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Historique

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 2614    |    Mis à jour : 16/09/2021

de chez moi en tout cas, même si franchement l’atmosphère y ressemblait un peu. Il y avait des gens qu

re expérience de ce genre. Je m’étais réveillé à quelques pâtés de maisons de chez moi, mais cela m’avait mis en totale panique. Maintenant, c’était presque devenu banal, comme quoi j’imagine que l’on s’habitue à tout. Je m’estimais même heureux d’avoir eu le réflexe conditionné de ne pas sortir du territoire et de me retrouver dans un bled paumé à l’étranger. Ne plus se souvenir de rien était déjà un handicap certain, alors quand en plus tu ne parles pas la langue, c’est juste

cela soit encore possible. L’air frais aurait peut-être la vertu de m’aérer la tête, et d’y ouvrir quelques cases, mais celle-ci tambourinait sans discon

celle d’une banque, histoire de ne pas leur donner la fausse idée que j’allais vouloir les braquer avec ma tronche en biais, et décidais d’opt

pas tarder à éclore. Je comprenais mieux qu’il ne soit plus opérationnel vu l’état dans lequel il était. Quant à la peau de ma joue, elle était to

, j’avais dû recevoir des coups, pour mettre mon visage à si rude épreuve, façon puzzle, comme dans une des multiples répliques culte des Tontons Flingueurs. À vrai dire, si on m’avait dit que ma tête aurait pu un jour il

lement énervé quelqu’un un peu plus qu’à l’accoutumée. Il y a certaines personnes qui ont l’alcool mauvais, ou d’autres qui ne supportent simplement pas que l’on vienne leur baver dessus. Un autre point que je devrais régler en rentrant, à mo

ar terre dans une pièce d’un immeuble abandonné, même des pigeons, dans la banlieue de Douai. Qu’est-ce que j’avais bien pu avaler comme merde cette fois-ci pour c

psychiatre. Mais ce genre de remarque n’allait pas beaucoup m’aider en ce moment. En fait, cela faisait bien longtemps que plus rien ne pouvait m’aider, si ce n’est ces petites pilules de toutes les couleurs qu’on ne trouve que dans la rue, et qui vous font décoller pour un autre monde. La drogue vendue en toute légalité dans les officines ne me suffisait plus. Il fallait que je m’évade du monde dans le

d’avaler des tablettes entières d’anxiolytiques, de me jeter sous un train, ou tout simplement de sauter par la fenêtre de mon immeuble. Je pouvais tout autant aller m’acheter une bonne corde et me la glisser a

j’étais plutôt du style à penser qu’on avait plusieurs vies. Alors, quitter

es moyens de communication ait réussi à délier les langues. La littérature regorgeait de textes traitant de la question, les romantiques du 19e en tête, sans oublier ce bon vieux James Dean, qui avait même réussi à rendre cet état comme presque cool. Ce mal de vivre touchait de plus en plus de personnes au point d

. J’étais à court d’idées et surtout d’options et la voie dans laquelle j’étais n’allait certainement pas me conduire sur le chemin de la guérison. En fait, je m

urraient envier, même si on ne peut plus dire que le statut de prof soit encore aussi convoité que cela avait pu l’être ces dernières années. Pendant longtemps, j’entendais souvent le style de remarques comme « la planque, c’est cool, boulot peinard » pour finir par ent

ps hurlait de l’intérieur et essayait de m’envoyer autant de signaux que possible, mais je ne les comprenais pas. Cette

fait des petits, qui ont fini par coloniser le fruit, réduisant mon cerveau à l’état de légume. Il fal

ossible. Pourquoi ? Une crise de panique de dingue. Il fallait que je coure pour ma vie. Les vers avaient bien œuvré en profondeur, et ce n’était pas le fruit de mon imagination. Mon cerveau venait de se décomposer, et je n’avais plus que mes yeux pour pleurer. Inutile de cherche

’arrivait. Pour lui, cela semblait assez clair pour qu’il décroche son téléphone e

mot résumait la situation « burn-out ». J’avais attrapé une sévère dépression comme on attrape la grippe H1N1. J’étais vraiment malade, sauf que je n’en avais pas encore con

avers, tout est clair. On nous fait vivre une vie de merde, où le plaisir de vivre est juste une marchandise ou un produit marketing, comme tout ce qui nous entoure d’ailleurs. Même se trouver des amis était deven

ance je crois, mais là, c’était tellement flagrant. Les médicaments faisaient partie du processus. Te faire revenir dans le droit chemin, en négligeant les ef

mets devant la télé pour finir de te lobotomiser le cerveau. Les moins intelligents ne s’en rendent pas compte – heureux les simples d’esprit –, les intermédiaires cherchent une raison religieuse en s’en remettant aux différents dieux de leur choix créés de toutes pièces pour les cal

le monde, les choses seraient plus simples et devraient avoir un sens, puisque c’était la norme à suivre depuis la nuit des temps. Mais cette nuit-là, ce beau château de cartes s’était écroulé. Je ne savais pas trop comment ni pourquoi, mais il s’était bel et bien é

la même façon, c’était le moins que l’on pouvait dire. Je réalisai peu à peu que tout ce qui m’entourait n’était qu’une belle illusion, un peu comme dans un spectacle de magie. Regarde mon assistante pendant que je te fais sortir une colombe. Il existait bien un

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