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Le pacte des trois sœurs (Séduite par le prince du désert)

Le pacte des trois sœurs (Séduite par le prince du désert)

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Résumé

Table des matières

Séduire le prince, tel était la proposition de Cristela et d'Anna. Ses deux soeurs étaient sûrement tombé sur la tête, pensa Sefora en repensant à ce pacte. C'est vrai, qu'elle avait demandé à Cristela de se faire passer pour la fiancée d'un comte, mais tout de même, séduire un Cheikh n'était pas une mince affaire - tous les hommes te courent après, nous allons bien voir si c'est le cas avec un prince, lui dit Cristela - oui, c'est vrai, tu nous affirmes tout le temps qu'aucun homme ne te résiste, alors prouves nous que c'est vrai, continua Anna - séduire un prince!, mais vous vous entendez parler, jamais je n'accepterais de faire une chose pareille, répliqua Sefora Mais ses soeurs têtue comme des mules refusaient d'entendre raison, ironie du destin, ses parents reçurent une lettre de la part du prince de Samara, Qénân ben Ophir Al-Maël, l'invitant à séjourner dans son palais. Sefora n'eût d'autre choix que celui d'accepter le pacte, durant son séjour au palais, elle ferait tout son possible pour séduire le prince après tout il était un homme, il devrait bien craquer pour elle quand même non?

Chapitre 1 Chapitre 1

Le coup de tonnerre tira Sefora de son sommeil si violemment qu'elle s'en mordit la langue. Elle tressaillit au goût du sang dans sa bouche.

Pendant un temps, elle fut prise de panique. Elle n'était pas dans sa grande villa à Brooklyn. À la place, elle se trouvait dans un avion en direction de Samara.

Les lumières ambrées de l'intérieur contrastaient avec les nuages noirs menaçant de l'autre côté de l'hublot.

- Est-on en sécurité? Demanda-t-elle.

À quelques mètres d'elle, le pilote marmonna quelque chose en arabe. Elle ne comprenait absolument rien dans cette langue.

Sefora serra les dents et fit ce qu'elle put pour ne pas sursauter lorsqu'un autre éclair déchira le ciel.

Je savais ce que ce pacte impliquait quand je l'ai accepté, se rappela-t-elle, morose, j'avais bien prévenue à Anna et Cristela que me rendre dans ce pays serait la catastrophe, autant pour ma carrière de mannequin, mais non faut toujours qu'elles fassent qu'à leur tête. Un maudit pacte, un maudit avion, bourgonna-t-elle.

Elle se rappelait aussi de leur conversation de la semaine dernière.

Flash-back.

- Il serait temps que tu respectes le pacte que moi et Cristela avons prévenu pour toi Sefora, lui rappela Anna sa petite soeur.

Sefora continua à limer ses ongles en écoutant Anna d'une oreille distraite. C'est quoi encore cette histoire de pacte?

- Nous voulons que tu séduises un prince, disent les deux soeurs ensemble.

Le téléphone de Sefora tomba et sa lime aussi dans sa tasse de café, sous le coup du choc.

- Tous les hommes te courent après, nous allons bien voir si c'est le cas avec un prince, lui dit Cristela.

- Oui c'est vrai, tu nous affirmes tout le temps qu'aucun homme ne te résiste, alors prouve nous que c'est vrai, continua Anna.

Ses deux soeurs étaient sûrement tombées sur la tête, c'est vrai qu'elle avait demandé à Cristela de se faire passer pour la fiancée du comte Fernández, mais tout de même séduire un Cheikh ne serait pas une mince affaire.

- Séduire un prince! Mais vous vous entendez parler les filles? Jamais je ne ferai une chose pareille, répliqua Sefora.

- Tu m'avais bien demandé de me faire passer pour la fiancée d'un homme que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve, lui dit Cristela en croisant ses bras, un sourcil arqué.

- Oui! Et te voila mariée avec cet homme et tu as aussi deux enfants de lui, donc c'était plutôt une bonne idée que j'avais non?

Anna souffla.

- Arrête un peu de chercher des excuses tu veux, tu vas respecter ce pacte de gré ou de force, lui menaça Anna gentillement.

- Vous ne pouvez pas me forcer, répliqua farouchement Sefora.

Cristela soupira.

- Alors c'est vrai, t'as beau être la reine de la beauté, tu ne peux pas séduire n'importe quel homme, dit Cris avec l'intention de la taquiner.

Sefo releva ses épaules.

