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Foura

Foura

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Résumé

Table des matières

Que ne ferait-t-on pas pour tirer ceux qu'on aime de la misère? À son très jeune âge, Foura se trouve forcée à prendre des décisions de loin trop lourdes pour ses si jeunes épaules. Par esprit de sacrifice, elle fait un saut périlleux dans l'inconnu, sans savoir que ce qui l'y attend est bien loin de ce qu'elle imaginait.

Chapitre 1 Chapitre 01

Prologue

**Kinshasa**

Mon cœur bat la chamade, j'ai peur mais cela ne m'empêchera en rien de mettre mon plan en exécution. Ne dit-on pas que le courage c'est lorsqu'on réalise qu'il y a quelque chose plus grand que la peur? Eh bien moi, depuis maintenant des mois, j'ai réalisé que je ne peux plus rester dans cette maison. Je veux être heureuse et mon désir d'être libre et heureuse est de loin plus grand, plus fort que la peur qui me tenaille en ce moment précis.

Maintenant est le meilleur moment puisqu'il est hors du pays. Je revérifie pour la énième fois mon sac à main pour m'assurer que les billets d'avion, les passeports et tout l'argent liquide dont j'aurai besoin sont bien en place avant d'accrocher de nouveau le sac à mon épaule. Je ne prendrai aucune des cartes, il risquerait de me tracer facilement, une chose que je dois à tout prix éviter.

Je sors doucement mon bébé qui dort de son berceau et le serre tout contre moi.

- Maman va t'emmener là où tu seras en sécurité mon ange, lui murmuré-je avant de poser un baiser sur sa joue. Il ouvre légèrement les yeux avant de les refermer.

J'appelle l'une des bonnes afin qu'elle m'aide à porter ma valise contenant mes affaires et ceux de mon ange jusqu'à ma voiture. Je n'ai pris que le strict nécessaire. Je ne veux pas éveiller les soupçons avec trop des valises, la CIA de cette maison risquerait de renifler quelque chose. À mon personnel de maison_cette bande d'espions_ j'ai dit (en prenant un air aussi naturel que possible, cachant ma nervosité) que j'allais passer un peu de temps chez Didi ma belle-sœur, que je reviendrais dans deux ou trois jours et qu'ils devraient bien garder la villa pendant ma petite absence.

J'ouvre la portière arrière et place mon bébé dans son siège auto pendant que la bonne soulève ma valise et la met dans le coffre. Je la remercie et fais un signe de la main au gardien pour lui signifier d'ouvrir le portail avant de prendre place sur le siège conducteur. Mon cœur bat encore plus fort qu'il y a quelques minutes, mes mains en tremblent presque. Je jette un dernier coup d'oeil à mon fils toujours endormi, fais une petite prière et démarre.

Je sors de la propriété et conduis aussi vite que je peux en direction de l'aéroport de N'djili. Je jette de temps en temps des coups d'oeil rapides dans le rétroviseur pour voir s'il y a des voitures suspectes qui me suivent.

La circulation est très fluide ce qui fait que j'arrive à l'aéroport plus tôt que prévu. Je parque dans le parking et reste un moment assise dans la voiture. Je n'en sors qu'après une vingtaine de minutes, un des jeunes gens en gilet vert fluo qui travaillent dans le parking m'approche et propose son aide. J'ouvre la portière arrière et sors mon bout de chou qui est maintenant réveillé du véhicule pendant que le jeune homme s'occupe de tirer la valise du coffre.

Le jeune homme qui dit s'appeler Fiston reste avec moi pendant toutes les procédures et les tracasseries d'usage. Je lui remets une généreuse somme avant de me séparer de lui. Je pense lui remettre les clés de la voiture puisque je n'en aurai plus besoin, mais je finis par décider contre. Cela risque de lui créer des problèmes et même détruire sa vie. Ce sera comme lui donner une bombe retardée.

Assise dans la salle d'embarquement avec mon fils tout contre moi, je compte comme un chrono humain chaque minute qui nous sépare de l'embarquement tout en jetant des coups d'œil furtifs autour de moi, les nerfs à fleur de peau. Je ne pourrai vraiment respirer que lorsque nous serons dans l'avion entrain de quitter Kinshasa. Pour de bon.

