'use pas de rigueur avec moi dans mes heures d'arrivée. Etant mère célibataire, j'ai un enfant à charge. Et il le comprend for bien. Je fais le max d'efforts de mon côté pour ne pas abuser non plus.

Dès que j'arrive, je vais à la cuisine et pose ma fille sur une table au coin que l'on n'utilise pas. Disons que c'est une ancienne cuisine. Car on ne s'en sert pas vraiment. Il nous a été attribué par le chef pour garder nos affaires.

Tout le monde au travail, disons dans mon secteur veille sur ma fille. A chaque fois, il y a toujours quelqu'un pour prendre le relais. Je ne suis là que depuis un mois. Pourtant, la façon dont les gens me traitent, on dirait que j'ai toujours vécu ici. Sur ce point, je peux dire que j’ai eu de la chance.

Je fais la bise à ma fille et je prends mon service. Ce soir, pour une raison particulière, c'est bondé de monde. D'habitude, c'est assez calme. D'ailleurs, c'est pourquoi je l'avais choisi. Il ne faudrait pas attirer l'attention sur moi. Alek a des yeux partout. Je me demande tout le temps comment ça se fait qu'il ne m'a pas encore retrouvé.

- C'est quoi ce tohu bohu dehors ? Je questionne les autres alors que je récupère mon plateau.

- Le boss reçoit des invités spéciaux à ce qu'il paraît.

Je fronce les sourcils.

- Rien que des beaux gosses. Tu devrais voir. Ils sont si... craquants. Hmmmmm miammmm. Ils me donnent un de ces envies.

- T'es folle Sonia.

- Sérieux Vicky. Ils sont si... Je t'emmène les voir si tu veux.

- Je ne suis pas du tout interressée. Je suis là pour bosser. Et puis c'est tout.

-e suis là pour bosser. Et puis c'est tout, se moque t'elle. Arrête de jouer les prudes ma belle. Ce n'est pas comme si tu étais vierge ma Vicky. Tu n'a pas conçu ta fille par l'opération du saint esprit tout de même. Ce qui veut dire que tu l’as fait à un moment donné. Avec un homme, rajoute t’elle en me regardant du coin de l’œil.

Et oui. Ici, j'utilise le nom de ma grand mère. Je me fais appeller Victoria DAVIES. Ce nom de famille est moins connu que PETROVIĆ ou DONOVAN. Alors, je ne cours aucun risque. Ici personne ne me connait vraiment. J'ai laissé mon nom et mes titres au moment même où j'ai franchi la porte de chez moi avec ma fille. Je le savais que c'était un aller simple au moment où j'ai pris cette décision. Il n'y a que le patron qui me connait vraiment. Car j'étais obligée de lui présenter mes pièces pour le taffe. Ce jour là, il m’a longuement fixé avant de finir par me dire que j’avais eu le job.

Sonia s’en va et me laisse seule. Depuis tout à l'heure, j'ai une drôle de sensation. Pour une raison qui m'est inconnue jusqu'à date, je traine un peu des pieds. J'appréhende de me montrer au public.

Le patron, monsieur Malone O'CONNOR, est rentré dans la cuisine car il ne m'avait pas remarqué parmi les serveuses.

- Que se passe t'il Lindsay ?

- Je crois que j'ai fait une indigestion.

- Tu peux rentrer si tu veux. Je trouverai bien quelqu'un pour te remplacer ce soir.

- Ah non ! Vous êtes trop gentil. Je ne crois pas que ce soit nécessaire monsieur O'CONNOR. Laisse moi juste du temps pour me reprendre. Si après ça, ça ne marche pas, je pourrais rentrer chez moi.

Monsieur O'CONNOR me fixa de bas en haut.

- D'accord. Je suis dehors si tu changes d'avis.

J'inspire profondément, lisse des plis imaginaires sur ma robe et va servir les clients dehors.

- Tu as la loge 7 et 9. Ils attendent depuis un bon moment déjà, me prévient Edith. Pour la 7, ce sont des clients spéciaux... les fameux invités du patron si tu veux tout savoir.

- Ah d'accord. Vas y donne.

