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Mi-Ange Mi-Démon

Mi-Ange Mi-Démon

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Résumé

Table des matières

Les démons, les sans cœurs, étiquette collée à certaines personnes, ne le sont pas devenus du jour au lendemain. Ne dit-on pas que l’on vient au monde pur, ce qui renvoie à l’adage : « L’homme nait bon, c’est la nature qui le rend méchant ». Eh bien tout émane d’une cause dont les conséquences sont le plus souvent néfastes nous réduisant le cœur en poussière ou le barricadé sous du ciment, le transformant en rock. Et un rock à la place du cœur, annihile en nous tout sentiment, voire tout humanisme……………………… La vie aussi douce soit-elle chantée, aussi paisible que l’on puisse la décrire peut s’avérer etre tout le contraire. Elle peut etre cruelle, injuste et monstueuse…… Qui dit vie, dit environnement, société….. C’est cette meme société qui demeure hélas un lourd fardeau pour les humains ! Chercher à trouver coute que coute des solutions à ces pesanteurs de la vie laisse forcément des traces indélibiles. Traces qui deviennent des plaies, lesquelles se cicatrisent de l’extérieur mais jamais de l’intérieur. Cicatrices qu’on traine tout au long de la vie……… C’est encore cette même société qui rend le quotidien de certaines personnes invivables, les étranglent et finissent par les pousser à faire des choses malgré eux. Ces plaies qui ne font qu’augmenter au fil du temps finissent par nous percer le cœur pour y injecter un venin plus dangeureux que celui des reptiles les plus redoutables. Venin qui peu à peu nous écourte les battements du cœur et un être humain en vie dont le cœur ne ressent plus rien se transforme bien évidemment en monstre. Ce venin se répandant à travers tout notre organisme finit par nous transformer en démon de l’intétérieur. Telle fut le cas de cette femme Salimata Ndiaye…………………………. Elle vit le jour après les indépendances, plus précisément en 1970 à Saint Louis du Sénégal. Elle ne connaissait pas sa mère, cette dernière avait perdu la vie en lui donnant la vie. Elle a été élevée par sa marâtre, Kiné la première épouse de son père qui n’a jamais pu enfanter. C’est cette même marâtre qu’elle appelait maman : celle qui l’a élevé à sa propre image. Kiné ne lui avait jamais réservé ce même sort que l’on entend souvent des marâtres populaires qui battent leurs beaux enfants ou leurs infligent calvair : non. Non pour Kiné, seul son bonheur lui importait, la poussant à aller souvent à l’encontre de son paternel. Son père était un fervent musulman : l’imam de leur quartier. Depuis sa naissance, le père de Salimata ne s’était jamais remarié. On dit que certains liens sont plus forts que celles du sang, Salimata était du même avis vue l’affection qu’elle et Kiné se vouaient mutuellement. On lui chantait souvent qu’elle est le portrait craché de sa mère biologique, qu’elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau n’empèche elle possèdait le même fond de celle qui l’avait élevé. Salimata porte le même nom que sa défunte mère. Sur son extrait de naissance se trouve Salimata Ndiaye mais tous l’appelaient Saly : Saly la gazelle. On l’appelait la gazelle parce qu’elle était très fine et très élancée, la gazelle car possédant l’allure gracieuse de cet animal. Dotée non seulement d’une noirceur d’ébène extraordinaire, elle avait aussi les traits très fins. Chose qu’elle avait héritée de sa grand- mère maternelle une peulh de Somalie qui avait migré à ndar avec ses parents toute petite. Saly était une très belle femme et elle le savait : elle le savait que trop bien. Si belle qu’elle ne passait jamais inaperçue, sa beauté se remarquait partout ou elle passait. La fille du quartier la définissait-on, Saly la gazelle disait-on pour l’appeler, Saly est devenue une mère dont le passé rattrape et hante le présent : un passé pas si glorieux que ça, un passé qui entachera toute sa vie…………………………….