Je T'en supplie Papa Yahwe, fais que ça ne foire pas. Je T'en supplie.

La salle est bondée, certaines personnes sont debout et parlent au téléphone, d'autres sont soit concentrés sur leurs tablettes ou entrain de lire un bouquin. Et si l'un d'eux est quelqu'un qui travaille pour lui et est entrain de lui signaler que je suis ici? Ce type en pantalon couvre-feu entrain de parler au téléphone près du distributeur des boissons là-bas n'a pas arrêté de me regarder depuis. Ce n'est pas un de ses sbires?

- Calme-toi, calme-toi et arrête d'être négative, tu risques de communiquer ton anxiété à l'enfant. Tout va bien se passer, m'exhorté-je in petto.

L'aiguille de la montre semble tourner au ralenti, j'en suis malade.

Une voix féminine robotisée appelle enfin les passagers du vol en partance vers Lubumbashi. Je m'empresse de me lever comme tout le monde et me dirige enfin vers cet oiseau de fer qui nous emmènera, mon fils et moi, loin d'ici.

Loin de ce psychopathe.

Plus j'approche de l'avion, plus j'ai peur que quelqu'un surgisse et m'empêche de continuer.

Je marche, marche, marche, la bouche sèche, le souffle court. Personne ne surgit. Je monte l'escalier, entre dans le ventre de l'oiseau de fer, trouve nos sièges et nous installe. Je ferme les yeux et me mets à compter.

Cinq minutes.

Dix minutes.

Vingt minutes.

Vingt-cinq.

Trente minutes.

Mais ça traine comme ça pourquoi? Les gens montent encore? Rhooo! Compagnie pourrie! Ils ont dit 13h00!!!!! Et là, il est quelle heure?

-Décolle, décolle, décolle, décolle, s'il te plaît, décolle! Crié-je dans ma tête en tapant nerveusement du pied.

Je pousse un soupir de soulagement lorsque je sens le gros engin vibrer et se mettre à bouger. Il fait le taxi sur le tarmac, le plus long taxi de ma vie. Je serre tellement les accoudoirs de mon siège que j'en ai mal aux doigts. Mon fils est tout tranquille comme s'il comprenait la situation, il tire sur sa sucette en regardant paresseusement autour de lui.

L'avion s'arrête un petit moment pendant lequel le bruit du moteur redouble d'intensité avant que l'engin se mette à avancer à grande vitesse. J'accueille avec des larmes de joie et de soulagement la secousse et la sensation déplaisante du moment où les pneus quittent la terre ferme. Elles m'ont toujours donné un haut le cœur mais aujourd'hui elles sont les plus belles choses sur terre. Par le hublot, je vois le paysage qui rapetisse plus nous nous élevons dans les airs.

Adieu Kinshasa, j'espère ne jamais te revoir.

Dès que j'arrive à Lubumbashi, je commence les démarches pour sortir du pays. Je sais déjà comment je m'y prendrai: Je sortirai par la Zambie et de la Zambie, je traverserai vers le Zimbabwe puis de là à l'Afrique du Sud, ma destination finale. J'espère que là-bas, il ne pourra pas nous trouver et que nous serons en sécurité.

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Chap 1 : Kalambayi

**Quelques années plus tôt**

Kasaï-oriental, RD.congo

Il fait encore un peu sombre, j'entends les chants répétés de nos coqs et ceux des voisins, c'est à croire qu'ils se livrent à une compétition des "Cocorico". Tout ça pour impressioner les poules. Comme à mon habitude, je me suis levé avant tout le monde. Je me débarrasse de ma robe de nuit, passe une robe en pagne, trouve rapidement mes babouches et éteins la lampe tempête avant de sortir en prenant soin de ne pas faire de bruit.

Je me rends dans la cour et m'étire tel une chatte en humant à pleins poumons l'air frais. Je vais ensuite allumer le feu de bois dans la cuisine externe et place une marmite dessus pour la bouillie de maïs, notre déjeuner. En attendant que l'eau bouillisse, je me mets à balayer la cour en frédonnant. J'aime cette fraîcheur du matin, les chants des oiseaux qui appellent le soleil, le parfum subtil de la rosée sur les plantes et la terre, le ciel qui passe du bleu profond au bleu clair.