Je récupère le plateau et me dirige vers l'endroit indiqué par Édith. La tête altière, le buste bien droit, j'avance comme si ma vie allait justement prendre un nouveau tournant.

J'étais presqu'arrivée quand quelqu'un est sorti de la loge où je devais servir. Je comprends dès lors pourquoi j'avais eu cette sensation bizarre depuis tout à l'heure. Le sprint que j'ai piqué, moi même j'étais choquée. Je suis rapidement rentrée dans l'une des loges à proximité. Les occupants de la pièce me fixaient bêtement. L'un d'entre eux s'apprêtait à prendre la parole. Posant un doigt sur la bouche, je l'intime de se taire.

- Ne dis rien s'il te plaît. Il y a des types à ma recherche. Je n'aimerais pas qu'ils mettent la main sur moi. S'il te plaît, s'il te plaît. Laisse moi rester un moment. Ne leur dis pas que je suis ici. S'il te plaît...

- Mais tu...

Au moment de parler, on toquait à la porte de sa loge. Il me jette un regard chargé de pitié avant de me demander de me trouver un endroit où me cacher. Guider par je ne sais quelle force, je me suis exécutée automatiquement. De là où j'étais J'entendais la voix d'Alek questionner les gens sur la personne qui venait tout juste de rentrer. Le type avec qui j'ai parlé est resté camper sur sa position. Il n'avait pas bougé de la loge ne serait ce qu'une seule seconde et il n'a pas remarqué quelqu'un d'autre que ses amis dans la pièce. Ses amis ont corroborer sa version.

Aleksandar voulaot fouiller.

- Tu es sur de ce que t'avances mon petit gars ? Parce moi, j'ai vu quelqu'un rentré à toute allure avec un plateau... ici.

Il cherchait à intimider le pauvre gars. C'est le propre d'Alek ça. Toujours à vouloir montrer que c'est lui le mâle alpha.

Là où je suis, je souffle le chaud et le froid. Je suis cachée à un endroit où il suffit que mon mari fasse un pas de plus vers l'intérieur pour tomber sur moi. L'une des filles qui était à l'intérieur pris la parole.

- Il se pourrait que tu parles de moi. En fait, vu que j'étais ressortie, je suis la dernière à être entrée dans la loge. Je suppose que c'est de moi qu'il s'agit. Après ça, je n'ai vu personne d'autre rentrer.

Dès jours plutôt

Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ

Depuis que Lindsay est partie en emmenant ma fille avec elle, je ne vis que pour mon boulot. Jusqu'à présent les recherches pour savoir où se trouve Lindsay n'ont porté aucun fruit. A chaque fois que j'ai une piste, j'arrive trop tard. C'est toujours " elle était là mais elle est partie il y a 2 jours ou encore hier." La rage, la colère, l'inquiétude, le désespoir, la culpabilité tout ça pour un seul homme.

J'arrive au QG. Il y a eu une livraison le weekend dernier. Je viens aux nouvelles. A mon arrivée, tout le monde était déjà là. Ils m'attendaient. Je pris donc place pour les écouter.

- Alors c'était comment avec le vieux ?

Zayn et Luan s'échangent un regard. Je remarque qu'ils sont tous les deux gênés.

- Alors ? Que se passe t'il ? Un problème avec la livraison ?

- Tout était nickel de ce côté. Le vieux Malone comme toujours ne nous cause pas d'ennuis, rassure Zayn.

- Alors qu'y a t'il ?

Ils se fixent de nouveau. Mais ne disent rien.

- Vous allez parler, bon sang ?

- Ce qui se passe c'est que...

Luan se gratta la tête.

- On a vu votre... femme monsieur, affirme Zayn.

Je me repositionne sur la chaise et me touche le menton comme si cela allait m'aider à mieux entendre.

- Vous avez vu ma femme vous dites ?

- Oui monsieur.

- Où était ce ? Pourquoi être rentré sans elle ?

- Elle travaille comme serveuse au bar de Malone.

- Quoi ? Comme serveuse ! Ma femme, une simple serveuse ! Elle est folle putain, je tape du poing. Et vous aviez vu ma fille aussi ?

