ma plus tendre enfance. Je luttai un instant entre une amnésie salutaire et une imagination délirante. Ce qui suit pourrait être le fruit de l'une comme de l'autr
médiate assortie d'une litanie de pardon, je le referai plusdont je ne pensais évidemment pas un traître mot. Je vous passe les becquées de piment fort ingérées de force et les vols planés d'ustensiles divers pour en venir aux coups volontaires portés contre mon intégrité physique. Ils furent légion. À l'époque, sans être frêle, je n'étais pas d'une corpulence robuste. Il suffisait que mon père, d'une vélocité prodigieuse pour son âge avancé, m'attrape par les cheveux pour que je ne puisse plus me défair
s – avaient pris à leur service la grosse dame à foulard qui prétendait aujourd'hui être ma mère. Elle occupait les fonctions de bonne à tout faire mais, à ses heures perdues, dérobait l'argenterie américaine et les babioles de valeur qu'elle refourguait à un maquereau sans scrupule. La même fripouille qui pr
havirer. Je me voyais mal vêtue d'un linceul noir qui me couvrirait le corps, à astiquer d'eau de javel le trente-mètres carrés d'une HLM délabrée, à moucher une marmaille d
ler la gent masculine de mon sourire à fossette, accompagné de clins
sur les bancs de l'école. Ce que je ferai dès la rentrée de septembre. J'allais entrer en terminale littéraire avec la conviction intime qu'au terme de cette session, mes options
de pensées. D'autres s'en chargeront volontiers et avec un goût beaucoup