Chapitre 1 Chapitre 01

Les démons, les sans cœurs, étiquette collée à certaines personnes, ne le sont pas devenus du jour au lendemain. Ne dit-on pas que l’on vient au monde pur, ce qui renvoie à l’adage : « L’homme nait bon, c’est la nature qui le rend méchant ».

Eh bien tout émane d’une cause dont les conséquences sont le plus souvent néfastes nous réduisant le cœur en poussière ou le barricade sous du ciment, le transformant en rock. Et un rock à la place du cœur, annihile en nous tout sentiment, voire tout humanisme………………………

La vie aussi douce soit-elle chantée, aussi paisible que l’on puisse la décrire peut s’avérer être tout le contraire. Elle peut être cruelle, injuste et monstrueuse……

Qui dit vie, dit environnement, société….. C’est cette même société qui demeure hélas un lourd fardeau pour les humains ! Chercher à trouver coute que coute des solutions à ces pesanteurs de la vie laisse forcément des traces indélébiles. Traces qui deviennent des plaies, lesquelles se cicatrisent de l’extérieur mais jamais de l’intérieur. Cicatrices qu’on traine tout au long de la vie………

C’est encore cette même société qui rend le quotidien de certaines personnes invivables, les étranglent et finissent par les pousser à faire des choses malgré eux. Ces plaies qui ne font qu’augmenter au fil du temps finissent par nous percer le cœur pour y injecter un venin plus dangereux que celui des reptiles les plus redoutables. Venin qui peu à peu nous écourte les battements du cœur et un être humain en vie dont le cœur ne ressent plus rien se transforme bien évidemment en monstre. Ce venin se répandant à travers tout notre organisme finit par nous transformer en démon de l’intérieur.

Telle fut le cas de cette femme Salimata Ndiaye………………………….

Elle vit le jour après les indépendances, plus précisément en 1970 à Saint Louis du Sénégal. Elle ne connaissait pas sa mère, cette dernière avait perdu la vie en lui donnant la vie.

Elle a été élevée par sa marâtre, Kiné la première épouse de son père qui n’a jamais pu enfanter. C’est cette même marâtre qu’elle appelait maman : celle qui l’a élevé à sa propre image. Kiné ne lui avait jamais réservé ce même sort que l’on entend souvent des marâtres populaires qui battent leurs beaux enfants ou leurs infligent calvaire : non. Non pour Kiné, seul son bonheur lui importait, la poussant à aller souvent à l’encontre de son paternel. Son père était un fervent musulman : l’imam de leur quartier. Depuis sa naissance, le père de Salimata ne s’était jamais remarié. On dit que certains liens sont plus forts que celles du sang, Salimata était du même avis vue l’affection qu’elle et Kiné se vouaient mutuellement. On lui chantait souvent qu’elle est le portrait craché de sa mère biologique, qu’elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau n’empêche elle possédait le même fond de celle qui l’avait élevé.

Salimata porte le même nom que sa défunte mère. Sur son extrait de naissance se trouve Salimata Ndiaye mais tous l’appelaient Saly : Saly la gazelle.

On l’appelait la gazelle parce qu’elle était très fine et très élancée, la gazelle car possédant l’allure gracieuse de cet animal. Dotée non seulement d’une noirceur d’ébène extraordinaire, elle avait aussi les traits très fins. Chose qu’elle avait héritée de sa grand- mère maternelle une peulh de Somalie qui avait migré à Ndar avec ses parents toute petite.

Saly était une très belle femme et elle le savait : elle le savait que trop bien. Si belle qu’elle ne passait jamais inaperçue, sa beauté se remarquait partout ou elle passait.

La fille du quartier la définissait-on, Saly la gazelle disait-on pour l’appeler, Saly est une mère dont le passé rattrape et hante le présent : un passé pas si glorieux que ça, un passé qui entachera toute sa vie…………………………….