- Non. Mais elle est avec elle. On a mené notre petite enquête car on a pensé que vous auriez voulu savoir. Elle l'emmène tous les jours quand elle vient pour travailler.

- Là bas, elle se fait appeler Victoria DAVIES, ajoute Luan.

Je ris. Mon rire est nerveux.

- Le nom de sa grand mère.

Je bous à l'intérieur de moi. Les révélations de ces deux là n'ont rien de rassurant. Elle a atterri chez Malone, ça va. Imaginons un instant que c'était un clan ennemi. Ce n'aurait pas été le même scénario. Elle se serait mis en danger elle et ma fille. Et tout ça pourquoi ? Je bouillonne au fond de moi. Milan me supplie du regard car il a compris que j'étais sur le point d'exploser.

- On a terminé pour aujourd'hui, Milan s'adressa aux autres. Vous pouvez partir. Prenez du repos. Il y a d'autres livraison pour le weekend. Il faudrait que vous soyez prêts.

- D'accord boss.

Tout le monde s'en est allé. Il ne restait que Milan et moi dans le bureau.

- Cette femme c'est une inconsciente Milan. Et dans tout ça, elle traîne ma fille avec elle. Elle ne se rend même pas compte du danger qui la guette. Elle a atterri chez Malone. Tu t'imagines le bordel que cela aurait été si c'était quelqu'un d'autre ? Et pourquoi Malone ne me dis rien ? C'est quoi ses plans ? Me faire du chantage demain ?

- Ne te deresponsabilise pas toi non plus. C'est avant tout de ta faute si on en arrive là. Tu lui as fait peur Alex. Et comme elle avait eu peur pour sa vie, elle a fugué. Tu n'avais pas à lui coller ton putain de pistolet sur la tête. Tu as grave déconné mec. Et tu crois quoi ? Qu'elle allait te laisser sa fille en prime ? Elle n'est pas non plus aller chez son frère par peur de représailles.

- Je dois la ramener mec. Sinon qui sait où elle va atterrir la prochaine fois ? Entre mes ennemis et ceux de son frère, la liste est longue.

- Je suis d'avis que tu dois la ramener. Mais il te faut tout d'abord te calmer. Comme ça tu vas lui faire peur. Et le résultat sera toujours le même.

- Au prochain livraison en Irlande, j'accompagne nos gars pour la ramener avec moi. Qu'elle le veuille ou pas.

- Je t'accompagne. Comme ça, j'aurais un œil sur toi. Je ne te laisserai pas faire le con une fois de plus.

Le temps présent

Je viens d'arriver à Cork. Malone a délégué ses hommes pour nous escorter jusqu'à lui. C'est ainsi à chaque fois. Avant je le trouvais excessif. Mais avec le temps je me suis habitué à cette excessivité. C'est pour sa sécurité nous disait il à chaque fois que l'on voulait changer Milan et moi.

Je ne le montre pas. Mais, au fond de moi je suis excitée comme une puce. Cela fait exactement 8 mois que je n'ai pas vu ma femme. J'ai perdu les premiers moi de la vie de ma fille. Aujourd'hui, je vais les voir. Alors oui, je suis heureux. Je suis très heureux même.

On arrive au bar, on va trouver Malone à son bureau pendant que ses gars déchargent la marchandise. Je regardais de partout.

- Je vois que ton business marche super bien.

- Grâce à Dieu, je ne n'ai pas à me plaindre. J'ai même dû employés de nouvelles personnes.

- J'ai une connaissance à moi qui bosse pour toi. Je voudrais lui parler.

- Je viens tout juste de lui accorder sa soirée. Je ne savais... pas... Attend, c'est ton épouse ? Parce que ta sœur est plus jeune qu'elle de ce que je m'en souviens.

Milan me fixant.

- Pourquoi tu demandes ?

- J'ai vu ses papiers et ceux de sa fille. J'ai vu PETROVIĆ. Je n'ai pas tout de suite fait le lien.

- Oh que si tu l'as fait. Elle se fait appeler Victoria DAVIES mais son nom c'est Lindsay Kimberley DAVIES PETROVIĆ. Je sais que tu le sais car tu n'embauches pas les inconnus.

