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FAYOLE GOUMGANG WAMBA

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- mon antidote.

- ErMiTaNe.

- Amour invincible.

Prologue

assis dans son bureau depuis sept heure du matin, Fabian ne savait pas ce qui se passait autour de lui, il avait même presque oublié sa vie si on pouvait le dire ainsi car seule la vie de son entreprise comptait pour lui et rien d'autre. homme d'affaire le plus réputé de l’Europe, le milliardaire européen ne savait rien d'autre que de signer les contrats et recruter les gens tant que ça allait avec la bonne marche de son entreprise.

lorsqu'il se servit un verre de whisky afin d’étancher sa soif, il vit une carte posée près de la bouteille qu'il venait d'ouvrir, jamais sa secrétaire ne lui envoyait des cartes et il ne comprenait pas ce soudain changement, surtout qu'il reflétait un peu du romantisme. il n'avait rien à perdre en la lisant, avait-il pensé.

-joyeux anniversaire, avait-il lu.

une erreur de sa part avait pensé Fabian car ce n'était pas le jour de son anniversaire et c'était une date à laquelle il ne se souvenait presque jamais car elle n'avait pas d'importance pour lui. il ne prêta aucune attention à cette carte car il était certain qu'elle avait fait une erreur mais le whisky était qu'à même meilleur, il ne pouvait pas le nier.

la journée passa très vite, ce qui le rendit très triste car rentrer pour lui signifiait ne rien faire de son temps, une chose qu'il détestait plus que tout. il avait certes un bureau bien confortable dans son manoir mais c’était sans compter sur sa mère qui le surveillait de près à chaque fois qu'il rentrait afin qu'il évite de travailler.

lorsque sa voiture passa le grand portail de sa maison, tout était sombre à croire qu'il y avait délestage. il espérait juste ne pas passer la nuit dans le noir. il alla jusqu'à la porte centrale et lorsqu'il poussa celle-ci, il vit les ampoule briller et une tonne de ballons tomber sur lui, puis la voix de sa famille lui crier Joyeux anniversaire. il regarda tout autour de lui n'en revenant pas. sa famille lui faisait le même coup tous les ans mais lorsqu'il vit le chiffre trente écrit au mur, il se rendit compte qu'il devenait de plus en plus vieux et qu'à cet âge, on ne devrait plus lui faire des coups pareils.

-joyeux anniversaire mon garçon, c'est fou comme tu prends de l'âge, hier encore tu n'étais qu'un petit bébé.

il leva les yeux au ciel et souffla. sa mère savait vraiment s'y mettre quand elle décidait de l'emmerder, surtout de le rendre mal à l'aise avec la présence de tous ceux qu’ils avaient invité pour l'anniversaire de leur fils mais ce qu'il se demandait était si en invitant tout ce monde, ils leur avaient au moins parlé de son âge.

-tu vas finir par me faire pleurer maman, dit-il en faisant mine d'être touché, ce qui fit sourire les autres.

lorsque tous les regards se posèrent sur lui, il se rendit compte que c'était le moment de faire la plus pire des chose, il détestait ça; saluer tout le monde en faisant bonne impression, un sourire forcé et une poignée de main doucereuse.

après cette torture qui avait duré une éternité pour lui, il fut heureux lorsqu'on lui demanda de prendre place, c'était enfin de moment de dîner. il obéit pour ne pas faire de la peine à sa mère. ça passait lentement mais était qu’à même arriver à sa fin, c'était enfin le moment de couper le gâteau.

-souffle sur la bougie, lui dit sa mère.

-c'est une obligation mère, enfin... je veux dire une règle avant de couper le gâteau ? quelqu'un d'autre peut le couper pour moi non?

