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Historique

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1501    |    Mis à jour : 20/10/2021

n suspens. Ce fossé béant qu’avait ouvert Philippe sous les pas de Marie devait être refermé le premier. Armée d’un courage sans faille et d’une déterminati

paration définitive était inéluctable, à moins que l’un d’entre eux ne fléchisse et n’abandonne ses positions. Marie savait aussi que, même si Manfred renonçait à ses projets,

sonnalité et tenter de se rehausser à mon niveau. Mais tout cela n’a plus d’importance. Et puis, il y a le spectre aussi encombrant qu’envoûtant de Philippe qui n’a jamais cessé de se glisser entre nous. Aujourd’hui, je ne peux plus rec

ationnel et tellement ensorcelant qui imprégnait chaque cellule de son corps ? Elle

e mon présent et tue en moi toute vell

e elle aimait les désigner avec tendresse. Parfois, c’était une vieille connaissance des beaux jours sur laquelle elle venait buter lors de rencontres organisées entre Marocains et Marrakchis. Elle chériss

lés derrière de larges lunettes noires… L’impardonnable abandon de Philippe avait laissé une profonde

er qui, à l’âge de dix-huit ans à peine, avait dévasté sa vie ? N’était-elle pas plutôt elle-même la cause de tous ses maux puisqu’à cinquante et quelques années, elle en souffrait avec la même âpreté, la même intensité qu’au premier jour ? L’espace entre son adolescence et sa maturité était un vide, un abîme, un trou noir… Faux,hurla-t-elle brusquement, cen’est pas vrai : il y a eu un mariage, des enfants, des petits-enfants, de l’affection, des victoires, des défaites, des moments de joie et d’extase qui disparaissaient dès que le spectre de Philippe surgissait. Philippe était-il sa malédiction ou sa bénédic

ge brumeux dans lequel elle se débattait et qui l’emmenait loin, bien trop loin, et la laissait brisée, pa

s, refusaient de lui obéir. Elle tenta de se raisonner : « Mais enfin, qu’ai-je à craindre ? Ou à espérer ? Philippe marche déjà vers ses soixante-dix ans. Il n’a c

tion, un simple dérivatif pour tromper la monotonie de Marrakech en saison estivale. Et qu’adviendrait-il d’elle si elle découvrait qu’il l’avait aimée ? À quoi cela serv

lations cruciales ou les échecs cuisants. Au fur et à mesure qu’elles s’étiraient, ses forces

reprit de questionner son interlocuteur. Ses questions se heurtèrent à une absence totale de réaction… Philippe ne semblait même pas se souvenir d’elle. L’énoncé de son nom n’avait rencontré aucun écho dans sa mémoire. Qu’importent les raisons, elle avait depuis longtemps rejo

qui remettait tant de choses en question. Se produisit à cet instant, comme un déclic chez Philippe, comme s’il venait seulement de prendre conscience de la monstruosité de son

out. J’ai souffert il y a quelques années d’une légère hé

laquelle elle allait pouvoir s’insinuer pour venir à bout de ses tourments. Et si Philippe vivait dans un état

a personnalité. « Je ne sais presque rien de lui en dehors de l’auréole dont le parait sa pos

u’elle connaissait très peu Philippe. Et si c’était cette méconnaissance qui l’avait laissée emmurée dans

ie ainsi exposée et décortiquée par quelqu’un d’autre. C’était lui maintenant qui se cherchait à travers Marie. Quand et comment l’avait-ell

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