- Pourtant non. Je n'ai pas chercher à connaître son statut marital ou ses liens avec toi. Et tu sais pourquoi ? Parce que le seul PETROVIĆ que je connais est un homme responsable. Il n'aurait jamais laissé pareille situation lui arriver dans son foyer. Il sait protéger les siens.

Il se fout carrément de ma gueule avec son discours.

- Je vois. Je peux la voir ?

- Comme je te l'ai dit je viens de lui donner sa soirée. Car elle ne se sentait pas bien.

- Et tu n'as pas son adresse ?

- Non. Et même si je le savais, il me faudrait lui demander d'abord avant de la partager avec toi. Il est clair que quelques choses ne va pas entre vous Ghost. Et toi même tu sais que je ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas.

- D'accord. Je la trouverai moi même alors. Il me faut lui parler.

Alors que je parlais à Malone, j'eus un appel de ma sœur. Je sors pour répondre en laissant Milan conclure avec le vieux.

- Bonsoir ma puce !

- Bonsoir Van. Tu es avec Milan ? Je l'appelle depuis tout à l'heure. Ça ne sonne pas.

- Je vais... Attend moi. Je te rappelle.

Alors que je parlais avec ma sœur, Lindsay venait droit vers moi. Je crois qu'elle m'a vu car, elle est entrée dans l'une des loges tout juste à côté de là où elle se tenait. Je l'ai suivie et je suis rentré après elle. Les occupants de la pièce ont été unanimes. Personne n'est rentré dans leur loge. J'ai voulu fouiller quand l'un m'a dit en me défiant du regard.

- C'est quoi ton problème frérot ? On te dit qu'il n'y a personne. Et tu veux faire quoi ? Ici on paie pour avoir cette place. Si on ne peut pas être tranquille que le patron des lieux vienne nous le dire et on ne revient plus.

Je recule les mains levées.

- C'est bon. J'y vais. Je ne vous dérange plus... Amusez vous bien.

Je quitte leur loge énervé. J'aurais pu la chercher moi même malgré qu'ils ont dit qu'elle n'était pas là. Mais, je me suis souvenu que je n'étais pas sur mon territoire. Je ne veux pas causé de souci à Malone non plus. On n'a pas commencé à bosser depuis trop longtemps. Néanmoins, je sais que c'est un type réglo. Je ne vais pas foutre le bordel dans son bar.

Je rentre trouver Milan et je lui donne mon téléphone pour appeler sa femme pendant que moi je pars chercher ma fille. C'était elle. C'était Lindsay. Personne ne pourra me convaincre du contraire. Lindsay emmène la petite souvent au boulot si je me souviens bien de ce que disaient Zayn et Luan. Alors j'y vais de pièces en pièces. J'ai même demandé à certains employés.

Je finis par la retrouver dans une petite pièce dans le séjour des employés. Ma petite princesse était allongée dans son couffin toute belle, le pouce de sa main droite à la bouche en agitant ses pieds. Je m'approche presqu'en pleurant tellement j'étais ému de la revoir après tant de jours. Elle me souriait comme si elle savait qui j'étais.

J'ai entendu du bruit derrière moi. Alors je m'essuie rapidement les yeux et me met mon masque d'impassibilité avant de me retourner.

- Qu'est ce que vous faites ? Elle cherche à m'arracher la gamine des mains.

- Je joue avec la petite. Ça ne se voit pas ? Je l'esquive.

- On ne la laisse pas à des étrangers, déclare t'elle en s'approchant encore pour venir récupérer la petite.

- Va donc appeler sa mère alors, je la menace le regard noir. Mais toi tu dégages d'ici. Et crois moi, je n'aimerais pas avoir à me répéter.

Elle prit ses jambes à son cou. Et moi, je me reconcentre sur ma fille. Depuis que je sais où elles sont, je lui ai fait faire une gourmette pour le jour où j'allais venir. J'ai aussi demandé à ce qu'on enlève la puce du collier de Lindsay. Elle a sûrement compris que c'était grâce à ça que je l'avais localiser si facilement la fois où elle avait été kidnappée. Raison pour laquelle, elle l'avait laissé en partant.

