Dans un sursaut de révolte, je lui ordonne d'arrêter immédiatement l'examen, sans quoi je vais le faire tomber de son piédestal. J'entrevois une lueu
rge la situation avec des termes techniques invraisemblables : neuropathie chimio-induite, paresthésies, atteinte démyélinisante ou axonale, proprioception, barrière hématoencéphalique... mon cerveau effectue
millimètre par jour. Super ! Avec mes grandes échasses qui m'ont valu le surnom dans mon enfance de « grande sauterelle », je ne suis pas prête de quitter mon statut de PMR. Une question me brûle les lèvres, mais je ne la
« Comment vais-je faire pour m'occuper de mes enfants ? Je ne pourrai plus travailler, plus conduire. Il va falloir changer de maison. Je vais être dépendante des autres pour tout. Comment vais-je m'en sortir financièrement ? ». C'
dans une colère que je
ster là. Je vais trouver un autre ne
ue va penser l
mes soucis. C'est ta vie, ma chérie ! Aucune l
ie des gens de savoir est a
es ce
est une évidence ! C'est une conviction ! Que dis-je, une
t grâce à l'Humanité avec un grand H que je ressens tout autour de moi. Cette humanité arrive à pas feutrés, tout doucement, m'enveloppant littéralement pour me donner le courage de poursuivre mon chemin « de traverse ». Ma famille joue un rôle crucial, mais pas uniquement elle. Au cœur de l'hôpital, qu'il s'agisse des infirmières, des aides-soignant
pourrais jamais oublier cette toute jeune infirmière entrant dans ma chambre me demandant si tout va bien ? « Oui, oui, mais vous savez quoi, j'ai une énorme envie de chips au sel ! » Dix minutes plus tar
ver le sommeil, je me réfugie dans la voix de Christophe Willem. Beaucoup plus effi
édical, je m'évade enfin. Au fond à lui seul, sans le savoir, il est ma pleine conscience, mon psy chantant
suis totalement dépendante de lui. Dur, dur pour une féministe pure souche. Homme de devoir et d'amour, il ne faiblit pas et résiste tant qu'il peut pour que je garde la