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Historique
Ma vie sans toi

Ma vie sans toi

Auteur: promotion
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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 1822    |    Mis à jour : 08/09/2022

esan

Emmanuel

m

e que tu veux, L

ère es

siblement. Elle venait tout juste d’entamer sa dernière phase de sommeil, la meilleure phase – tu sais, celle des rêves « genre un peu chelous » mais « grave trop bien en fait ». Et, par ce simple geste spontané, par ce glissement de pouce de gauche à droite sur l’

Qu

besoin de toi là, maint

pédale, Marion se redresse sur son lit. Figée, l’air abasourdi, elle est partagée entre la précipitation de rassembler toute

e de ses doigts, et des aisselles rafraîchies par un gant de toilette encore humide ayant servi à son démaquillage de la veille, Marion enfile, par-dessus son ensemble débardeur-shorty de nuit, un short en jean et un s

un sourire plein de tendresse. Elle retourne le post-it, prend un stylo et écrit à son tour « T’es un ange my dad, je descends sur Saint-Cyp, je t’expliquerai de vive voix. TM fooort ». Elle dépose délicatement le mot sur la machine à café et attrape sac, chapeau, lunettes, clefs de voit

son père dans l’Hérault, dans un Mas isolé depuis que sa mère est subitement décédée, trois ans plus tôt. Simple et pétillante, c’est une fille très affective qui a un grand sens de l’amitié et de belles valeur

tement car elle les dévorait. Béa leur faisait aussi des crêpes et les garnissait avec du chocolat noir qu’elle faisait fondre avec trois tonnes de beurre directement au micro-ondes. Elle l’a si souvent gardée qu’en plaisantant, elle disait souvent de Marion qu’elle était sa « fille adoptive ». En dépassant le panneau indiquant l’entrée dans le département des Pyrénées-Orientales, Marion réalise que dans une trentaine de minutes elle sera face à son amie et à sa douleur d’avoir perdu sa maman. Mais elle sera surtout face à la sienne : face à la souffrance d’avoir, elle aussi, perdu Béa, cette « maman adoptive » si drôle, si pleine de vie, ne sachant cuisiner qu’un seul plat et qu’un seul goûter. Elle se conditionne pour être assez forte et assez calme lorsqu’elle devra être un pilier pour Laura. Les mains agrippées en position 10 h 10 sur son volant, elle pratique la respiration lente et consciente apprise sur la dernière appli

coule sur sa joue, elles se retrouvent dans l’allée du jardin et se serrent dans les bras avec beaucoup d’émotions. Sans aucune salutation de prédiscussion, Laura, le cœur gros

quand elle est venue m’embrasser, Meredith Greydisait : « Tu ne sais jamais quand le dernier baiser sera le dernier,

de de nouveau la place aux tourments. Toutefois, comme pour guérir ses maux, com

a toute bel

e venue si vi

même sauté un niveau et l’a rejointe dans la même classe. Sa mère et son père se sont rencontrés grâce au père de Marion. Ils étaient bons amis. Et même si leurs parents ont cess

e des quatre mêmes copains, du même curé, des mêmes serments et des mêmes attitudes. Ce que Laura vit, Marion l’a vécu en 2016. Si Nietzsche écrivait en 1888 dans Crépuscule des idoles« ce qui ne tue pas nous rend plus fort», elle se demande aujourd’hui en 2022, si ce qui tue notre maman nous rend aussi plus

ion ressentie à cet instant, elle se sent dérangée, elle perçoit la sensation lourde d’être observée. Elle se retourne et voit au loin, dans la rue principale traversant le vil

Meuf, c’e

is pa

on apparaît une quinquagénaire, visiblement très peinée. Sa fine silhouette, vêtue d’une longue veste assortie à la couleur bordeaux de ses Docs Martens, rejoint précipitamment le break noir et monte côté passager. Elle essuie une larme, le jeune homme ténébreux l’embrasse sur le front et met sa ceinture. Son regard noir se plo

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