Habitant au quartier Santiaba de Ndar, tout le monde la connaissait. Saly la gazelle l’appelait-on, à l’époque elle était déjà populaire. Il était impossible de marcher dans leur cité sans entendre parler de Saly la gazelle. Saly était fascinante et usait à volonté de ses charmes pour séduire. Tout en elle était séduction. C’était comme si chaque détail allant de son physique, de sa prestance, de sa voix, de son regard, de sa démarche, tout en elle était comme fait pour séduire……………..

C’est vrai que Saly était tout sauf une fille calme mais n’empêche ne dépassait jamais la limite que ses parents lui fixaient ses parents, son père surtout qui avait voulu qu’elle fasse des études…………………………………………

1982…..

L’année ou elle eut le déclic de sa vie. Saly venait d’avoir douze ans et venait juste d’entrer au collège par l’obtention de CEP. Bien qu’elle fût issue d’une famille très modeste, Kiné sa maman faisait de son mieux pour qu’elle puisse avoir tout ce dont elle voulait. Depuis toute petite s’en était ainsi. Dès qu’une de ses camarades avait une nouvelle chose, Saly ne cessait de bousculer sa mère pour l’avoir aussi. Kiné était vendeuse de légumes le matin au grand marché de Ndar, le soir elle vendait de la soupe, de la bouillie et d’autres plats chauds comme diner, sous une tente, à la porte de sa maison. Elle vouait à Saly une vie extraordinaire, une vie sur laquelle elle avait tant fantasmé. En quelque sorte elle revivait à travers Saly. En Saly, elle voyait son propre reflet, le reflet de la jeunesse qu’elle aurait souhaité avoir si on ne l’avait pas excisé puis mariée de force à Pa. Kader le père de Saly ………..

Tout débuta là. Comme à son habitude à sa descente de l’école, Salimata passait voir sa maman au marché aux environs de 13h pour l’aider à ramener le reste des légumes non vendus à la maison et aussi avoir sa part de la recette de la journée.

Panier sur la tête, elle suivait sa mère Kiné au pas qui ne cessait de se lamenter comme à son habitude. Habituée à sécher les cours, Salimata venait de recevoir encore une convocation destinée à ses parents de la part leur directeur blanc M. Hubert. Réfléchissant à comment expliquerait-elle encore sa convocation, elle finit par se décider à faire comme les fois précédente.

_ Yaye (maman) tu es convoquée à l’école ! Lâchait-elle d’un trait

_ Convoquée encore Saly qu’à tu fais cette fois-ci ?

_ J’ai rien fais tu me connais….

_ Moi je ne comprends pas l’école des blanc mieux vaut que tu sortes une bonne fois et que tu viennes m’aider au marché…..

_ Ah ça non Yaye, je ne le ferai pas. Je vaux mieux que ça, déjà que je t’aide avec la gargote. Je veux qu’on ait une vie meilleure que tu ne sois plus obliger d’aller vendre au marché alors pour cela il faut passer impérativement par l’école d’après papa.

_ Mais tu as eus ton CEP que veux tu d’autres, c’est amplement suffisant pour une fille. Il existe maintes voie pour y à m’aider ma fille, tu es belle profite de tes charmes moi à ton âge j’avais tout ce que je voulais….

_ Yaye ! Papa a été clair, le jour où il me verra avec un homme il me tuera ou me mariera au premier venu du village

_ Hey ce ne sont que des paroles en l’air, je connais très bien ton père tu es son unique enfant jamais il ne te fera de mal, et moi ta mère n’as-tu plus confiance en moi ?

