img L'Ex-Femme Fatale  /  Chapitre 3 3 | 18.75%
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Historique

Chapitre 3 3

Nombre de mots : 1429    |    Mis à jour : 22/08/2025

'éveille lentement. Avant de quitter Washington, j'avais envoyé un mot à Woods, l'avertissant de mon retour. Il avait réagi aussitôt : accueil chaleureux, question discrè

son travail - un gage contre les soirées tapageuses. Il ne me restait plus qu'à récupérer

ple : je n'y allais pas par passion, mais Woods et moi y étions fidèles trois soirs par semaine, les sacs accrochés à nos épaules, nos doigts enlacés. Cette routine, à l'époque, me rassurait. J'avais appris que ce n'étaient pas les grandes scènes qui lacéraient le plus, mais les petits fragments du quotidien. Le bar

e étranger, comme s'il n'avait jamais abrité notre histoire. Un rire nerveux m'échappe : mon mécanisme face au malaise. Car c'est bien d'inconfort qu'il s'agit - pénétrer dans l

'avaient remarqué. Pour me protéger, je traverse les pièces à vive allure, respirant par la bouche. Le parquet, fraîchement lustré, grince sous mes baskets. Alors affluent les images : nos soirées de vin rouge devant la baie vitrée, les samedis matin pass

son amour. Je

omme des ballons crevés, l'interphone grésille : mon nouveau locataire. J

s. Et va au diable, m

qui séduit les hommes. C'est précisément cette fraîcheur qui les attire, eux qui nous abîment d'abord, pour ensuite nous punir d'avoir été marquées par leurs coups, en nous délaissant pour une femme qu'ils n'ont pas encore entamée. Pearl... Était-elle vraiment candide ou jouait-elle un rôle savamment calculé ? Impossi

igne, choisir une petite colonne dans la presse lui semblait grotesque. Mais moi, j'aimais ce parfum désuet, cette façon d'inscrire une offre sur du papier qui se froisse. L'annonce était simple, presque naïve : Cher

trême, une intelligence aux aguets. Elle n'était pas belle au premier regard ; ce qui frappait d'abord, c'était sa taille menue, ses yeux immenses toujours en mouvement, comme deux projecteurs braqués sur le monde. La beauté ve

aplomb que celui qu'elle afficha plus tard quand je découvris qu'elle couchait avec mon mari. Ce culot, cette absence totale de remords furent paradoxalement ce qui me convainquit de l'engager. Pearl avançait dans la vie sans reculer d'un pas, et cette audace, je crus un temps pouvoir la tr

et m'installe soulagée de sentir la climatisation m'engloutir. Je devrais prendre le métro pour économiser, mais cette fois, je m'accorde ce luxe futile. Le chauffeur conduit comme un possédé ; j'ai à peine le

e semblerait pas un mauvais sort. Au bout de dix minutes, la voiture s'arrête devant le bar. Je descends, encore étourdie, et le chauffeur m'interpelle : j'ai oublié de payer. Je glisse un billet da

r le menu plastifié. Woods est en retard, comme je le pressentais. Avec lui, c'est toujours pareil : soit trop tôt, soit en retard à en faire perdre patience. J'aurais préféré qu'il arr

us importunerai pas

ici, un verre de plus est la règle. On est

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