Un nouveau jour.

Je m'appelle Foura, un nom swahili qui signifie "la joie". Mes parents ont préféré "Foura" à "Disanka" (La joie en Tshiluba) parce qu'ils ont trouvé que ça sonnait mieux. J'ai 18 ans et vis avec mes parents et mes deux petits frères, Zadio et Edouard qui ont respectivement 14 et 10 ans. Nous vivons à Kalambayi qui est un sécteur du territoire de Ngandajika dans le Kasaï-oriental.

Mon balayage fini, je saupoudre l'eau qui bout déjà avec un peu de farine de maïs et remets le couvercle en place. Je vais chercher nos deux grands arrosoirs posés dans un coin de la cuisine, je les remplis d'eau que je recceuille des futs que les garçons ont pris soin de remplir la veille. Munis de ces deux récipients, je me dirige à l'arrière-cour pour arroser notre potager. Ceci fait, je vais ouvrir la petite porte du poulailler et regarde, amusée, nos quelques gallinacés s'empresser de sortir, suivis de leurs petits. Je leur jette des graines de maïs qu'ils s'empressent de bécoter. Les bêlements qui me parviennent me rappelent que je dois aussi m'occuper de l'autre troupeau. Je vais chercher des feuilles de manioc et d'autres légumes un peu défraîchis dans la cuisine et me dirige vers le petit enclos fait des bambous où nous gardons nos quatre chèvres et deux moutons. Les seuls qui nous restent. Nous les gardons dans cet enclos par peur de les perdre, chose qui plongerait Tatu (Papa) dans une autre dépression. À cette pensée, mon coeur se serre.

Mon père est un éleveur de petit bétail, c'est avec ce travail qu'il nous nourrit... disons plutôt qu'il "nous nourrissait". Avant la tragédie qui nous est tombé dessus, nous avions des tas des moutons, des chèvres, des canards, des poules et même une vache. Nous allions tous à l'école mes frères et moi et mangions à notre faim. Sans être riches, nous étions heureux. Mais une nuit, il y a de cela deux ans, pendant que nous dormions, des voleurs sont venus avec un camion, ils ont tué Bobby et Brutus, nos deux chiens et ont presque tout emporté, nous laissant juste quelques poussins et une chèvre. Une très sombre période pour ma petite famille.

J'ai dû arrêter l'école pour aider ma mère qui s'est lancé dans la vente des légumes recoltés dans notre potager et notre champ situé à une petite distance de chez nous. Papa essaie depuis de se rélever de cette ecorchure, mais ce n'est pas chose facile, ce qui fait qu'il est tout le temps fâché et reste des longues heures assis sur sa chaise sous le manguier de la cour à regarder dans le vide. J'ai trop peur qu'il tombe et meurt un jour à cause des soucis comme c'est arrivé avec l'ex-chef de secteur, tatu Tshimanga. Je ne suis pas prête à perdre qui que ce soit.

Mes frères se réveillent à leur tour et vont rapidement prendre leur bain à tour de rôle dans le Tshowedi (salle de bain indigène souvent sans toiture) construit dans un coin de notre parcelle pour aller à l'école. Contrairement à moi, ils y vont encore, ce qui me console un peu.

Leur bain pris, ils viennent me rejoindre vêtus de leur uniforme qui consiste d'une chemise blanches à manches courtes avec l'écusson de l'école sur la poche, pantalon bleu nuit pour Zadio qui est à l'école sécondaire et culotte de la même couleur pour Edouard qui est encore au primaire. Leurs souliers sont déjà en très mauvais état mais il n'y a pas de quoi leur acheter des neufs, surtout que ça devient déjà très difficile de payer leurs minervals. Tous les soirs, j'essaie de racommoder ce qu'il y a à raccomoder pour que leurs chaussures ne tombent pas complètement en morceaux. L'autre jour, j'ai entendu Edouard dire à maman que les filles de sa classe se moquent tous les jours de ses souliers, elles disent qu'ils ressemblent à deux vieux crocodiles qui bâillent. J'ai eu très mal au coeur.