_ Yaye tu sais que j’ai confiance en toi plus qu’en quiconque

_ Alors n’écoute plus ton père désormais et fais tout ce que je te dirais de faire à l’avenir. Moi à ton âge, des hommes se battaient pour moi, j’avais droit à toutes sortes de présents. Et ton père en sait quelque chose car il a tout fait pour m’avoir. Salimata crois moi tu peux avoir le quadruple de cela, tu peux avoir tout ce que tu souhaites ai confiance en toi, tu es si belle ma fille, si belle. Alors donne-nous la vie que l’on mérite. N’as-tu pas pitié de nous ? Hein les autres sont-ils meilleurs que nous pour avoir une vie moins pénible que la notre. Toi seule peux nous sortir de cette vie misérable.

_ Tu as raison Yaye mais tu connais papa………………

_ Pour ton père ne t’en fait pas je m’en occuperai personnellement j’en fais mon affaire personnel. Salimata fait ce que je te dis et nos vies changeront……

Et elle eut raison, depuis cette fameuse conversation, leurs vies ne devinrent plus jamais la même.

Un mois juste après ce jour, Salimata changea carrément. Pourtant effrontée depuis son enfance, cela avait doublé. Pour une fille de douze ans, elle commençait à aller au colédéra des quartiers avoisinants, passant la nuit à faire des allées retours de sa place debout au milieu du cercle pour danser. A chacune de ses entrées, les gens ne cessaient de la regarder, l’indexaient ou venaient lui donner de l’argent. Ce premier jour qu’elle n’oublierait pas de si tôt puisque le lendemain elle se réveillait avec une forte fièvre qui la clouait au lit. Dès que son père venu toquer à sa chambre afin de la réveiller pour se préparer et partir à l’école elle criait :

_ Baye (papa) je suis malade, je ne pourrais pas aller à l’école

_ Salimata tu es encore malade cette fois-ci je ne marcherai pas même en rampant tu iras à l’école. A mon retour de la mosquée, j’espère te trouvait prête pour partir. Disait Pa Kader avant de prendre son chapelet et sortir de la maison pour la mosquée. Pa Kader croyait que sa fille usait encore de ses nombreuses ruses pour ne pas aller à l’école. Oui bien que Saly allait à l’école cependant elle n’aimait pas trop étudier. Elle n’allait jamais à l’heure à l’école. D’habitude après que son père la réveille et sorte de la maison, elle retournait au lit pour dire quelle était malade dès fois même avec la complicité de sa mère. Mais cette fois, Saly était vraiment malade, tout juste après avoir fini de s’habiller, elle ressentait des bouffées de chaleur à travers le corps. Elle trainait difficilement dehors pour attendre que sa mère sorte du bain. Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas entendu les appels de celle-ci. Il a fallu qu’elle lui tapote le dos pour qu’elle réagisse.

_ Yaye je t’attendais lui disait d’une faible voix toute soupirante

_ Qu’est ce que tu as Saly ?

_ Je ne me sens pas bien et papa veut à tout prix que je parte à l’école

Kiné posait le revers de sa main sur le front de sa fille comme pour prendre sa température

_ Tu es si brulante lâchait-elle un peu anxieuse. Depuis quand as-tu cette fièvre ?

_ Oh Yaye ça m’est arrivé en revenant de la fête

_ Tu étais encore à ces fêtes de rues nocturnes Saly fais attention à toi il ya tant de choses qui trainent à ces heures …..

_ Stp maman j’ai mal à la tête n’en rajoute pas, je m’en vais avant que papa ne revienne

_ Retourne te coucher je m’occuperai de lui

Sans que sa mère n’ait besoin de se répéter, Saly s’exécutait pour retrouver le sommeil difficilement.

Se dirigeant vers la chambre de sa fille dès son retour de la mosquée, sa le stoppait :

_ Mais ou crois tu aller comme ça ? Lui lançait Kiné en pleine figure avec une tasse de kinkéliba en main. Kader veut tu tuer ma fille ? Elle te dit qu’elle est malade et toi tu l’as force à aller à l’école.

_ Kiné à chaque fois c’est ainsi dès que je dis quelque chose à ma fille, tu perds la raison pour me sauter dessus.