- Et puis même si j'acceptais, quel prince voudrais bien m'inviter dans son palais et que vais je bien faire là-bas?

Anna et Cristela se lancèrent un regard en coin.

Fin du Flash-back.

Et la voila exactement une semaine plu tard en route vers Samara. Ses parents avaient reçu la lettre du Cheikh d'Al-Maël, leur invitant à séjourner dans son palais.

Et puisqu'elle ne pouvait pas rater la séance photo de cet après midi, la famille était partie sans elle. Et avec toute la bonne chance qu'elle avait, elle a rater son vol.

Le cheikh a dû lui même envoyer un avion la prendre. Il serait ironique d'être arriver jusqu'ici pour que son avion soit frappé par la foudre.

Elle serra fermement le portfolio en cuir. Ça allait bien se passer. Alors que l'avion amorçait sa descente, l'esprit de Sefora se projeta vers son rendez-vous avec le Cheikh Qénân ben Ophir Al-Maël.

D'après ce que lui avait dit Anna, il est un roi difficile à satisfaire. Mais il restait un homme et il devait bien finir par craquer pour lui quand même non?

Ses oreilles se bouchèrent tandis que l'avion perdait de l'altitude. Ils descendirent sous la couche nuageuse à travers une pluie plus faible.

Elle pouvait désormais voir la silhouette dentelée des montagnes à l'ouest. Samara était un royaume ancien, connu lors de son apogée comme le Joyau des Sables Rouges.

Il avait toujours été riche. Tout d'abord grâce aux turquoises et aux chevaux, puis maintenant grâce au pétrole.

Pourtant, même tout le pétrole de la planète ne pourrait rendre ce pays éloigné accessible au reste du monde.

Le territoire autour du Joyau était connu pour être dangereux et inhospitalier. Il n'yavait que peu de façon de se rendre dans ce pays.

S'il avait fait jour, elle aurait pu voir les fameux sables rouges des déserts qui entourent Samara. Et comme elle avait aussi deviner, son beau frère le comte Arturo Fernández est un ami du Cheikh.

Cristela l'avait bien eu!

Le pilote aboya un avertissement et Sefora s'accrocha alors que l'avion atterissait. Il roula pendant ce qui parut être une éternité avant de finalement s'arrêter.

- C'est ça? Demanda-t-elle au pilote. On y est?

Il lui sourit de toutes ses dents, acquiesçant pendant qu'il s'occupait de l'avion. En quelques instants, il avait ouvert la porte et déployé un escalier en aluminium

Il l'encouragea à descendre avant de retourner au siège du pilote pour continuer la vérification de l'instrumentation.

Bon, j'y vais...

Son sac à main sur l'épaule et son portfolio en cuir coincé sous l'épaule, elle se fraya un chemin jusqu'en bas des escaliers.

Ses cheveux noirs ondulés, avec des reflets bruns, formaient aujourd'hui une tresse parfaite qui tombait presque jusqu'en bas de son dos.

Avec son pantalon noir, son chemisier bleu sans manche. L'effet était plus éclatant encore par ses yeux bleus clairs et les tâches de rousseur recouvrant son nez.

Dehors une pluie battante tombait. Ils s'étaient arrêtés sur un large aérodrome. Il n'y avait aucun bâtiment, à l'exception d'un hangar au bout de la piste d'atterissage.

Sefora se précipita dans sa direction. Avec un peu de chance, il y aurait un endroit où elle pourrait s'abriter. Elle préférait ne pas rencontrer l'escorte qui viendrait la chercher en ressemblant à un chien mouillé.

Au début, elle pensait les cris dut à la tempête. Ensuite, elle réalisa que c'était des appels distincts. Ils résonnaient tout autour, mais à ce moment ils étaient presque sur elle.

L'obscurité de la nuit et la pluie l'empêchait de voir. Elle distinguait des silhouettes sombres qui bougeait autour d'elle, bien trop grande pour être des hommes à pied et bien trop petite pour être des voitures.

Elle était encerclée, et la panique l'envahit. Lorsqu'une silhouette s'approcha trop près, elle l'attaqua de sa main libre.

La chose recula et elle entendit rire. Un autre rire, puis une autre forme s'avança brusquement vers elle. Cette fois ci, elle poussa un cri en sentant des doigts sournois tirer sur sa tresse.

Sefora frappa frénétiquement à nouveau, manquant encore sa cible. Cette fois, elle faillit perdre son précieux portfolio.

Elle le serra fermement contre sa poitrine, regardant aux alentours alors que la pluie ruisselait sur son visage.