Je lui passe la gourmette à ma fille et la prend dans mes bras. Quand je l'ai eu contre moi j'ai eu une sensation étrange. C'est la chair de ma chair, le sang de mon sang. Et mon corps l'a reconnue. Mes larmes coulent de plus belle. Je n'ai aucune envie que ce moment s'arrête.

Milan arriva là où j'étais.

- Qu'est ce que tu fous mec ?

- Je joue avec ma fille. Elle me manquait à un point que je n'avais même pas idée.

- Salut princesse ! Milan joua avec les mains d'Ivanka. C'est tonton Milan. Dit bonjour tonton Milan.

- Ma fille n'a que 9 mois Milan. Tu crois que ça parle un enfant de cet âge là ?

- Je sais qu'elle ne parle pas Alex. Je suis père avant toi. Donc je connais plus de choses que toi à ce sujet. Juste que j'ai appris quand ma femme était encore enceinte de Yeleen que l'on peut dialoguer avec un bébé. C'est d'ailleurs de là qu'il puise leur vocabulaire. Justement, ils ne comprennent pas un ribambelle de mot. Mais ils apprennent.

A première vue, elle est très sociable ma fille. Elle ne pleure même pas alors qu'il y a peu de chance qu'elle se souvienne de nous. Au contraire, elle ne fait que nous sourire en écartant ses petits chicots.

- Comme tu es belle ma petite fille ! Aussi belle que ta maman.

- Moi je trouve qu'elle a les traits de Kyra.

- Tu n'as pas vraiment tord de le penser. Elle a cette même manie qu'elle de froncer ces sourcils.

Au départ je ne cherchais qu'à discuter avec Lindsay et voir dans quelle mesure que je pourrais la convaincre de rentrer avec moi. Mais depuis que j'ai ma fille dans les bras, je réfléchis tout autre. C'est soit elle rentre avec moi de plein gré, soit j'emmène ma fille avec moi et elle n'aura qu'à suivre si elle le souhaite.

Toujours avec ma fille dans les bras, je fais un pas vers la sortie en la berçant un peu.

- Princesse de papa, je tombe amoureux de ma fille.

Ivanka glousse.

- Alors là non Alex. Je ne vais pas te laisser faire ça, me reprimande Milan comme s'il lisait dans mes pensées. Ce n'est pas devant moi que tu vas séparer une mère de sa fille. Qu'as tu dans la tête mec ?

- Elle n'a qu'à rentrer avec moi si elle ne souhaite pas rester loin d'elle. Il ne faut pas non plus oublier que c'est elle qui a commencé. Ma fille a 9 mois maintenant. La dernière fois que je l'ai vu, elle avait juste 1 mois. Ça ne l'a pas gênée de me priver de mon bébé. Pourquoi ne pourrais je pas faire autant ?

- Tu l'as bien cherché je te signale. Avec ton excessivité, ton impulsivité, tu l'as fait fuir. Le premier à blamer c'est toi.

- Ah oui !

- Ouais ! Je t'ai connu plus réfléchi que ça. Puis Lindsay est apparu. Cette femme fait sortir le meilleur comme le pire chez toi. Sois raisonnable mec. Au moins pour cette fois. Tu pourras engager des discussions avec elle. Mais, de cette manière, je te dis non d'emblée.

Je fonds en admiration devant ma fille.

- Ecoute, pose la. Allons discuter ailleurs. Cet endroit est sûrement un lieu très fréquenté. Je ne crois pas que Lindsay aurait laissé sa fille sans surveillance. Et cette discussion, on ne peut pas l'avoir devant la petite.

Je fais comme il a dit et m'écarte de quelques pas. Il me suit comme s'il avait peur que je ne change d'avis.

- Je ne vais pas rentrer sans elle Milan. Je ne sais pas ce que tu vas faire. Mais si Lindsay refuse de rentrer avec moi, je ne vais pas lui laisser ma fille. Je ne vais surtout pas me gêner pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

- Et après ? Tu te sentirais apaisé, tu crois ? C'est la colère qui te pousse à ce genre de reflexion matchiste. Un enfant a besoin de sa mère.

