img Mémoires de Là-Bas: Été 1976  /  Chapitre 2 No.2 | 4.65%
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Historique

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 2247    |    Mis à jour : 26/12/2023

é

aradis. Au printemps déjà, chaque parcelle s’était animée. Les portes et les fenêtres des caravanes s’étaient ouverte

on père avait attrapé sa boîte à outils et inspectait les lieux, un marteau à la main. C’é

t jouait à la guerre, confortablement attablé au soleil. Les voisins, un à un, poussaient la barrière et entraient sans a

la rencontre de ce voisin souriant. Moi, j’avais attendu patiemment que mon vélo soit i

t l’on croisait toujours quelqu’un qui avait vu passer l’un ou l’autre, ou

simple grillage, à peine plus haut que les jambes d’un adulte. La barrière, que pourtant nous étions obligés de ferme

tout le monde, sans exception, entrait et sortait en empruntant cette barrière de bois. Personne, ou presque, n’oubliai

vait de sonnette, seulement des gosses qui criaien

paraissait comme un diable qui bondit de sa boîte, un grand souri

as intérêt à être rentré pour le dîner ou tu vas voir c’qu

peur se résumait à un vélo en état de marche, un maillot de bain et une paire de bottes en caoutchouc. Les adultes, eux, av

remiers bonheurs. Le domaine s’étendait sur 891 hectares de parcelles, de pelouses, de champs et de bâtiments qui allaient nourrir notre créativité et notre imagination. C’était un terrain de jeux infini, sans bornes et sans limites, et sans aucun

été-là, tout

, tant les habitués que les visiteurs d’un jour. Les deux incorrigibles gamines que nous aimions tant n’avaient certainement pas imag

devenant lui aussi la victime de nos accusations. Havre de paix pour les uns, complice de leurs aventures pour les autres, lui non plus ne s’en relèvera pas. Quand à la fin de la saison, les lourdes grilles se refermeront sur cet été, au fil des années q

a, lorsque nous nous sommes retrouvés cette an

*

ces changements et les plus jeunes couraient maintenant à grandes enjambées vers cette adolescence qui devait leur offrir tous ces possibles auxquels ils rêvaient chaque nuit. Nous nous app

’amour entre nous relevait plus de la complicité sincère que d’une attirance irrésistible. Si certains s’étaient engagés par des promesses de fidélité, d’autres se montraient bien plus désireux de jouer les jolis cœurs en se défiant dans la surenchère des conquêtes. Les baisers se volaient sans vergogne et comptaient pour une victoire. Et tan

nous avons commencé à construire ceux que no

mme si, loinl’un de l’autre, nous preni

j’avais décidé que c’était suffisant pour me glisser parmi ces jeunes qui me toléraient plus qu’ils n

il avait besoin de se lancer dans tous les défis sportifs proposés pour nous occuper et il s’y jetait toujours à fond pour décrocher les victoires qu’ils s’offraient à lui ou à son équipe. Cependant, il avait un c

nt les jambes comme des aiguilles trop aiguisées. Nous nous mettions à hurler et luiéclatait de rire. Dès qu’il apparaissait, nous pouvions deviner un large sourire sur ses lèvres, il ne doutait jamais de l’effet que son entrée en fanfare allait produire à coup sûr. Généralement, l’un ou l’autre était assis à l’arrière, sur le porte-bagages, soulagé de ne pas avoir eu à faire le

ui. De toute façon, je me sentais tellement honteuse d’avoir accepté que je ne franchirai plus notre barrière durant trois jours. Je ne discuterai que par-dessus la clôture faisant de cette porte sans verrou un rempart pour me protéger de cet embarras que j’éprouvais. Toujours est-il que je résisterai, malgré les messagers qu’il dépêchait pour m’attirer jusqu’

quels nous déboulions en sortant du camp par l’arrière. Elle en a vu défiler des amoureux qui touslui étaientreconnaissants pour son silence et sa discrétion. Si parfois quelque

e amie d’Agnès, qui elle, étai

même pas le droit de traverser le hall où Hélène se réfugiait pour ne pas être entendue.Je ne pouvais donc pas aller jusqu’à l’escalier pour monter dans ma chambre ou dans la sall

lin plaisir à rester assise sur la marche la plus haute pour écouter en silence. Bien que je

t sa taille, il dépassait tout le monde d’une tête au moins, ou bien sa voix un peu cassée, mais lui, il m’intimidait. Je n’osais pas lui adresser la parole et lorsqu’il me p

ne restait jamais en place, comme s’il était monté sur ressorts. Il était également celui qui relevait tous les défisque nous lui lancions, sans que jamais aucune contrepartie ne soit mise en jeu. Éternellem

endait le vendredi soir, assis sur la barre en fer devant la taverne, pour voir arriver les autres. Nous le surnommions « Milly », parce que son beau-père avait nourri pour lui le projet d’un engagement da

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