Elle pouvait maintenant voir que c'était des hommes à cheval. Elle ne s'était jamais sentie aussi petite et impuissante.

Sous la pluie, dans un pays étranger, encerclée par des hommes riants sur de grands chevaux. Un autre s'approcha, puis son impuissance et sa peur se transformèrent en rage.

Comment osaient-ils la terroriser ainsi? Où était donc la limousine royale qui devait l'attendre?

Cette fois ci, lorsqu'un cavalier s'approcha, elle balança son sac à main par les poignées et fut gratifié d'un choc.

Toutefois, elle avait tort si elle pensait que ça les feraient fuir. C'était comme si elle avait signalé qu'elle voulait entrer dans leur jeu.

Ils n'avaient jamais été aussi proches. Elle pouvait sentir l'haleine des chevaux et entendre les appels discrets lancés d'un homme à l'autre.

Il faut courir, pensa Sefora. Je dois atteindre le hangar. Il y a de la lumière, et j'y serai à l'abri. Je pourrai voir...

Elle n'a jamais su par la suite si c'était la chance ou le talent qui lui permirent de percer leurs lignes. Elle prit une profonde inspiration, attendant la meilleure ouverture possible, puis elle s'élança vers le hangar.

La jeune femme entendit le hennissement de surprise d'un cheval lorsqu'elle passa sous son nez, mais ensuite la voie était libre.

Les cavaliers étaient trop stupéfaits pour se lancer à sa poursuite. Leurs cri resonnèrent derrière elle, mais elle avait toujours été rapide.

Elle courut à toute allure vers la lumière et la sécurité du hangar, son sac à main balançant contre ses hanches et son portfolio serré contre sa poitrine.

Je vais y ariver, pensa-t-elle. Mais la situation bascula.

Sefora poussa un cri en étant arraché du sol. L'instant d'avant elle courait sous la pluie, et maintenant elle était soulevé aussi facilement que si c'était un chaton.

Elle eut juste le temps de remarquer la force colossale du bras qui s'était emparé d'elle avant de se retrouver en amazone sur une paire de cuisses musclées.

Un bras aussi dur que l'acier la maintenait proche d'un corps qui dégageait des odeurs de genévriers et d'épices, tandis que l'autre tenait avec désinvolture les rennes.

- Vous avez offert une chasse amusante à ma garde d'honneur, dit une voix douce juste à côté de son oreille. Je suppose que nous vous devons des excuses.

Sefora se demanda ce que le cavalier voulait dire par là, mais ils venaient d'arriver à l'abri dans le hangar. Le bâtiment était grand et illuminé par des lampes blanches intenses.

Voir le cavalier calmer son cheval était comme se réveiller après un mauvais rêve. Il est réel après tout, pensa Sefora, hébétée, ce n'était pas une sorte de terrible cauchemar qui l'avait attrapée.

À la lumière, elle put voir qu'il portait les habits noirs des anciens cavaliers du désert. Lorsqu'il retira son capuchon, elle fut frappée par sa beauté.

Ils avaient des traits carrés avec une élégante férocité. Ce visage aurait pu sembler cruel s'il n'y avait eu cette large bouche sensuelle et ses yeux noirs malicieux.

- Vous vous sentez bien? J'ai peur que nous soyons parfois un peu trop enthousiastes.

Il parlait comme s'il voulait s'assurer que son chien ne l'avait pas effrayée en aboyant alors qu'elle venait d'être chassée tel un vulgaire renard.

Sefora sentit la colère remonter.

- Je ne sais pas à quoi vous jouez, mais j'en ai marre. Avez vous la moindre idée de qui je suis?

L'homme qui l'avait attrapée se pencha sur sa selle, prit d'une curiosité effrontée

- Dites le moi donc.

- Je suis Sefora Gomez, la plus célèbre mannequin de Mexique, et le Cheikh Qénân a envoyé un avion privé me chercher. Je ne sais pas qui vous êtes, et honnêtement, je m'en fiche, mais si le Cheikh découvre que vous me causez des problèmes, il sera très en colère.

L'homme lui envoya un regard de travers, qu'elle ne remarqua pas.

- Vous m'avez terrorisé et vous me devez plus que des excuses. En plus vous n'êtes qu'une espèce de brute!

Il y eut un moment de silence avant que le rire de l'homme ne brisa cet instant.

- Je suis sûr que le Cheikh serait ravi de vous connaître mademoiselle Gomez.

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Mis à jour : Chapitre 30 Épilogue   11-18 09:40
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