- Qu'elle ressent ce que j'ai moi même ressenti quand elle a décidé de me séparer de ma fille. Ni plus, ni moins.

La discussion pris un autre dimension car on n'arrivait pas à s'entendre lui et moi sur ce qui devrait être fait.

- Tu t'imagines si c'était Kyra à la place ? Ça t'aurait fait plaisir d'assister à cela ?

- Je t'aurais déjà collé une balle entre les deux yeux il y a bien longtemps de ça si tu faisais du mal à ma sœur. Et ceci, ami ou pas ami.

- Et tu crois qu'il n'y a que toi qui as des sœurs peut être ? Et son frère à elle, penses tu que cela lui plairait ?

Je n'écoutais plus Milan. Lindsay venait de faire son entrée dans la pièce. Mon attention était logiquement redirigée vers elle. De là où on était, on pouvait facilement la voir alors qu'elle non. Une autre est rentrée après elle. La même fille de tout à l'heure. A voir la manière dont Lindsay est maintenant agitée, je pourrais parier que l'autre l'a mise au courant pour ma présence. Elle prit notre fille dans les bras en essayant de la calmer.

Ses yeux ont glissé le long du bras de notre fille et là elle remarque la gourmette. Puis, le collier dans le couffin. Si ce n'était pas encore clair dans sa tête, maintenant, elle est sûre que je suis passé par là.

Elle détache la gourmette au poignet de notre fille, récupère le collier et balance le tout à la poubelle en colère. J'ai voulu sortir de ma cachette mais Milan qui s'était retourné pour chercher à savoir ce qui m'attirait tant l'attention, m'a bloqué et par la même occasion a empêché que je puisse avoir le temps de l'empêcher de fuir avec ma fille.

- Non... non Alex, il me bloque. Tu ne vas rien résoudre avec ta colère mec. Essaies d'abord de te temporiser. Je te l'ai répété tant de fois. Tant qu'elle aura peur de toi, tant elle cherchera à te fuir. Alors, laisse la mec. Tu lui as assez fait du mal comme ça avec ton mauvais comportement.

Milan IVANOVIĆ

- Je sais bébé. Je fais tout pour qu'il ne dérape pas.

- Vous l’aviez déjà vu ?

- Non. Selon son patron, elle est rentrée chez elle car elle ne se sentait pas bien.

Après avoir récupéré le téléphone que m’a tendu Alex, j'ai tout de suite appelé ma femme. Kyra c'est une maman poule, elle me fait le coup à chaque déplacement maintenant. Elle m’appelle. Et si elle n’arrive pas à me joindre, c'est la panique de son côté. Alors, je l’ai donc rassurée avant qu'elle ne me questionne à propos de Lindsay. J'ai dû lui expliquer pour Lindsay quand on a su qu'elle était à Cork.

- Minute. Tu dis qu'elle est partie car elle ne se sentait pas bien ? Et si elle vous avait vu ?

Et merde ! Je n’y avais pas du tout pensé à cela quand Malone nous a dit qu’elle était partie chez elle. Je m’en vais à la hâte chercher Alex afin de partager avec lui cette théorie. Il n’était nulle part. Puis j'ai pensé à l'enfant. J'ai croisé l’une des serveuse qui courait effrayée. J'ai pensé qu'elle pourrait être tombée sur Alex. Alors j'y suis allé de là où je l’ai vu sortir. Effectivement Il y était. Et sur le point d’emmener la petite en plus. J'ai tenté de le dissuader comme j'ai pu. Profitant d’une minute d’inattention de notre part, Lindsay a emmené la gosse.

Aleksandar a pété un câble.

- Tu es fier de toi maintenant ? Elle a emmené ma fille avec elle. C'est bon ? Tu as eu ce que tu voulais ?

- ...

- Tu es égoïste Milan. Chez toi, il y a ta fille, ta femme... Je ne mérite pas ça moi aussi ?

- Ce n'est pas ce que je dis. Mais tu ne t'y prends pas de la bonne manière.

- Oui. Et en quoi cela te regarde ? Ne t'y mêle plus s'il te plaît.

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