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Society

Society

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Résumé

Table des matières

Il est jeune, oui, il n'a que 18 ans. Il s'appelle Morane et c'est un oméga récessif. Rien ni personne ne l'accepte ni sa famille ni la société alors il décide de fuir. Que va-t-il lui arrivé ?

Chapitre 1 chapitre 1: Ne te retourne pas

-” Il faudra te le répéter combien de fois Moran ! Tu ne parles que lorsque je t’en donne la permission. 18 ans que je perds mon temps à t’éduquer mais rien n’y fait. En plus, d’être oméga, tu es récessif et en plus impoli.”

De toute manière, quoi que je fasse ça ne va pas. Mon maître ou plutôt mon père me haïssait. Pour lui, je suis un monstre comme tous les autres oméga hommes qui peuplent cette terre.

Il n’a pas toujours été comme ça. En effet, mon deuxième père était aussi un oméga et il l'aimait plus que tout. Néanmoins, à ma naissance mon père Alpha a peu à peu délaissé son fiancé ce qui a créé un grand vide en lui en plus du baby blues. C’est comme ça qu’il s’est mit à tromper mon père Alpha à la recherche d’une quelconque attention car, tout simplement, il en avait besoin.

Un jour il est tombé amoureux d’un de ces plans qui était un concurrent direct de mon père. Ce dernier l’a donc manipulé pour qu’il sabote le travail de mon père Alpha. Et c’est ce qu’il s’est passé. Mon père oméga lui a fait perdre plusieurs gros contrats dont celui avec une famille coréenne, les Kim. C’est d’ailleurs l’une des plus grandes familles qui dirigent notre pays.

Tous ces contrats, mon père oméga les a donné à son amant. Depuis ce jour, mon père alpha déteste les omégas car celui qu’il a le plus aimé a brisé tous ses rêves. En effet, il voulait rentrer dans le top des familles les plus influentes de Corée et pour se faire, il fallait qu’il signe un contrat avec un membre de cette grande famille. Et bien sûr, les Kim en font partie.

-” Retourne dans ton trou jusqu’à nouvel ordre!

Je ne préférais pas répondre.

-Hanna, viens le chercher !

-Monsieur, maître Morane est très…

-Tu oses discuter de mes ordres ? Dit-il d’un ton menaçant.

-Non, bien sûr que non monsieur.”

Hanna est la domestique de notre maison. Elle est jeune, gentille et attentionnée mais surtout c’est une bêta alors mon père la ménage. Je dirais même qu’il la traite plus comme sa fille que moi. C’est une situation qui me peinait avant mais plus maintenant.

Elle s'approcha, l'air désolée mais je ne la regardais pas. Je n’aime pas son air rempli de pitié. Certes mon propre père me maltraite mais j’ai encore de la fierté et je compte bien me sortir de cette situation. Et le plus vite serait le mieux maintenant que je suis majeur.

Arrivé devant la porte de mon "trou" comme il appelait ma chambre, Hanna se retourna vers moi un doux sourire au lèvre.

-”Tient Morane, c’est de l’eau et quelques barres de céréales. J’essayerais de te rapporter plus de choses à…

-Je n’en veux pas.

-Pardon ? Mais tu sais mieux que quiconque que ton père à l’intention de te torturer jusqu’à la mort par épuisement.

-Je sais mais je ne compte pas mourir comme ça.

-Morane tu n’es qu’un oméga. Jamais tu ne…

-Va-t'en.”

J’ai l’air dur avec elle mais je reconnais son importance dans ma vie. Sans elle, je n’aurais jamais atteint ma majorité. Elle était partie me laissant seul dans cette pièce sombre, froide et insalubre. Elle n’est composée que d’un vieux matelas pour enfant et une vieille couverture moisie.

Pris d’un vertige, j’allais m’asseoir sur le matelas pour attendre, juste attendre. la sueur commençant à perler sur mon front je compris que la fièvre montait. Cela devait être à cause des bleus qui tâchaient mon corps.

Il fallait que je m’enfuis et le plus tôt serait le mieux. C’est la raison pour laquelle je me suis comporté ainsi avec Hanna. Je ne voulais pas qu’elle soit accusée de quoi que ce soit. En espérant que mon attitude froide à son égard ait convaincu mon père.