_ Ah aujourd’hui tu peux dire qu’elle est ta fille maintenant qu’elle a grandi et qu’elle est capable de prendre soin d’elle tu peux revendiquer qu’elle est ta fille…..

_ Ne change pas mes propos est-elle vraiment malade ?

_ Si je te le dis ! Crois tu que je serai encore là et pas au marché …

_ Qu’est ce qu’elle a ?

_ Je ne sais pas. Je ne comprends pas cette obstination que tu as à vouloir qu’elle fasse des études. Te connaissant si bien Kader, tu n’as jamais fais les bancs alors pourquoi forcer Saly si elle ne veut pas. C’est ça enfuis toi comme à chaque fois que je te parle de l’école de notre fille.

Oui Pa. Kader lui avait tourné le dos. Kiné avait raison à chaque fois qu’elle lui parlait de l’école de sa fille, il mettait fin à la discussion immédiatement. Sans savoir pourquoi Kiné continuait de lui lancer des piques. S’installant sur son grand siège pliant, sa femme l’y retrouvait plus tard bassine sur la tête.

_ Bon je vais au marché de là, j’achèterai de la nivaquine pour Saly. Le kinkéliba est dans la marmite. A son réveil essaye de lui parler calmement et de la faire manger…. Disait-elle méchamment à son mari d’air dépité

Pa. Kader toujours silencieux allait se servir d’une tasse de Kinkéliba pour se réinstaller sur son siège. A chaque gorgée, il se remémorait du temps où il avait rencontré cette belle jeune cadre qui l’avait charmé dès le premier regard. Cette jeune belle femme élégante dans un boubou vert qu’il avait rencontré au « grand takussan de Ndar », cette jeune femme qui l’avait empêché de suivre correctement la cérémonie tellement elle était captivante. Il se rappelait de cette même jeune femme qu’il avait suivie au pas tel un espion rien que pour connaitre son domicile. Cette même jeune femme qui avait fait de lui le plus heureux des hommes en lui donnant son premier enfant. Cette même jeune femme qui s’était mis à dos sa propre famille pour l’épouser. Cette même jeune femme qui n’avait jamais osé hausser le ton en lui parlant, cette même jeune femme qui n’hésitait jamais à lui donner tout son salaire à chaque fois, cette même jeune femme qui ne veillait tout le temps qu’à son bien être et son bonheur : Cette même jeune femme dont la vie cruelle ne l’avait laissé qu’une seule année à ses cotés avant que la faucheuse ne lui prive de la vie lors de son accouchement. Il se rappelait de ce fameux jour sombre ou il perdu à jamais le gout de la vie pour se consacrer uniquement à la religion. Ces quelques moments où il jouissait encore de la nouvelle de la naissance de son premier enfant, il perdait le sourire lorsqu’on lui annonça le décès de sa seconde femme Salimata Chimère Diaw. Depuis ce jour, il ne fut plus jamais le même homme. Depuis ce jour il n’avait jamais pu prendre son unique enfant dans ses bras. Avec le deuil de sa femme, il n’avait fait que baptiser sa fille en lui donnant simplement le nom de sa défunte mère avant qu’il ne décide d’amener sa fille qui n’avait que 7 jours sur terre chez les bonnes sœurs. Personne ne s’était opposée à cela, ni la famille de la défunte, ni les sœurs de Pa Kader. Personne ne s’était désigné responsable pour prendre en charge cette petite innocente orpheline de mère. Personne à part Kiné sa première épouse stérile qui depuis ce moment voua à la petite Salimata un amour immense comme si elle était sa propre mère. Il avait suffit qu’un mois s’écoule après le décès de sa femme pour que Pa Kader puisse regarder à quoi est ce que sa fille ressemblait. Cette forte ressemblance de sa fille avec sa mère ne faisait qu’empirer sa tristesse. Plus Salimata grandissait, plus son père s’éloignait d’elle. Il n’était pas méchant avec sa fille mais n’avait jamais été doux avec elle. A chaque fois qu’il regardait sa fille, toutes ses pensées allaient vers sa défunte femme : Salimata Ndiaye lui rappelait Salimata chimère Diaw……………..