-oui mais sauf que ce n'est pas l'anniversaire de quelqu'un d'autre, allé, souffle.

comme un petit garçon, il obéit et souffla sur la bougie de ses trente ans, puis coupa le gâteau. il croyait se sauver lorsque sa sœur annonça que c'était le moment de lui remettre les cadeaux, il ne savait pas que ça aussi était une tradition.

les invités de ses proches avaient été les premiers, puis ses proches mais il cherchait sa mère des yeux car elle ne pouvait pas organiser cette mascarade et le laisser en plan comme cela. ce n'était pas l'idée du cadeau qui le rendait ainsi mais il voulait qu'elle fasse comme les autres. il la vit enfin arriver mais au lieu de voir une grosse boite bien emballée comme celle des autres, il la vit avec une enveloppe rouler et maintenue par un fil rouge.

-tu es vraiment romantique maman, du rouge? ça alors, lui chuchota Fabian lorsque sa mère lui tendit son cadeau avec un grand sourire.

venant de sa mère, il savait que ça ne pouvait pas être une bombe, raison pour laquelle il l'ouvrit devant ces personnes qui n'attendait que de savoir ce qu'était le cadeau d'une mère pour son fils qui venait d'avoir trente ans.

il ouvrit la bouche en "o" lorsqu’il vit un biais d'avion pour la providence. il n'arrivait pas à croire. il avait plusieurs jets privés et ne comprenait pas la raison pour laquelle sa mère aurait choisi de lui acheter un billet d'avion. Il lui était impossible de compter le nombre d'années qu'il avait fait sans prendre l'avion car il ne voyageait qu'en jet.

-je sais que tu es étonné par mon cadeau mais tu es devenu grand bien trop jeune mon garçon. tu n'as pas eu une vie ordinaire comme tout le monde parce que les responsabilités t'ont embrassé bien trop vite. tu as oublié ta vie et aujourd'hui je veux que tu oublies un peu le travail pour te consacrer à ta vie. tu as fait de nombreux voyages pendant ces dernières années, tu as fait le tour du monde mais toi et moi savons que ce n'était pas pour t'amuser. je savais qu'en t'asseyant dans un jet privé, tu croirais qu'il s’agit d'un voyage d’affaire, raison pour laquelle je t'ai réservé un biais d'avion, je veux que tu effectues ce voyage comme toute personne normale. je ne t'ai pas réservé une suite dans un hôtel cinq étoiles mais dans un tout petit hôtel et je suis certain que tu vas adorer. l'avion décolle dans deux heures et je crois que c'est le moment d’aller te préparer.

-mais maman, commença-t-il

-on ne refuse pas un cadeau, lui chuchota sa sœur.

il se résigna à dire non et se rendit dans sa chambre. une petite valise était déjà préparée pour lui et il n'en revenait pas.

-tu aurais pu me laisser faire ma valise non?

-pour que tu y mettes des dossiers à traiter sans que je ne m'en rende compte, ne te fous pas de moi. il est temps de partir.

il souffla et fit sortir sa mère de sa chambre. lorsqu’il eut fini de prendre son bain, c'était enfin le moment de partir. toute sa famille décida de l'accompagner jusqu'à l'aéroport, il n'arrivait toujours pas à croire. Fabian Monti à bord d'un avion. il espérait que son séjour passera vite afin que cette mascarade puisse cesser.

- je prie que tu ne revienne pas tout seul, lui chuchota sa sœur.

il sourit, avec qui pouvait-il bien revenir puisqu'il voyageait tout seul, accroire que les siens ne pensaient plus du tout à ce qu'ils disaient.

-j'ai fait ton vœu à ta place lorsque tu voulais souffler la bougie, lui confessa sa mère lorsqu'ils ne furent que tous les deux.

-et ça compte? demanda Fabian perdu.

-oui et mon vœu était que tu reviennes avec un cœur rempli d'amour, pas d'amour pour le travail mais pour une femme et pour toi même. je vais prier nuit et jour afin que ta moitié te parvienne.

c'était peu de dire que sa famille était folle mais il encaissait cela avec joie car tout ce qu’elle faisait c'était pour son bien-être.

Assis à bord de cet avion, il regardait les étoiles à travers le hublot, se demandant ce que lui réservait la providence

Auteure: Fayole Goumgang Wamba