Maman vient me trouver sous la petite paillotte près de la cuisine entrain de leur servir leur bouillie de maïs.

Moi: Bonjour Mamu, (Maman)

Mamu: Bonjour ma fille, je vais rapidement chercher les aubergines au champ, je reviens. Il y a Ma Sindy qui en veut en grande quantité.

Moi: Oh! Celle qui vit à Tshinsansa? (une déformation du nom Kinshasa)

Mamu, en attachant fermement son mouchoir de tête: Oui, elle est arrivée hier. Je l'ai croisée en revenant du champ. Elle a arrêté sa voiture à mon niveau et m'a demandé si je pouvais lui faire livrer des aubergines aujourd'hui. Elle et ses enfants passent quelques semaines ici.

Tout le monde à Ngandajika la connait cette femme. Mamu Sindy est une très riche femme d'affaires qui vit à la capitale. Son mari, monsieur Baramoto qui avait un poste important dans le gouvernement et avec qui elle a eu trois enfants est décédé il y a quelques années. À Kalambayi, elle est proprietaire d'une grande villa non loin de la rivière. La clotûre est très haute et agrementée des tessons de bouteilles pour décourager les voleurs et le portail est tout le temps gardé par un gardien. Contrairement à Ma Sindy qui y vient souvent, ses enfants y viennent très rarement. La dernière fois qu'ils y ont mis les pieds remontent à des années et d'ailleurs, on ne les voyait presque jamais pendant leur séjour; toujours cloitrés derrière les longs murs de leur chère villa comme s'ils craignaient de se faire contaminer par "la plèbe". Et lorsqu'ils sortaient, c'était toujours dans leur voiture aux vitres teintées conduite par un chauffeur en uniforme on dirait des princes. Je ne sais même pas à quoi ressemblent ces snobinards.

Mamu: Ok, je reviens, dit-elle en se dirigeant déjà vers la sortie.

Moi: Mamu, Attends, je t'accompagne.

Mamu: Non Foura, tu sais très bien que je n'aime plus que tu viennes au champ avec moi. Tu restes là, dit-elle d'une voix sans réplique.

Je pousse un soupir las en m'asseyant sur le banc près des garçons qui avalent gourmandement leur bouillie. Eh oui, depuis un moment maintenant, elle ne me permet plus de l'accompagner au champ. Elle paie une petite somme à un jeune garçon du voisinage pour qu'il l'aide de ce côté là et les samedis ou les vacances, elle se fait aider par mes frères. Moi, elle m'envoie juste faire les livraisons à domicile et vendre au petit marché. Elle dit que les travaux de champ risquent d'abîmer mon teint et que je dois rester belle car elle sait que j'attirerai un de ces grands types qui font dans le commerce des diamants dans la région, comme ça je nous sortirai de tous nos problèmes comme c'est arrivé avec la fille de l'une de ses amies blablabla. Elle est tellement sérieuse dans son délire que tous les soirs après mon bain, elle m'enduit le corps d'un mélange d'huile de palme et d'une autre huile très parfumée pour rendre mon teint plus éclatant puis me masse les mains et les pieds avec de la graisse de boa pour me les adoucir. Mes frères et moi sommes tous clairs comme elle, mais je suis la plus claire de ses enfants, j'ai aussi hérité de ses yeux de chat et de ses cheveux un peu jaunâtres. Certaines personnes quand elles veulent être méchantes avec moi m'appelent "l'albinos". Mamu dit que les grands types aiment les femmes claires et belles comme moi, elle est sûre et certaine que je me ferai remarquer très vite maintenant que je fais plus femme. Pffff!

J'éspère qu'aucun de ces "grands types" ne me remarquera. Je ne veux pas finir avec un de ces hommes arrogants. Ils viennent ici avec leurs grosses voitures, des parfums qui traumatisent l'odorat et regardent tout le monde de haut juste parcequ'ils ont les moyens. Je veux d'un homme comme ceux décrits dans mes harlequins que je lis toutes les nuits à la lumière tamisée de ma lampe tempête quand tout le monde est bien endormi. Un homme qui fera battre mon coeur comme ceux de mes héroïnes. Il viendra me jouer des serenades à la fenêtre, me fera dancer sous la pleine lune et m'emmenera dans des endroits éxotiques. Un homme que je suivrai n'importe où qu'il soit mendiant ou roi simplement parcequ'il aura capturé mon coeur.