J’aurais bien voulu la prendre dans mes bras avant qu’elle ne s’en aille mais cela allait rendre la séparation trop difficile. Je la considère comme ma mère, elle a tout fait pour moi. C’est la seule personne qui ne m’a jamais abandonné, elle a tant sacrifié pour me protéger même face à mon père. Alors cela me fait de la peine de la quitter et encore plus dans ces circonstances.

-”Merci Hanna.”

Je devais attendre que le soleil se couche. J’avais eu le temps de subtiliser les clés de la maison de la poche de Hanna durant le chemin jusqu’à mon trou. Et si je me souviens bien, l’horloge du salon indiquait 15h45 à ce moment-là. Sachant qu’il n’y a pas de fenêtre où je suis, il a fallu que je compte les secondes, les minutes puis les heures jusqu’au soir.

A 21h je commençais à me préparer, je vérifiais mes poches une dernière fois. Il y avait la montre que mon père oméga m’avait laissé en souvenir, la clé de la porte d’entrée et ma Ventoline. Alors que j’allais me lever pour me préparer à défoncer la porte, une gêne respiratoire se fit sentir.

-”Merde, ce n’est pas le moment !”

Je pris la Ventoline quand une quinte de toux suivit. Tout cela à cause de l’insalubrité de ce qui me sert de chambre. Oui, je n’ai pas toujours été asthmatique, au contraire je suis né en très bonne santé. C’est mon environnement qui m’a rendu malade.

Après deux pompes et un peu de repos, la pression se fit moins ressentir mais je sentais qu’une autre se préparait. Néanmoins je n’avais pas le temps car à 21h30 le gardien devait effectuer sa relève. Cela durait normalement 10 minutes et ils se retrouvaient dans leur bureau derrière la maison.

Je devais donc me presser car il était déjà dans les alentours de 21h15. Mais alors que j’allais défoncer la porte, j'ai remarqué un filet de lumière qui passait sur la tranche de la porte au niveau de la poignée. Je m’approchais pour vérifier et effectivement, Hanna n’avait pas fermé à clé. Je ne savais pas quoi faire entre la remercier un l'insulter. Mais je n’avais plus le temps, sans plus attendre j’ouvris la porte et me mis à courir vers les escaliers qui donnait au rez-de-chaussée. Ou plus précisément l'arrière des escaliers du hall d’entrée.

Doucement, je pris le trousseau de clé et ouvrit la première porte. Puis doucement je sortis du sous sol en faisant attention à ne pas faire de bruit. Je me levais et me dirigeais rapidement vers la porte d’entrée. En passant je regardais dans le salon qui se trouvait à droite pour vérifier l’heure. Il était 21h32, il ne me restait donc que 8 minutes. Doucement, je mis la clé dans la porte et lorsque je m’apprêtais à tourner mon souffle se coupa.

Ma vision se brouille, ma poitrine se serre et l’air se fait rare dans mes poumons. La toux ne tarde pas à arriver suivie d’une perte soudaine d’énergie. Je fis tomber les clés qui fit un grand bruit alors que mes oreilles commençaient à siffler, une main se posa sur mon épaule et une autre fouilla dans ma poche. Ensuite, la Ventoline était posée sur ma bouche. Je retirais le peu d’air qui se trouvait dans mes poumons et je l'ai pris en bouche. La personne appuya, puis me l'a mise dans les mains pour après prendre les

clés, ouvrir la porte et me pousser à l'extérieur.

-”Vite Morane, va t'en et ne te retourne jamais !” Cria Hanna.

Je n’avais pas de force, mon corps était tremblant d’épuisement et transpirant de fièvre. J'ai dû mettre une ou deux minutes avant de me lever. La main sur ma poitrine, alors que des pas se rapprochaient de moi, je commençais à courir aussi vite que je pouvais. Les larmes aux yeux, je ne voyais à peine la porte de la sortie. Mais je devais y arriver pour moi, oui surtout pour moi.

Je posais la main sur la porte alors que le garde hurlait derrière moi. Sans même me retourner j’ouvris la porte et continuai mon parcours. Non sans trébucher, je courais jusque dans une forêt à 200 m de la maison. Ça devait être l'adrénaline car sans cela je n’aurais jamais pu bouger le moindre muscle. Je continuais à courir, ou peut-être marché, sans doute que c’était le paysage qui avançait alors que je restais paralysé par l’épuisement.

Pour la première fois je regardais derrière moi. Il n’y avait personne, il n’y avait rien…

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