Après deux jours de repos, Saly allait mieux. A vrai dire depuis le soir du premier jour elle commençait à se sentir mieux mais elle avait voulu en profiter pour ne pas aller à l’école. Saly était très brillante mais n’aimait pas l’école, elle n’y restait qu’à cause des menaces de son père.

Lors des grandes vacances, Saly s’épanouissait grandement allant la plupart du temps au bord du grand fleuve ou à la plage se baigner. Saly grandissait et ses formes s’affirmaient. Etant très élancée, elle ne portait que des shorts qu’elle achetait au marché hebdomadaire. Shorts qui lui valaient tant de réprimandes de son père qui lui interdisait ce genre d’accoutrement. Mais Saly n’en faisait qu’à sa tête essayant de copier les femmes blanches qu’elle voyait…..

Ce fut à cette même année qu’elle perdit ce qu’elle avait de plus chère, l’une des plus belles richesses de la femme. Richesse dont elle connut l’existence que depuis très peu : il y’a quatre mois plus exactement.

C’était en pleine récréation qu’une fille plus âgée qu’elle était venue lui dire que sa jupe était tachée de sang. Apeurée, elle tournait sa bandoulière de façon à qu’elle cache la tache pour s’enfuir chez elle d’où elle filait tout droit prendre une douche sans comprendre ce qui lui arrivé. Elle était couchée sur natte se tordant de maux de ventre jusqu’à l’arrivée de sa mère qui eut peur en la voyant dans tel état son pagne couvert de sang.

_ Yaye disait-elle en sanglot j’ignore ce m’arrive, il ya du sang qui sort de moi et j’ai très mal au ventre……

_ Calme toi ma fille, c’est tout à fait normal ce qui t’arrive. N’ai pas peur cela signifie que tu n’es plus un enfant. Saly tu es devenue une femme. Lève-toi je vais te montrer quoi faire en ces situations.

Saly appliquait les conseils de sa mère à la lettre. Et quand celle-ci lui dit qu’elle était devenue une femme, elle y croyait fermement. Durant les grandes vacances, elle passait plus de temps à aider Kiné à la gargote qu’au marché. Elle détestait que les gens puissent la voir travailler, de ce fait elle préférait largement apporter sa main d’œuvre à la gargote lorsque le soleil se couchait pour faire place à l’obscurité afin de ne pas être reconnue. Mais même cette citation qui dit que : « La nuit tout les chats deviennent gris » ne s’appliquait pas à Saly. Même dans la pénombre Saly se faisait remarquer……

Salimata attirait la clientèle, chacun profitait de la gargote pour espérer voir Saly. Avec le tempérament de Pa. Kader aucun homme n’osait mettre les pieds chez lui pour voir sa fille. Et parmi les nombreux admirateurs secrets de Saly, il ya avait ce commerçant qu’elle appelait tonton Ass. Tonton Ass un trentenaire qui détenait l’une des plus grandes boutiques ravitaillant tous les quartiers avoisinants. Boutique que les gens surnommaient « Boutique nia koul dara » (ne manque de rien). Tonton Ass était marié et ses trois enfants étaient plus âgés que Saly. Il avait toujours eut une grande attirance pour Salimata. A chaque fois qu’il venait à la gargote, c’était des Saly par ci des Saly par là. Saly était devenue pour lui une véritable obsession. Il était même allée jusqu’à dire à Kiné de lui donner sa fille comme seconde épouse. Cette dernière refusait à chaque fois prétextant que sa fille était encore une gamine. N’empêche Kiné ne refusait jamais les présents venant de tonton Ass………………………………

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Mis à jour : Chapitre 34 Chapitre 34   01-16 18:53
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