Trahison amoureuse : Un mariage arrangé
« Je veux le divorce. » Les mots, prononcés calmement mais avec fermeté, déchirèrent l'air électrique. Depuis cinq ans, moi, Héloïse Lamy, j'étais l'épouse d'Adrien de Veyrac. Un mariage de façade, une simple transaction pour sauver l'image de sa famille après que mon père fut mort en lui sauvant la vie. J'avais tout enduré : sa cruauté, ses humiliations, et je l'avais regardé aimer ouvertement une autre femme.
Quand j'ai enfin trouvé le courage de demander ma liberté, sa mère, la matriarche, m'a froidement informée que je devrais subir les « mesures disciplinaires » de la famille – trente coups de fouet – pour prouver que je n'étais pas répudiée. Mais c'est alors qu'une vérité foudroyante a fait voler mon monde en éclats : « Un faux », a révélé Adrien avec désinvolture. « Ce mariage n'est même pas légal. » Cinq ans de souffrance, les coups, la honte publique, tout ça pour un mensonge.
Le soulagement fut de courte durée. Mélissa, la maîtresse d'Adrien, m'a accusée d'avoir blessé son chien, puis d'avoir tenté de la tuer lors d'une promenade à cheval. Adrien, aveuglé par sa dévotion pour elle, a cru chaque mensonge. Il m'a punie avec une brutalité inouïe, me brisant la jambe et me déboîtant le bras, me laissant pour morte.
Je n'étais qu'un accessoire, une figurante, moins précieuse qu'un chien gâté à ses yeux. Ma douleur, ma dignité, ne signifiaient rien. Pourquoi croyait-il chacun de ses mots, chacune de ses larmes, alors que mon corps gisait en sang devant lui ?
Mais au plus profond du désespoir, une lueur d'espoir est apparue. Sa mère, horrifiée par sa cruauté, m'a secrètement envoyée à Londres, m'accordant la liberté dont j'avais si désespérément rêvé. J'étais enfin libre, et j'ai juré de ne plus jamais revoir Adrien de Veyrac.