Je soupire longuement, les yeux rêveurs.

Zadio: Ya Foura, puis-je avoir un peu plus? Je ne suis pas rassasié du tout, dit-il me tirant de ma rêverie.

Edouard : Moi non plus. Je veux encore.

Il ne reste de bouillie que pour moi, Tatu et mamu. J'en ai preparé en petite quantité car le sac de farine de maïs est presque vide. Je leur donne ma part, je me débrouillerai.

Lorsqu'ils finissent de manger, je les accompagne hors de la concession et les regarde prendre le chemin qui mene à l'école avant d'aller chercher mon petit trousseau de toilette et me diriger vers la salle de bain, munie de mon seau d'eau.

Je suis entrain de me savonner en chantant lorsque je sens un regard sur moi. Je me retourne et vois avec horreur une tête d'homme qui dépasse au dessus du mur de la salle de bain. Ses gros yeux me scrutent sans vergogne. Je reconnais Doby, un jeune homme de notre voisinage. Je me mets à crier et lui lance violemment mon savon qui l'atteint au front avant de me couvrir précipitamment avec ma serviette. Je sors très vite de là sans arrêter de crier et le vois qui court à toute jambe vers la sortie de la concession. Je ne suis pas la première fille à qui il joue ce vilain tour. Il est connu dans le quartier pour ses habitudes bizarres. Très tôt le matin, il sillone le quartier, épiant les femmes qui prennent leurs bains. La rumeur dit que c'est le rituel que lui a imposé son féticheur pour que son commerce de makala (charbon de bois) aille de l'avant.

Malchance pour lui, dès qu'il arrive au niveau de la sortie , il tombe nez à nez avec Mamu et Prospère (le garçon qui l'aide avec les travaux de champ) qui s'apprêtent à entrer. Il freine, déboussolé, et le temps pour lui de réfléchir sur une nouvelle technique de fuite à utiliser, Mamu dépose le panier d'aubergines et l'attrape par sa ceinture comme un voleur.

Mamu: Doby! Tu fais quoi chez moi? Hein? Tu es venu essayer ta fameuse sorcellerie ici?

Prospère, en lui poussant la tête : Toi, tu n'as pas encore retenu ta leçon?

Doby, en ouvrant grand ses yeux déjà globuleux: Mais je vous ai fait quoi? je suis juste venu parler au vieux pour savoir s'il a des poules à vendre, répond-il en essayant de se libérer de l'emprise de Mamu mais cette dernière le tient bien.

Doby est un jeune homme mince et petit de taille, il ne fait pas le poids face à Mamu qui est grande et grasse. Elle serre tellement sa ceinture que son pantalon en lin lui rentre maintenant dans la raie des fesses, ce qui l'oblige à se tenir sur la pointe de ses pieds.

Mamu: Si c'est vraiment l'objet de ta visite, pourquoi courais-tu alors?

Doby: Mère, je ne.....

Moi, en arrivant à leur niveau: Mamu, il ment. Il m'épiait pendant que je me lavais, le coupé-je bien, fâchée.

Hiiiiiiii! Non! Ça énerve trop que quelqu'un voie ta nudité le matin comme ça! Je me sens violée!

Doby: Oh! Foura, attention hein! Qu'est-ce qu'il y a à épier chez toi? C'est parceque tu as maintenant un peu des fesses et des seins que tu veux faire la maligne? Je ne t'épiais pas!

Je lui allume deux violentes tapes au milieu du dos qui lui font se tortiller comme une anguille. Mamu libère une de ses mains et lui met un aller-retour. J'ignore comment, il se libère de Mamu, pousse violemment Prospère qui veut l'intercepter et détale comme un lapin.

-Muijiiiii, Muijiiiii! (Voleur, voleur! ) crient mamu et moi en essayant de le poursuivre mais il court trop vite, on dirait speedy gonzalez. Dans à peine 2 minutes, il disparait de notre champ de vision.

Sorcier!

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Mis à jour : Chapitre 41 Chapitre 41 fin   02-16 21:06
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